lundi 17 novembre 2025

UNE LISTE EN TRANSPARENCE

Transparence. C’est le maître mot de la liste d’opposition Unis Pour Beaucaire. Son fil conducteur. Son credo. Au vu de l’opacité de la gestion municipale frontiste qui plombe notre ville depuis plus de onze ans, c’est un mot qui chante aux oreilles de celles et ceux qui ne se laissent pas abuser par le discours officiel. Et qui redonne un espoir pour la ville. Un souffle qui, jusque là, faisait cruellement défaut aux diverses oppositions.

Je n’ai jamais caché mon sentiment d’agacement, voire même mon opinion peu flatteuse, vis à vis des oppositions municipales, et notamment d’UPB. Depuis 2020, j’attendais en vain un sursaut. Une remise en question. Un vrai respect de leurs électeurs. Pour être franche, je suis allée à reculons à la réunion publique qui se tenait dimanche matin au Gambetta. Mais dès les premières prises de parole, j’ai eu le sentiment que l’équipe s’était shootée aux vitamines ! Énergiques, décidés, possédant leur sujet, ils m’ont très vite redonné foi en leur capacité à s’opposer frontalement à la municipalité Rassemblement National. Et cela, de la plus constructive des manières. Au fur et à mesure des échanges, et des grandes lignes de leur programme énoncées avec clarté, ils m’ont donné envie de mettre leur bulletin dans l’urne. Je ne dis pas que je le ferai ! Il est encore trop tôt pour l’affirmer. Mais en tout état de cause, entendre des réponses claires, précises et argumentées, aux questions posées, était une bonne surprise. 

Constituée d'hommes et de femmes que je connais bien pour la plupart, et dont je sais pour la majorité d’entre eux les valeurs qu’ils défendent, et l’engagement sincère pour leur ville, la future liste s’annonce intéressante. Cohérente. Bien sûr, UPB ne dérogera pas à la règle, et fera du neuf avec du vieux comme Beaucaire l’Esprit Libre. A ceci près que les membres présents en 2020 ne se présenteront que pour la seconde fois. Ce ne sont pas des vieux routiers de la politique, rompus à l’exercice électoral, comme sur les autres listes. Il y aura à n’en pas douter du sang neuf, et ça, c’est très positif.

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, dit le dicton. Le mien, et je l’assume, a évolué de manière très positive. Maintenant, je ne suis pas de celles que l’on berce de belles paroles ! J’attends la suite pour asseoir mon opinion. Mais aujourd’hui, et je n’avais pas ressenti cela depuis longtemps, je pense qu’UPB est sur la bonne voie. Je suis presque convaincue. Presque... Avec toutefois quelques réserves, tirées des leçons du passé. Bien entendu, tout cela demeure mon sentiment personnel, et n’est en rien une invitation à me suivre ou pas dans mes choix. 

Je vais donc continuer à suivre cette campagne électorale avec attention. Écouter ce que les autres listes auront à dire, et à proposer. Équité oblige, je vais m’assurer que les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité que je porte, enrichies par le respect de la laïcité et l'humanisme, soient celles de la liste que j’aurais envie de soutenir. Si toutefois j’en soutiens une ! Ce qui reste à définir. La suite au prochain épisode, gens de Beaucaire ! Je garde les yeux et les oreilles grands ouverts. Et vous ? Avec ou sans bandeau sur les yeux ? Pour ma part, je laisse cet accessoire aux fusillés. Et je choisis de regarder la réalité de ma ville en face.

mercredi 29 octobre 2025

DEUXIÈME CANDIDATURE

Bon, j’ai loupé la première réunion politique de Christophe André, et la présentation du projet et de la liste de Beaucaire l’Esprit Libre. Ce n’est pas une candidature proprement dite, puisque l’on ne connaît toujours pas la tête de liste. On va dire que la droite locale nous a servi l’apéro, et que l’on tire la langue en attendant le plat de résistance. En espérant que nous ne resterons pas sur notre faim.

Absente donc, j’ai tout de même eu des retours sur ladite réunion, et lu les articles de la presse locale. Il en ressort que Christophe André, s’il ne crache pas sur l’aventure humaine de l’expérience Unis Pour Beaucaire des élections municipales de 2020, a tout de même taclé sans sourciller les méthodes de travail trop lentes du groupe d’opposants. Et sur ce point, on ne peut pas lui donner tort... Il a bien entendu mis en avant le document de 16 pages distribué dans les boîtes aux lettres des beaucairois en début d’année, et mis en ligne en accès libre via un site web et les réseaux sociaux. Bilan comparatif des municipalités précédentes, état des lieux, constats, projets de la municipalité actuelle... Tout est décortiqué, chiffres à l’appui. Un document utile pour qui perdrait la mémoire de ce qu’était Beaucaire, et se laisserait abuser par ce qu’elle serait prétendument aujourd’hui. Christophe André, et on ne peut pas lui enlever ça, est un communicant. Il en a fait son métier, et sait utiliser les outils de communication. Ce qui n‘est certes pas la garantie d’une campagne réussie, mais y contribue en grande partie.

