Que l'on se soit forgé ou pas une opinion au préalable, il importe lors de chaque campagne électorale d'assister aux réunions et autres meetings de tous les candidats. Y compris ceux que l'on juge infréquentables. Pas dans l'espoir d'évoluer dans ses choix, lesquels sont en général définitifs, mais bien plutôt pour les conforter au vu des piètres arguments de certains d'entre eux. Il convient également de s'intéresser au public présent dans la salle, de repérer ceux qui résident dans votre ville et de comptabiliser les autres, ceux que certains candidats font venir pour assurer le nombre et la claque. Une pratique politicienne que Julien Sanchez connaît bien, et c'est bien le seul point sur lequel il ne décevra personne.
C'est dans cet état d'esprit que cette année encore je me suis farcie le meeting du maire sortant de Beaucaire. De la musique, des applaudissements en veux-tu en voilà pour tout et pour rien, surtout pour rien ! un discours formaté et prévisible, et les inévitables attaques contre ses concurrents et ses opposants. J'aurais pu l'écrire ce discours, quasiment mot pour mot. Il a commencé en annonçant sa candidature, laquelle était un secret de polichinelle, déchaînant l'enthousiasme de ses fans comme il se doit. Puis il a présenté un long et minutieux bilan de sa gestion municipale, détaillant point par point ses soi-disant réalisations en n'hésitant pas à s'attribuer au passage celles de ses prédécesseurs, lesquels ne l'ont pas attendu par exemple pour se soucier des seniors. Il n'a fait en l'occurrence que poursuivre ce qui était déjà installé et rôdé. Mais lesdits seniors ont adoré bien sûr ! A croire que l'âge justifie d'opportuns trous de mémoire... Mensonges, propagande, autosatisfaction et brossage dans le sens du poil de ses électeurs, la méthode est rodée et elle fonctionne. Rien de surprenant là encore.
Puis il s'est attaqué au gros morceau, les promesses de campagne. Rien de novateur là non plus. Le quartier Sud Canal dont on se demande s'il sortira un jour de terre, un Centre des Congrès dont le coût et la taille sont très présomptueux par rapport aux besoins réels de notre ville, l'augmentation des caméras de vidéo protection... Si cette dernière opportunité pouvait permettre de mettre un terme au trafic de drogue bien installé sur la place de la mairie, en face de son bureau, je serais la première à l'en féliciter ! Mais bizarrement il n'a pas du tout abordé ce sujet, se contentant de vanter un bilan sécuritaire totalement fantasmé, construit sur du vent et non sur la réalité. Il est vrai qu'il lui est difficile de revenir sur les promesses de campagne faites en 2014, lesquelles ne se basaient déjà pas sur la réalité beaucairoise. Dans notre ville, nous ne le dirons jamais assez, il y a des incivilités certes fort dérangeantes et auxquelles il faudra remédier, mais très peu d'insécurité. Quiconque vous affirme le contraire le fait dans une démarche populiste, pour attiser les peurs et les haines qui vous amèneront à voter pour sa personne. Mais soyons compréhensifs ! Notre maire candidat ne vit pas à Beaucaire, alors que pourrait-il savoir de ce qu'il se passe dans nos rues ? Pas grand-chose en vérité. Comme en 2014, aucun projet économique viable pour redynamiser notre ville, aucune vision d'avenir pour notre jeunesse, avec lui nous sommes certains d'une chose : le changement n'est pas au programme.
Il s'en est pris comme on s'y attendait au mandat de son prédécesseur, s'appuyant sur le bilan dressé en 2014 par la Chambre Régionale de la Cour des Comptes. Je ne saurais trop lui conseiller de faire profil bas en ce qui concerne l'audit concernant son propre mandat que celle-ci rendra public après les élections. Je gage que le résultat pourrait bien ne pas lui plaire. Il s'est également attaqué à Carole Delga, présidente de notre région Occitanie, se vantant sans modestie d'une victoire en appel qui n'a pas laissé de surprendre et dont on espère que le pourvoi en cassation de l'élue socialiste la rendra caduque. Entendre un élu du Rassemblement National dont toute la gestion municipale est fondée sur la préférence nationale parlé de discrimination ne manque pas de sel... Ces gens-là osent tout. Nous retiendrons que nous avons échappé à l'islamisation de la ville par la grâce d'un maire qui a supprimé de la Foire de Beaucaire "la vente de voiles islamiques et du Coran"... Pathétique.
