J’vous ai manqué ? Je parie que oui ! J’vous vois bien entre deux bavardages de comptoir vous torturer les neurones, genre « Mais qu’est-ce qu’elle attend pour nous pondre un billet bien acide ? C’est louche ce silence ! Qu’est-ce qu’elle mijote ? » Ben en fait j’étais malade, au fond du trou, et absolument incapable d’aligner mes neurones pour écrire. J’vous rassure, j’vais pas mourir demain. Mais bon il y a des périodes comme ça où l’on doit se soigner et reléguer les infos locales au second plan. Mais je ne vous ai pas oubliés. J’vous promets que même quand je me traînais lamentablement dans Beaucaire au rythme d’un escargot démotivé j’ai pensé à vous, amis de Beaucaire et d’ailleurs. J’ai ouvert grand mes oreilles et mes yeux pour rester peu ou prou à niveau de l’info locale, laquelle ne file pas vraiment des palpitations. Suis pas morte, mais je n’en dirais pas autant de notre ville…
Heureusement qu’il y a les législatives, hein ? De fausses surprises en attendus on se farcit une version pas piquée des vers qui nous ferait presque regretter celle de 2017 ! Et bien sûr tout ce petit monde s’arrache notre circonscription. Entre les indéboulonnables solidement ancrés sur le territoire, ceux dont les dents rayent le parquet et qui se voient déjà prendre d’assaut l’Assemblée Nationale avec leurs petits camarades, ou encore les égarés qui ne savent pas trop ce qu’ils font là mais qui y vont quand même, pour le fun ou pour nourrir leurs ambitions, pour foutre le bordel aussi, on a franchement l’embarras du choix ! Enfin on a surtout le choix de l’embarras…
Et toi ça va ? Vu le climat ambiant et comment ton parti rame on comprend que tu t’accroches à ton fauteuil de maire, faudrait pas lâcher la proie pour l’ombre, pas vrai ? Pas folle la guêpe ! Alors c’est ton dircab qui va au casse-pipe, même pas peur de se ramasser pour la troisième fois ! Courageux lui ? J’dirais plutôt inconscient…
Sinon j’ai ouïe dire que t’as encore abattu des arbres… T’as un problème avec la nature ? T’aimes pas la verdure ? La biodiversité, les p’tits oiseaux, toussa, t’en as visiblement rien à cirer. Toi depuis 2014 tu bétonnes, tu abats, tu rases… J’veux pas dire, mais si tu veux faire de Beaucaire une vitrine pour ton parti va falloir réviser tes projets en y ajoutant une petite note écologique, sinon ça ne va pas le faire ! Les beaucairois aiment leurs arbres, la fraîcheur de leurs ombrages et leur beauté. Ben oui mon gars ! Dans le monde d’après on tolère un tas de trucs malsains, on s’habitue à la haine et on pactise avec l’extrême-droite, mais on tape une crise chaque fois qu’un arbre tombe. C’est comme ça et faut que tu fasses avec… Ben râle pas ! Déjà que t’as foiré la Foire de l’Ascension, c’est pas de nous balancer quelques photos tous sourires qui vont nous faire oublier que d’une journée jadis exceptionnelle tu as fait un grand marché sans plus d’intérêt que celui du dimanche. Juste plus grand. Et arrête de faire le mytho, hein ? On était loin des 220 exposants annoncés et le parcours s’est réduit comme peau de chagrin. Même tes fans étaient déçus, c’est tout dire ! Alors c’était cool de retrouver l’ambiance de la Foire, et cela a eu le mérite de faire bosser les restaurants, mais sans tes affabulations et celles de ton staff à la langue pendante ça passerait mieux. Bon j’imagine que t’as pris ton pied en fermant une fois de plus tous les accès au centre ancien et en jouant au p’tit soldat genre “t’as pas tes papiers tu passes pas !” Ce qui soit dit en passant est complètement illégal. Mais vu que personne ne bouge pour t’en empêcher t’aurais bien tort de t’en priver, pas vrai ?
Kitsch. C’est le mot qui convient pour qualifier tout ça, et toi avec. De la campagne des législatives au style que tu as adopté pour la communication de Beaucaire. De tes fans proclamés à ceux qui n’ont pas encore fait leur coming-out. De ta vision fantasmée des traditions locales à celle dont tu nous gratifie laborieusement pour notre ville. De tes comportements de petit dictateur à ton mépris des lois de la République. Kitsch. C’est ce que tu es et sera toujours. Et c’est tant pis pour Beaucaire qui ne s’en relèvera pas de sitôt.