En lisant les articles de presse, je constate qu’en face, UPB s’obstine à se proclamer «apolitique». Ce qui ne veut strictement rien dire ! Apolitique signifie «qui se tient en-dehors de la lutte politique». Or, une candidature à une élection, quelle qu’elle soit, est éminemment politique. Et si elle n'a pas l'envergue de la politique nationale, celle de nos villes met en exergue la définition même de la politique, c'est-à-dire l'exercice du pouvoir au sein de la cité. Alors soyons précis. L’engagement de la plupart des membres d’UPB, son projet pour les municipales, et ses soutiens, définissent clairement cette liste à gauche sur l’échiquier politique. De son côté, s’il se dit ouvert à des gens de gauche, Christophe André l’est également aux déçus de l’extrême droite. Et s’il se défend de prises de position par rapport à la politique nationale, chacun sait que sa liste, comme ses soutiens, se classe à droite. Ne pas être adoubé officiellement par un parti politique ne met donc ni UPB, ni Beaucaire l’Esprit Libre, en-dehors de la lutte politique. A fortiori quand les deux ont pour projet de «virer le RN» de la mairie. Un acte en soi totalement politique. Dont acte.

Cela étant, exactement comme pour celle d’UPB, la liste Beaucaire l’Esprit Libre n’apporte pas un vent de nouveauté. On prend les mêmes, et on recommence. Sans se demander si les beaucairois ont envie de revoir encore et encore les mêmes têtes sur la scène politique locale. Il semble qu’aucune des deux listes n’ait compris que lorsqu’on prétend construire l’avenir, on ne le fait pas en traînant ses vieux bagages. C’est courageux de se lancer dans la course au fauteuil de maire, mais faire du neuf avec du vieux, cela ne fonctionne que pour le home staging (cf 1). La tendance est certes à la récup’, et au recyclage. Mais une liste politique, ce n’est pas une ressourcerie (cf 2).

Maintenant, amis lecteurs, on attend la suite. Le développement des grandes lignes du programme de Beaucaire l'Esprit Libre. Et la prochaine réunion publique, pour poser les questions qui fâchent. Ou pas.

Notes

1- Mise en scène d’un intérieur pour valoriser un bien immobilier

2 - Lieu de recyclage des déchets encombrants pour leur réutilisation.

dimanche 14 septembre 2025

PREMIERE CANDIDATURE

Pour débuter cette campagne, faisons d’abord un point sur la situation politique générale. Il y a un mot, et un seul, pour le définir : danger. Que l’on peut assortir, au choix, des expressions : corde raide, sur le fil du rasoir, pente dangereuse, et au bord de l’abîme. Il devrait être clair pour tout un chacun que notre république est menacée. Que notre démocratie est en danger. Mais au fil des discours que l’on entend ici et là, cela ne s’impose pas forcément comme une évidence. Que l’on veuille envoyer la Vème République pour en instituer une 6ème semble éminemment raisonnable. Très clairement, la Vème se meurt. Elle a trop bien vécu, et trop abusé de ses prérogatives. Elle n’est plus en phase avec notre société moderne. Est-elle pour autant, comme le disent certains, plus abîmée, plus corrompue, que ne l’était la précédente ? Pas tant qu’on voudrait bien nous le faire croire. Mais, les réseaux sociaux en soient remerciés, les abus, tricheries, et mensonges en tous genres, sont désormais visibles. Impossibles à ignorer. Et cela devrait permettre de l’assainir. Donné aux politiques, quels qu’ils soient, matière à réfléchir. Mais ce n’est pas le cas. La Vème a-t-elle donné trop de pouvoir au Président de la République ? C’est évident. Et c’est l’une des choses qu’il faudra changer. Le pouvoir, et c’est valable à tous les niveaux, corrompt celui ou celle qui en bénéficie. C’est l’une des raisons qui font que je n’ai jamais voulu m’engager en politique.