Il s'en est pris comme on s'y attendait au mandat de son prédécesseur, s'appuyant sur le bilan dressé en 2014 par la Chambre Régionale de la Cour des Comptes. Je ne saurais trop lui conseiller de faire profil bas en ce qui concerne l'audit concernant son propre mandat que celle-ci rendra public après les élections. Je gage que le résultat pourrait bien ne pas lui plaire. Il s'est également attaqué à Carole Delga, présidente de notre région Occitanie, se vantant sans modestie d'une victoire en appel qui n'a pas laissé de surprendre et dont on espère que le pourvoi en cassation de l'élue socialiste la rendra caduque. Entendre un élu du Rassemblement National dont toute la gestion municipale est fondée sur la préférence nationale parlé de discrimination ne manque pas de sel... Ces gens-là osent tout. Nous retiendrons que nous avons échappé à l'islamisation de la ville par la grâce d'un maire qui a supprimé de la Foire de Beaucaire "la vente de voiles islamiques et du Coran"... Pathétique.
Pour finir il s'est attaqué à ses opposants. Avec la délicatesse qui le caractérise et que nous éprouvons lors de chaque conseil municipal, il nous a conseillé à tous de ne pas abuser des substances hallucinogènes, s'est moqué de certains comportements, a mis ses électeurs en garde contre deux des listes concurrentes en taclant ses adversaires sans nuance et sans finesse, l'un pour son engagement politique, l'autre pour sa discrétion "on ne l'a pas vue en six ans"... Visiblement Julien Sanchez a du mal à comprendre que l'on puisse d'une part s'engager en faveur d'un autre parti que le sien, d'autre part ne pas courir après la gloire et les paparazzis qui font son ordinaire. C'est vrai que lorsqu'on est en toute occasion accompagné de non pas un, mais deux voire trois photographes du service communication de la ville qui vous mitraillent sous tous les angles on est un peu déconnecté de la réalité d'une beaucairoise qui vit une vie normale et qui aime çà. Qui se consacre à sa famille, qui adore son métier et s'y dévoue sans compter, qui ne ressent pas le besoin d'être en permanence la vedette de son propre show... Ah mais j'oubliais ! C'est vrai que lui ne sait pas ce que c'est que de travailler ! Il est politicien professionnel depuis son adolescence, et à moins de commettre la connerie du siècle il aura toujours une place douillette à blablater au sein du Rassemblement National. Il peut dormir tranquille, l'histoire nous a appris que dans ce parti il faut aller très très loin dans l'abject pour se faire éjecter ! Alors à part dorloter ses ambitions politiques Julien Sanchez n'a pas à se soucier de grand-chose, son avenir est tout tracé, Beaucaire est son tremplin pour de plus grandes responsabilités. Si l'on ne peut nier qu'il prend son job de maire très à coeur ce ne sont pas les heures passées dans son bureau qui importent mais le résultat. Et celui-ci n'est pas eu rendez-vous tant s'en faut ! Il a accumulé les bourdes, impossible de les énumérer toutes ici mais on se souviendra longtemps du mur du canal et des trois ans de travaux pour refaire le quai de la Paix et parvenir à un résultat consternant ! Dans le privé il se serait fait virer depuis longtemps...
Alors quid de ce meeting ? Nous en retiendrons que les militants et autres sympathisants étaient soigneusement parqués au centre du Casino, un bon tiers d'entre eux protégés du reste du monde sur une estrade surélevée et semi fermée par des toiles noires, une couleur de circonstance... Nous avons pu noter que le maire aime tellement les dos d'ânes qu'il en avait installé trois sur l'allée centrale, on ne saura jamais à quoi ils servaient ! Et nous avons eu confirmation qu'il n'est pas besoin de tenir des propos raisonnés pour intéresser une salle qui exsudait la haine et la bêtise, applaudissant à tout rompre à toutes les attaques, insultes, diffamations et méchancetés que Julien Sanchez a dispensé avec soin tout au long de son discours. Cela sans se pencher sur la réalité de son mandat qu'ils ne veulent tout simplement pas voir. Pour ne pas perdre leurs illusions ? Sans aucun doute. La vantardise et la rouerie du candidat maire n'ont d'égales que la crédulité et l'adoration de ses groupies, il le sait et il s'en sert.
Je terminerais en vous avouant que je suis chamboulée par un trop plein d'émotions ! Parce que j'ai eu droit hier à un traitement de faveur. Quelques minutes qui m'ont été entièrement consacrées pour me diffamer et m'injurier publiquement. Adepte de la récidive lorsqu'il tacle ses adversaires, Julien Sanchez a repris quasiment mot pour mot les propos tenus lors de son discours à Fréjus en septembre 2014, aux universités d'été du Front National Jeunesse. Propos également parus dans la presse... Donc il enfonce le pion, si j'ose dire, et je ne suis pas certaine d'être honorée qu'il ait débuté par ma personne son douteux panégyrique de l'opposition. Notons bien qu'il ne s'est acharné que sur les opposants qu'il craint le plus malgré ses dires. Mais ses moqueries à notre encontre n'ont pour effet que de nous conforter dans ce que nous savons déjà : il n'a pas la conscience tranquille, nous lui faisons peur. On ne s'attaque aussi violemment qu'a ce que l'on craint.
Coming out
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