Après Béziers c'est la ville de Melun qui est autorisée à garder une crèche au sein de l'hôtel de ville. Comment ne pas s'interroger sur deux décisions lourdes de conséquences pour la démocratie ? Il devient évident que l'action isolée de quelques défenseurs obtus du christianisme menacent les fondements de notre République. En piétinant ses lois sous le fallacieux prétexte de perpétuer des traditions qui ont leur place dans nos maisons mais pas dans nos institutions républicaines, ils démontrent le peu de cas qu'ils font de ce pays qu'ils prétendent sauver des griffes de tous ceux qui les dérangent.
Au vu de ces choix dommageables pour notre pays ici, dans le Gard, nous nous interrogeons sur la suite qui sera donnée à notre demande de retrait de la crèche installée dans la mairie de Beaucaire. Nous ne sommes pas optimistes, la réponse tarde à venir et la préfecture se montre évasive lorsque l'on aborde le sujet. Cette réponse nous l'aurons, bien entendu, mais quelle sera-t-elle ? Un préfet a le devoir de faire respecter les lois, s'il ne prend pas ses responsabilités ce n'est pas pour autant que nous devrons baisser les bras. Cela signifierait accepter qu'une crèche revienne chaque année en mairie jusqu'aux prochaines municipales, voire au-delà, et cela n'est pas envisageable. Nous n'hésiterons pas à saisir des instances supérieures et nous ferons entendre notre voix.
Il semble néanmoins utile de préciser à ceux qui ne l'auraient pas compris qu'être laïc ne concerne que la vie publique et non la vie spirituelle, qui elle demeure du domaine de la vie privée. Pour le laïc l'essentiel n'est ni la croyance ou non croyance mais le devenir de nos institutions. En contradiction avec cette démarche celui qui se prétend croyant et qui veut imposer ses traditions cultuelles aux autres piétine les préceptes de sa religion. Celui qui vit dans la peur de l'autre rejette purement et simplement le message commun de toutes les croyances : Paix, Amour et Tolérance. De quelque manière qu'il veuille le justifier il sera pris en défaut, rien ne peut raisonnablement étayer la discrimination, et c'est bien de cela qu'il s'agit. Le plus inquiétant étant que pour certains, bien plus nombreux qu'on ne le pense, cela devient acceptable. Un premier pas, et non des moindres, vers une négation des valeurs citoyennes et républicaines.
Il semble néanmoins utile de préciser à ceux qui ne l'auraient pas compris qu'être laïc ne concerne que la vie publique et non la vie spirituelle, qui elle demeure du domaine de la vie privée. Pour le laïc l'essentiel n'est ni la croyance ou non croyance mais le devenir de nos institutions. En contradiction avec cette démarche celui qui se prétend croyant et qui veut imposer ses traditions cultuelles aux autres piétine les préceptes de sa religion. Celui qui vit dans la peur de l'autre rejette purement et simplement le message commun de toutes les croyances : Paix, Amour et Tolérance. De quelque manière qu'il veuille le justifier il sera pris en défaut, rien ne peut raisonnablement étayer la discrimination, et c'est bien de cela qu'il s'agit. Le plus inquiétant étant que pour certains, bien plus nombreux qu'on ne le pense, cela devient acceptable. Un premier pas, et non des moindres, vers une négation des valeurs citoyennes et républicaines.
Une question se pose : pouvons, et même devons-nous nous élever contre l'évolution du regard que nos concitoyens posent sur la laïcité ? La réponse est oui. Absolument et définitivement oui. Il n'est pas ici question de s'affirmer en défenseur rigoriste de la loi mais de la préserver pour que justement elle puisse s'opposer à une récupération communautariste. Ne nous voilons pas la face ! Aujourd'hui la laïcité est remise en question par ceux pour qui démocratie rime avec suprématie ! Notre respect de l'autre, de ses croyances ou de ses non croyances, est l'essence même de la laïcité. Nous ne pouvons accepter que dans ce pays l'arrogance de quelques-uns et la veulerie de quelques autres nous entraîne dans le chaos au nom de la liberté d'expression. C'est un faux débat qui nuit à la valeur universelle de la laïcité. En notre République il ne doit pas y avoir deux poids et deux mesures.
En cette fin d'année houleuse pour la laïcité nous posons sur notre pays un œil attentif, vigilant, qui craint l'ultime dérapage. Celui qui nous entraînerait inévitablement dans des affrontements dangereux pour notre République. Nous ne voulons pas transmettre à nos enfants et petits-enfants un monde privé de la liberté de choix, nous ne souhaitons pas que la régression ambiante fasse son nid au mépris des barrières qu'érigent nos lois. Nous sommes à la croisée des chemins, de celui que nous choisirons de prendre dépendra la qualité de vie et le modèle de vivre ensemble que nous offrirons à ceux qui nous succéderons. Soit il sera généreux, ouvert et tolérant, soit il sera bardé de la peur de l'autre et n'y survivra pas. La France, pays des lumières et terre d'asile, ne saurait s'épanouir sans la diversité qui en fait la richesse. Notre histoire nous apprend que l'autre est une valeur ajoutée et non le contraire, la laïcité nous préserve d'en juger autrement.
En cette fin d'année houleuse pour la laïcité nous posons sur notre pays un œil attentif, vigilant, qui craint l'ultime dérapage. Celui qui nous entraînerait inévitablement dans des affrontements dangereux pour notre République. Nous ne voulons pas transmettre à nos enfants et petits-enfants un monde privé de la liberté de choix, nous ne souhaitons pas que la régression ambiante fasse son nid au mépris des barrières qu'érigent nos lois. Nous sommes à la croisée des chemins, de celui que nous choisirons de prendre dépendra la qualité de vie et le modèle de vivre ensemble que nous offrirons à ceux qui nous succéderons. Soit il sera généreux, ouvert et tolérant, soit il sera bardé de la peur de l'autre et n'y survivra pas. La France, pays des lumières et terre d'asile, ne saurait s'épanouir sans la diversité qui en fait la richesse. Notre histoire nous apprend que l'autre est une valeur ajoutée et non le contraire, la laïcité nous préserve d'en juger autrement.