Cela étant, je respecte celles et ceux qui ont ce courage, pour ne pas dire cette folie, de monter sur la grande scène des élections. Et de se jeter en pâture à une foule avide de les décortiquer, voire de les déchiqueter. A commencer par Luc Perrin, homme intègre, discret et bosseur, qui tirera la liste Unis Pour Beaucaire. Il est pour l’instant le seul candidat déclaré face à un maire sortant, candidat plausible d’une liste RN auquel les beaucairois.es. ont déjà déroulé le tapis rouge. Je n’ai jamais caché ne pas être en accord avec la manière de procéder d’UPB, dont les élus font figure d’opposants bien trop consensuels. Alors qu’il faudrait à mon sens faire preuve de punch, et taper du poing sur la table, en face d’élus tels que Julien Sanchez, Yoann Gillet et maintenant Nelson Chaudon. Les lenteurs de leur mode de fonctionnement, leur crainte de mal faire, de choquer, de déranger, et leur côté bisounours, ne font pas le poids. Parce qu’en face, on ne craint pas d’imposer ses idées de merde, de fabuler sur le peu qu’on a fait, et de se vanter de ce que l’on n’a pas encore fait. Mais vous pouvez être certain que, comme en 2020, le programme d'UPB sera bien pensé. Équilibré. Et aura sans nul doute l’ambition de faire revivre Beaucaire, sans oublier personne. Dans le climat actuel de notre ville, c’est primordial.


Alors quel est le contexte actuel ? L’extrême droite est normalisée par celles et ceux qui n’ont rien compris au danger qu’elle représente, au point pour certains de l’inclure dans l’arc républicain. La droite n’a plus grand-chose de républicain, tant elle est gangrenée par la première. Et la gauche se tire joyeusement dans les pattes sans proposer de véritable projet, sans aucune vision d’avenir. Les populistes  de tous bords ont le vent en poupe. La  radicalisation des esprits est en marche. Le citoyen lambda, pour une large majorité, aspire à l’autoritarisme. Frissonne de crainte en regardant sa télévision le soir. Prend fait et cause pour la lie de l’humanité. Et n’a pas encore compris que la mort n’absous pas une ordure, quelle qu’elle soit, de ses fautes. Il faut arrêter avec l’hypocrisie qui a cours dans quasiment toutes les tendances politiques, et dans toutes les couches de notre société. Cesser de vouloir lisser, et lisser encore toutes nos différences, tout ce qui compose nos personnalités, jusqu’à gommer tout ce qui nous sépare. La liberté d’expression, n’en déplaise aux poltrons, c’est d’appeler un chat, un chat. C’est se réjouir de la mort d’un salaud. C’est d’assumer qu’un bon facho est un facho mort. C’est alerter, sans craindre de déplaire, sur les liens qui existent entre certaines personnalités respectées par une gauche aveugle, ou à tout le moins mal renseignée, et l’extrême droite. Le mal existe. En politique, il a plusieurs visages. A Beaucaire, comme dans toutes les municipalités gérées par l’extrême droite, refuser de le voir c’est creuser la tombe de la ville. Et à ce titre, toutes celles et tous ceux qui ont le courage de s’y opposer, méritent qu’on leur accorde toute notre attention. Parce qu’iels montent en première ligne. Quoi que l’on pense de leur manière de faire, ils ont le mérite de le faire.

mardi 2 septembre 2025

J’FAIS MA RENTRÉE !!!

Il paraît que c’est la rentrée ? Alors je vais rentrer aussi. Je ne sais ni où, ni pourquoi, ni comment, mais je vais le faire. Avec d’autant plus d’énergie et de détermination que cette année est celle des élections municipales. Ça risque fort de chauffer sur notre territoire ! L’extrême droite locale étant déjà en ordre de bataille, quand les autres sont encore en train de se regarder le nombril pour en déterminer la forme, si ce n’est le fond... Je sens qu’on va s’amuser ! 

J’ai préparé mes p’tites affaires. Mon sac, avec l’indispensable bouteille d’eau pour survivre pendant les interminables discours électoraux. Mon carnet à spirales pour prendre des notes. Et ma trousse, bien sûr ! Noire, hein ? Et siglée antifa. Mes stylos à bille noirs pour vous pondre des billets à brûle-pourpoint. Mes feutres, pour vous concocter des visuels à l’ancienne, type dessins de maternelle - j’suis nulle en dessin, désolée mais on ne peut pas être bon en tout... Faut pas que j’oublie mon gel hydroalcoolique, pour désinfecter mes p’tites patounes fragiles qui ne vont pas aimer serrer des paluches à tour de bras. Ni ma p’tite laine - les soirées vont enfin être fraîches - mes pins antifas, et mes stickers. On ne sait jamais, ça peut servir. Et mon portable évidemment. Pour photographier, filmer, enregistrer, et relayer tout le bordel sur les réseaux asociaux.

Moi j’vous le dis, je vais avoir du taf ! Entre la propagande municipale, le relooking in extremis de nos villes - élections obligent - la campagne des oppositions, le traitement du tout par les médias, je pourrais même frôler le burn-out. Si, si ! La constitution des listes des uns et des autres promet d’être savoureuse. Les échos que j’en ai, à commencer par les éventuelles têtes de liste, laissent à penser que nous aurons quelques surprises. Pas toutes bonnes, hélas, mais c’est le lot de chaque élection.

