Il paraîtrait que le Front National n'est pas un parti raciste et xénophobe ! Étiez-vous au courant ? Non ? Moi non plus... C'est vraiment dingue, on en apprend tous les jours. Moi j'aime apprendre, engranger des informations vitales comme celle-ci est bénéfique à mon cerveau, cela alimente ma plume qui ne saurait continuer à vous alerter sans un minimum de carburant. Pendant que j'écris, tissant avec vous amis lecteurs des liens que j'espère indéfectibles, je me dis qu'il est finalement rassurant de se dire que certains soirs on se couchera moins ignorant qu'on ne l'était en se levant le matin. Ou pas. Cette petite bombe m'a tout de même secouée, je sens que ma vie de militante antiraciste ne sera plus jamais la même... Je crains de vivre mon pire cauchemar, celui de voir s'effriter mon combat contre la haine puisqu'il n'aura plus d'éléments concrets sur lesquels s'appuyer. Je frissonne à seulement l'imaginer et je ne suis pas certaine de devoir remercier l'auteur de cette information essentielle.
Vous vous demandez sans doute de quoi il retourne ? Remontons le temps...
Le 17 juin 2014 des enseignants et personnels du LEP Paul Langevin de Beaucaire qui refusaient de siéger au conseil d'administration en présence de Julien Sanchez et de son adjoint à la sécurité Stéphane Vidal, avaient refusé de leur serrer la main et lu un texte dans lequel ils qualifiaient le parti de la majorité municipale de "raciste et xénophobe". S'en était suivi une polémique, Julien Sanchez qualifiant les enseignants de "syndicalistes sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires dont le comportement n'a rien à envier à celui de racailles" ce qui lui a valu de comparaître devant le TGI de Nîmes, l'une des enseignantes ayant déposé une plainte pour insulte. Toujours friand de procédures judiciaires pouvant servir sa communication personnelle, notre maire s'est empressé de porter plainte à son tour contre ladite enseignante, également syndicaliste CGT. Et nous le savons parce qu'il ne s'en cache pas, notre maire n'aime pas les syndicalistes. Nous remarquons tout de même qu'il lui aura fallu neuf mois pour se rendre compte qu'il avait été "outragé", nous espérons que l'accouchement s'est bien passé... Dire que nous compatissons à ce qu'il a ressenti serait des plus exagéré, aussi nous contenterons-nous de lui suggérer un peu plus de réactivité, être à la traîne ne pouvant décemment pas servir sa carrière politique.
Julien Sanchez s'empresse toujours de s'appuyer sur la liberté d'expression pour justifier le moindre de ses propos tout comme ceux des politiques de son parti, sans oublier le verbiage de tous les pseudos intellectuels nauséabonds qui gravitent autour de ce petit monde soigneusement formaté. Dans cet esprit nous nous permettrons de lui faire remarquer que traiter le Front National de "parti raciste et xénophobe" s'appuie sur un historique foisonnant dans lequel il suffit de piocher. Un peu comme lorsque l'on ramasse des champignons. Il n'y a qu'à trier, mais dans ce cas précis on ne gardera que les vénéneux. Entre-t-on dans un parti qui prône chaque jour la haine de l'autre sans avoir conscience de ce que l'on s'engage à porter ? Voire à supporter ? Bien sûr que non. En politique comme ailleurs on fait des choix qui entraînent des conséquences, il nous faut vivre avec et nous ne doutons pas que Julien Sanchez en soit parfaitement conscient. Il ne se cache pas d'assumer la moindre de ses décisions, il ne lui reste plus qu'à assumer jusqu'au bout l'idéologie de son parti, elle est servie avec le programme et la carte d'adhésion.
Au bout de près de deux ans de pratique son numéro de victime peine à convaincre. Rien n'est jamais de sa faute, tout le monde lui en veut, on lui met des bâtons dans les roues, le moindre mot est une insulte ou une diffamation, la presse locale ne veut pas faire sa communication... Les présidents de la Communauté de communes, du conseil départemental et même de la toute nouvelle grande région sont contre lui ! On dénigre ses collaborateurs, on épluche sa gestion, on ne comprend pas sa vision pour la ville, il subit des attaques incessantes... Bref, sa vie professionnelle est un enfer journalier. C'est marrant, on a le sentiment qu'il finirait presque par croire à ce fatras d'inepties. On m'a cependant appris à tendre la main à défaut de l'autre joue, aussi je me préoccupe sincèrement de sa santé et ne saurais que trop lui suggérer de la préserver en ne prolongeant pas plus qu'il ne sera nécessaire son séjour dans notre bonne ville de Beaucaire. Pour paraphraser un slogan publicitaire "Oui je sais, je rêve" mais tout comme ma liberté d'expression le droit de rêver il ne peut me l'ôter. A lui les champignons vénéneux, à moi le monde merveilleux des rêves. Et pourquoi pas à vous ? Rêvons ensemble.