On ne dira jamais assez combien il est vital de ne jamais se joindre à la plus petite action menée par l’extrême droite, ou à laquelle elle participerait tout simplement. La cause soutenue serait-elle la plus juste qui soit, la présence de l’extrême droite la pervertirait d’emblée ! En matière d’éthique, fut-elle politique, sociale ou sociétale, la moindre faiblesse prend des allures de compromission. La colonne vertébrale de l’antifascisme, de l’antiracisme et des luttes pour l’égalité, ne souffre pas le plus petit écart ! Dans nos combats il n’y a pas de « oui mais » qui tienne, pas de « mais peut-être »qui soit acceptable. La rigueur morale est la seule voie possible, tout autre chemin sape les fondements de nos luttes, et par là même ceux de la République.
Les associations, partis et mouvements politiques, élus de tous bords et citoyens lambdas qu’ils soient engagés ou pas pour une cause, doivent toujours se poser cette question : marcher aux côtés de l’extrême droite sert-il ladite cause et la République ? La réponse est NON. Jamais, quel que soit le contexte, il ne sera bénéfique de se joindre, même de très très loin, à l’extrême droite. Que les politiques aient un minimum de respect pour leurs électeurs, qu’ils recherchent la probité plutôt que la reconnaissance de leurs pairs ou l’approbation de celles et ceux qui n’ont pas voté pour eux. L’Histoire les jugera sur leurs choix, elle ne leur fera cadeau d’aucune faiblesse.
Ainsi, dans nos villes gérées par des maires d’extrême droite, que chacun prenne ses responsabilités et assume de ne pas marcher pour Octobre Rose, par exemple. Les élus d’opposition, et ce qu’elles que soient leurs étiquettes politiques, doivent impérativement prendre conscience qu’il y a des limites à ne pas franchir ! S’ils veulent réellement agir pour telle ou telle cause, il leur appartient de créer leur propre événement, en marge de ceux de nos villes, en lien avec les associations locales qui, elles aussi, doivent mener une réflexion sur le sujet. Garder la tête haute a certes un coût qui peut être lourd à supporter, mais la certitude d’être droit dans ses bottes compense largement ce désagrément.
Du consensus à la compromission il n’y a qu’un pas. Et c’est en général à ce moment-là que l’abîme s’ouvre sous les pieds des imprudents b Alors marchons seuls, mais marchons droits.
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