Donc, amis de Beaucaire, de Terre d’Argence, et du Gard, voire même d’ailleurs, attendez-vous à une recrudescence de billets de blog. La politique, ce n’est un secret pour personne, ça m’inspire ! Ma rentrée sera studieuse. Parce que j’ai à cœur, avant toute chose, d’étayer mon propos par des faits. Irréfutables et vérifiables, n’en déplaise aux haineux et autres bourrins sans cervelle qui béent devant leurs idoles. Une chose est sûre, j’ai la ferme intention de dire et d’écrire ce que je pense, comme je le pense, et sans ménager les egos des uns et des autres. Alors faire ma rentrée, oui. Rentrer dans le rang ? Définitivement, non. Fermer ma gueule ? Heu... Brosser dans le sens du poil ? Uniquement si j’y trouve un intérêt pour mes chroniques. Et si cela m’amuse. Quand vous ferez l’appel, l’élève indisciplinée qui répondra «présente», ce sera moi. Et j’en frétille à l’avance ! Bonne rentrée à toutes et à tous. Et sans rancune, hein ? Nan, j’rigole !

mercredi 6 août 2025

LA VAGUE ÉLECTORALE

Vous le sentez, ce frémissement sous-jacent qui vibre sous la torpeur de l'été beaucairois ? Vous les voyez, ces petits signes infimes qui annoncent un regain d'énergie ? Cette vaguelette qui se nourrit de la chaleur pour grandir. Doucement. Inexorablement. Qui va enfler jusqu'à ce jour que certains attendent avec impatience, d'autres avec angoisse, et qui marquera le début de la campagne électorale des municipales. Le 1er septembre 2025.

Bon soyez rassurés ! On ne risque pas à Beaucaire d'être balayés par un tsunami. Cela jurerait avec la paresse ambiante. Mais une vague de proportion intéressante se profile à l'horizon de la Terre d'Argence. Un de ces rouleaux typiquement méditerranéens qui survivent sans prévenir, vous soulève et vous emporte avec une force inédite, et vous rejette sur la grève. Vivant, mais salement amoché.

Alors, à votre avis ? A quelle sauce allons-nous être mangés dans ce coin de terre du Gard ? Serons-nous disséqués, dévorés, engloutis par le candidat du RN, fort de son appartenance beaucairoise, et des soutiens politiques de son parti ? Ou risquons-nous d'être câlinés, embarqués vers un monde meilleur, et noyés dans les rêves d'une opposition éclatée, qui ne s'est toujours pas mise en ordre de bataille ? Les uns nous abusant de promesses qu'à leur habitude ils ne tiendront pas, et les autres nous tenant en haleine, nous faisant espérer qu'ils vont enfin se réveiller. Pour être honnête, cela commence à bouger du côté d'une partie de l'opposition. Et non, je ne vous dirais pas laquelle ! Faites comme moi, informez-vous. 

Mais sinon, vous, amis lecteurs, je me demande ce que vous pensez de tout ça. Je ne sais pas de quel côté vous vous rangerez. Ni même d'ailleurs si vous en choisirez un. Si vous voterez pour les uns ou les autres. Ou si vous voterez blanc, pour marquer votre lassitude d'être pris pour des abrutis. Et peut-être d'ailleurs, que vous ne voterez pas ! Décision déplorable s'il en est, qui donnerait automatiquement des voix au RN... A ce stade d'une campagne qui s'annonce sans surprise, il ne me reste qu'à espérer que dans la meule de foin du bordel électoral, vous trouverez votre aiguille. Et saurez la subtiliser pour la piquer au bon endroit. Lequel, bien évidemment, ne regarde que vous. Et un peu les autres, si votre choix influe sur nos vies. 

Moi, mon choix est fait. Je vais me faire du popcorn, et me divertir en regardant la campagne. Parce qu'on vous le dit, et on vous le répète, à Beaucaire il se passe toujours quelque chose ! Ou pas.

lundi 21 juillet 2025

DES MÉDAILLES A LA PELLE


L’ambiance était lourde à la désormais traditionnelle remise des médailles de la ville en ce 14 juillet. La chaleur y était pour beaucoup, mais pas uniquement. Il flottait un vent mauvais. Qui puait bien plus que les émanations de merde qui parfument la ville par temps de pluie. Cette odeur, c’était celle de la normalisation de l’extrême droite. Je devrais dire celle de sa banalisation ! Je suis patriote. J’aime mon pays. Mais l’amour du drapeau poussé à ce point était d’un ridicule achevé. Dress code tricolore pour ces dames, qui affichaient boucles d’oreilles, éventails, cocardes, et vernis à ongles bleu, blanc, rouge. Chemises blanches et pantalon bleu marine de rigueur pour les jeunes pseudos patriotes, qui se ressemblaient tous. On se serait cru au milieu d’une bande de scouts déviants… Beaucoup moins de monde que les années précédentes. Et ce n’était pas faute que la mairie communique à outrance sur les festivités de ce week-end de liesse nationale. Liesse qui demeurait l’apanage d’un entre soi assumé. Tout ce petit monde, à tu et à toi avec les élus de la majorité municipale, se bisouillait avec de grandes démonstrations d’affection. De là à en déduire que pour être bien vu dans cette ville il faut rouler des pelles aux fachos… Bref ! Saluer, serrer des louches à la Chirac, taper la discute, okay ! Mais le bisou, comment dire… Faudrait voir à pas pousser, hein ?

Bon, sinon c’était le show habituel. Discours de Nelson Chaudon, quasiment copié collé de celui de Julien Sanchez l’année précédente. Des médailles en veux-tu en voilà ! Certaines méritées, notamment pour des engagements associatifs, des performances sportives, et des actes de courage. D’autres pas franchement justifiées. Voire même surprenantes ! Comme celle remise au curé de Beaucaire, qui ne brille ni par ses prêches, ni par son engagement social, encore moins par son esprit d’ouverture. Mais bon ! Faut croire que se Po manger une baffe par un jeune équatorien bourré (catholique pratiquant par ailleurs) le place au rang des martyrs de la chrétienté… De là à penser que le maire cautionne la ridicule manifestation du mouvement identitaire Le Maquis, qui a investi le parvis de ND des Pommiers le 2 mai, porte voix, banderole, et fumigènes à l’appui, pour prôner « la défense de nos traditions chrétiennes », il n’y a qu’un pas. Que je franchis sans hésiter tant la connivence de leurs modes de pensée saute aux yeux.

En point d’orgue, la médaille remise à Julien Sanchez. Qui l’a acceptée avec une fausse modestie réjouissante ! Omniprésent dans nos murs depuis qu’il a quitté ses fonctions, le député européen ne boude ni ses anciens administrés, ni nos manifestations. Peur qu’on l’oublie ? Cela ne risque pas. Quoiqu’il s’en défende, et même s’il a réellement bossé pendant dix ans, il ne l’a pas fait pour la gloire. Enfin, pas uniquement ! Ses années de fonction à Beaucaire, en tant que maire et vice-président de la CCBTA, cumulées à tout le reste, lui assureront une retraite confortable. Donc la médaille…

Pour conclure, 22 médailles pour le cru 2025. Ce n’est pas le plus impressionnant. Ni en quantité, encore moins en qualité. On se demande tout de même, à force d’en distribuer à tout le monde et n’importe qui, où le maire trouvera des récipiendaires dans les années à venir. Mais pour obtenir approbation et soutien, visibles ou implicites, on lui fait confiance pour racler les fonds de tiroir de la population beaucairoise. Avis aux amateurs, y’en aura pour tout le monde !

mardi 8 juillet 2025

CLIMATISER L’ÉLU

Donc toi, en fait, tu as laissé les petits écoliers de Beaucaire, les personnels de service, et les enseignants, suffoquer dans des locaux à 36/38 degrés ! Sans rien faire pour améliorer leur situation. Sans même leur fournir des ventilateurs. Ou des rafraîchisseurs d’air. Voire des climatiseurs portatifs. Pendant que tu bossais au frais dans ton bureau climatisé. Sans aucune culpabilité. Ben oui, hein ? Pauvre chéri ! Faudrait pas que tu nous fasses un malaise à cause de la canicule, hein ? Parce que toi tu as des ambitions électorales. Pas les gosses. Et des gosses t’en as pas, alors bichonner ceux des autres, faudrait voir à pas pousser !

Alors que tu restes au frais pour préserver ton pois chiche, je n’y vois pas d’inconvénient. Mais les autres ? Tu sais, les employés de mairie qui étouffent dans leurs bureaux mal isolés, les gars des ateliers qui bossent en plein cagnard, toutes celles et tous ceux qui font tourner Beaucaire. Tu y penses ? Okay, l’école est finie. Mais je m’interroge : qu’en sera-t-il du centre aéré ? Tu vas les cuire à l’étouffée tout l’été ? Et la piscine ? Tu ne crois pas que tu pourrais rendre l’accès gratuit quand le thermomètre s’emballe ? Bon, tu as ouvert le Casino Municipal et la bibliothèque. Deux jours pour le premier… Waouh ! Quelle générosité ! Quelle empathie avec tes administrés qui souffrent de la chaleur. Sincèrement, je pense à te proposer pour la médaille de la ville ! 

Mais je vais te dire, si tu as l’intention de t’incruster à la mairie, et que tu veux être un maire digne de respect, tu dois avant tout te soucier du bien-être des enfants de la commune. Et prendre les mesures nécessaires pour adapter les écoles de Beaucaire aux changements climatiques. Faire les travaux d’isolation et de climatisation qui s’imposent. Bref, utiliser les sommes budgetées par ton prédécesseur pour ce à quoi elles étaient destinées, et votées. Un financement de 7 millions d’euros, dont on n’a pas vu la couleur depuis les annonces fracassantes de Julien Sanchez sur la rénovation de l’école Nationale le… 15 octobre 2020 ! Beaucaire compte onze écoles maternelles et primaires. Une seule est climatisée. C’est un chouïa léger, non ? Juste un chouïa… Sans blagues, on est dans le Sud ! Il a toujours fait très chaud à Beaucaire. Mais les températures estivales explosent depuis quelques années. La canicule nous frappe de plus en plus tôt. Alors je veux bien que ton parti politique soit climato-sceptique, mais il y va de la santé de tes administrés, et de leurs enfants. Tu sais, celles et ceux qui votent. Les adultes, hein ? Si les gosses votaient, il y a belle lurette que ton prédécesseur et toi vous leur auriez installé la climatisation vous-mêmes…

Je te préviens gentiment, si tu ne fais rien avant la prochaine canicule, je serais fortement tentée de monter une opération commando pour te débrancher ta clim ! Voire même te la piquer pour l’installer là où elle sera la plus utile. Cela s’appelle agir dans l’intérêt général, mon gars, une notion qui te passe loin au-dessus de la tête. Et on verra combien de temps tu tiendras avec 38 degrés dans ton bureau… J’espère seulement que le lapin n’y séjourne plus. Ça me ferait chier que Coog fasse un malaise. Toi, sincèrement, on s’en fout !

dimanche 22 juin 2025

LES FEUX DE LA CRÈCHE

Il y a des feuilletons dont on attend avec impatience le dernier épisode, qui mettra un terme heureux à l'histoire. Et d'autres qui s'étalent sur des années, et n'ont pas de fin. Les démêlés judiciaires de la crèche de Noël, installée chaque année dans notre mairie, c'est un peu Les Feux de l'Amour de Beaucaire. Des personnages increvables, des nouvelles têtes qui viennent doper les épisodes, et de multiples rebondissements. Toute l'année, la crèche nous met dans une ambiance style mauvais film de Noël américain, où chacun joue des coups fourrés à l'autre pour briller, et rivalise de bêtise, voire de méchanceté. Très loin de l'esprit de Noël, donc. Mais il est vrai que celui-ci, fait de partage, d'abnégation et de générosité, ne cadre pas avec l'idée que les élus du Front/Rassemblement National s'en font. Au prix de dépenses judiciaires qui suivent le cours exponentiel du blé, et à coup de pourvois auprès du Conseil d'Etat, à chaque fois rejetés, on entretient le suspens d'année en année. En fait, ce serait presque émouvant. On rit, on pleure, on s'émeut devant la détresse des santons malmenés, tiraillés à hue et à dia par leurs ardents défenseurs. Et bien sûr, on s'engueule ! Un peu comme pendant les périodes d'élections municipales. A chaque épisode, la polémique repart. Et enfle à la vitesse grand V. Bref ! On ne s'ennuie pas.

Seulement voilà ! Nous, à Beaucaire, on a des santons en or. De vrais trésors locaux. Précieux. Qui nous coûtent un bras chaque année. Ce qui fait de la crèche de la Nativité installée en mairie, au mépris de la loi de 1905, la tradition religieuse la plus chère de France. On a les médailles qu'on mérite, pas vrai ? Les beaucairois qui sont en faveur de la crèche pourraient faire preuve d'ambition. Viser plus haut. Plus valorisant pour notre ville. Mais bon, faut pas trop leur en demander... Aveuglés par une surenchère de déterminants possessifs, vous savez "mon, nos, notre..." ils limitent leurs possibilités, et s'enferment dans un tout petit cercle infernal. C'est un peu l'histoire du chien qui se mord la queue. Ou si vous préférez, du catho qui veut expérimenter l'enfer.

Donc voilà ! Nous avons une crèche dispendieuse, illégale, et dont les péripéties judiciaires resucées chaque année s'éternisent. Un peu comme les épisodes de Derrick, d'une effroyable lenteur, et dont on ne voyait jamais la fin. Et cela devient aussi banal qu'un mauvais feuilleton. La crèche de Noël, finalement, est du même ordre que les défilés d'ouverture des Fêtes de la Madeleine, qui brillent depuis 2015 par leur manque d'innovation et d'imagination. Tout cela est sans surprise, et parfaitement indigeste. Au pays des délicieuses saveurs méridionales, c'est un comble !

vendredi 30 mai 2025

PAS TOUCHE AUX PATRIOTES DE PACOTILLE

Si l'on voulait approcher Jordan Bardella et les pieds nickelés, sur le parcours de la Foire de l'Ascension de Beaucaire, il fallait respecter plusieurs conditions en ce jeudi matin très ensoleillé. Voyez un peu :

  1. Le dress code

Pantalon bleu marine et chemise bleue pour les élus, jean ou pantalon sombre avec chemise blanche pour le bon peuple. Etre un identitaire local, ça passe crème !

  1. Le physique

Avoir toutes les caractéristiques françaises requises selon l'extrême droite, c'est-à-dire être jeune et jolie pour les filles. Bien propre sur soi pour les garçons. Blondes peroxydées pour les femmes, être mères de famille. Ou avoir toutes les caractéristiques d'une vieille facho, regards énamourés en prime. Avoir l'air d'un vieux con, ça marche aussi !

  1. Le lien

Etre intime avec le maire, les députés, les adjoints municipaux présents, ou Bardella himself. Faire au moins partie de la bande des suiveurs adoubés par la municipalité.

  1. La couleur

Etre blanc, et chrétien de préférence. Ne pas être coloré, d'origine maghrébine, ou africaine. Bref ! Ne pas avoir l'air d'un étranger, et surtout pas d'un musulman.

  1. La position socio-politique

Ne surtout pas faire partie des "cassos", des opposants répertoriés par la ville, encore moins des antifascistes qui sont sur la liste noire du parti. Lesquels sont immédiatement catalogués "persona non grata" et renvoyés dans les cordes.

Ne respectant aucune de ces conditions, hormis l'âge sans doute, je n'ai donc pas pu approcher la petite bande des héros du jour. Pour la première fois depuis onze ans que je m'oppose à la municipalité d'extrême droite, j'ai été empêchée de leur parler. Désignée à la vindicte du service d'ordre par le collaborateur du maire, Cédric Rodriguez, j'ai été bousculée par ce dernier, qui a précisé à la police nationale que je ne devais pas passer. Les flics m'ont donc refoulée sans ménagement, comme si j'étais une dangereuse activiste. Que le service d'ordre fasse son travail de protection, okay ! Mais ils n'étaient pas obligés de me traiter avec si peu d'égards, me repoussant si violemment que j'ai failli tomber. Ce sont des personnes qui se tenaient derrière moi qui m'ont rattrapée. Depuis, je m'interroge. Ai-je vraiment l'air d'une terroriste, fomentant quelque attentat juteux contre le président du Rassemblement National ? Je suis non violente, toujours courtoise avec les élus et personnalités que je rencontre, quelles qu'elles soient. Ma seule arme, c'est ma plume. A ce que je sache, elle n'a encore jamais causé de dégâts physiques. Aurait-elle à ce point traumatisé la pseudo team patriote de ce jour de fête beaucairoise ?

Le constat est simple. Jordan Bardella, qui se prétend proche du peuple, tient celui-ci à distance. Il ne veut pas que le peuple en question l'approche de trop près. Pas dans sa globalité et sa réalité. Alors son entourage effectue un tri préalable, très sévère, qui en dit long sur le sens qu'il donne au mot proximité. C'est vrai que le mal être du peuple, sa réalité populaire, ses difficultés sociales, sa mixité culturelle, ce pourrait être contagieux, et pervertir l'univers lisse et doré dans lequel évolue le jeune président du parti. Il n'a pas fait un seul selfie avec une personne qui ne soit pas de type européen. Ce qui en dit long... Tu veux le brosser dans le sens du poil, et faire des selfies en te jetant dans ses bras ? Tu passes le cordon de sécurité. Tu n'as pas la gueule de l'emploi et la brosse à reluire ? Tu ne passes pas. Pas de dialogues au programme de cette déambulation sur le canal, et dans des lieux stratégiques de Beaucaire. Uniquement de l'autosatisfaction. De l'autocongratulation. Et cela, c'est typiquement le comportement des élites qu'ils prétendent dénoncer. On a eu droit bien sûr aux bobards habituels, déversés aux médias qui ont couvert l'événement. Ainsi a-t-il vanté la gestion de Beaucaire, et encouragé les beaucairois à "réélire" Nelson Chaudon. Lequel n'a jamais été élu, mais mis en place par Julien Sanchez pour le remplacer. Précisant que lorsque l'on a un bon maire, on le garde. Mais que connaît-il à la gestion d'une ville, lui qui n'a jamais travaillé de sa vie ? Comment peut-il juger de ce qui est bon ou pas pour notre ville, dont il ne sait rien ? Beaucaire, vitrine du Rassemblement National, se meurt. La ville agonise lentement depuis dix ans. Et même si Nelson Chaudon souhaitait se présenter en 2026 - ce qui est probable mais qu'il n'a pas confirmé - et agir pour la ville qui l'a vu naître et grandir, le mal est fait et difficilement rattrapable. Surtout s'il met ses pas dans ceux de Julien Sanchez, ce qu'il a hélas déjà commencé à faire.

Alors soyons réalistes. La venue de Jordan Bardella n'a mis que ses fans en ébullition, pas la ville elle-même. Nombreux sont ceux qui sont restés éloignés de la team en bleu, et qui n'étaient pas forcément ravis de les voir déambuler dans nos rues. Les oppositions, qui auraient pu saisir ce moment unique cher au cœur des beaucairois pour les rencontrer, ont brillé par leur absence. Jordan Bardella n'avait pas besoin de tapis rouge, le pavé lui a été laissé entièrement libre d'accès. Sans opposition d'aucune sorte. Cette ville bougera peut-être un jour, mais le moment n'est clairement pas venu. En attendant, je vais digérer l'affront qui m'a été fait. Comme tant d'autres avant celui-là ! Parce que tout ce qui importe, c'est le combat contre l'extrême droite. Et qu'être antifasciste, c'est avoir le cuir épais, encaisser, et avancer. Et regarder vers l'avenir #siamotuttiantifascisti


mardi 27 mai 2025

LE GRAND DÉPENDEUR D'ANDOUILLES




Les gars comme toi, ma mère les appelait "les grands dépendeurs d'andouilles" (cf note 1). Une expression surannée, qui signifiait que c'étaient de grands benêts qui ne servaient à rien. Je sais, ce n'est pas valorisant. Mais cela colle à la réalité. Car si l'on examine bien tes occupations en tant que président du Rassemblement National, elles se résument à arpenter des lieux dont tu ne sais, et ne veux rien savoir. A sourire benoîtement à tes groupies énamourées en leur balançant des énormités, toutes dents dehors. A prendre des selfies et à te mettre en scène sur Tik Tok et autres réseaux sociaux. Et à invoquer Dieu, la patrie, et le drapeau tricolore. Pas forcément dans cet ordre. Ah oui ! J'allais oublier... Tu mens aussi. Et ça, tu le fais très bien, avec une aisance redoutable.

Tu mens sur tout. Ta présumée jeunesse difficile dans une banlieue aux périls fantasmés. Ton engagement patriotique qui n'est que la résultante d'une ambition dévorante. Tes réformes économiques balancées avec assurance, alors qu'en la matière, n'ayons pas peur de le dire, tu es d'une nullité qui frise le génie. Ce qui t'a d'ailleurs permis d'être absorbé sans sourciller par ton parti. Tu n'as aucune compétence, aucune culture générale et politique, aucune expérience professionnelle. Tu ne fais que recracher ce que tu as docilement avalé. N'oublions pas ta revendication d'honnêteté, alliée à une soi-disant démarche de transparence. Alors que dès le début de ton parcours, on plonge dans l'obscurité, et les manoeuvres douteuses pour te hisser au sommet. Cerise sur le gâteau, ta prétendue modestie. Si fausse qu'elle en deviendrait risible si l'on avait le cœur à rire. Un modèle du genre, bâtie sur de la poudre de perlimpinpin, et alimentée par un opportunisme forcené. J'ai lu ton pensum indigeste, j'ai hésité entre la nausée et le rire ! Mais, il faut bien le reconnaître, pour un type aussi jeune, tu maîtrises comme personne les roueries qui sont l'apanage des vieux routiers de la politique. Avec quelques couacs, bien sûr, quand tu penses pouvoir penser par toi-même. Et que tu te lâches, toujours à contre-courant de la pensée référente de ton parti. Mais rien qui puisse entraver ta formidable ascension vers le pouvoir.
A propos d'Ascension justement, je me demande ce que tu viens faire à Beaucaire. A part prétendre laver plus blanc que blanc le linge sale de la municipalité (oui, oui, il y en a !) et donner un bon coup de fouet aux élus RN qui tiennent la ville, et le département, entre leurs griffes. En tout bien tout honneur, cela va sans dire ! Mais je te le dis, au cas où tu aurais des velléités de prolonger ton séjour en Terre d'Argence, ici tu n'es pas chez toi. Pour reprendre une formule que tu connais bien, on est chez nous ! Et tu n'es pas le bienvenu. Alors je te le précise, parce que je sais que tu es du genre têtu, "ce que tu cherches" (cf note 2) tu ne le trouveras pas à Beaucaire. Le mieux que tu puisses faire, c'est te barrer vite fait de notre ville. Allez ouste, du balai ! Casse-toi !

Note 1
Être un grand dépendeur d’andouilles n’a en effet jamais été la garantie d’être le plus fort et va même muter avec le temps en indice d’une certaine naïveté pouvant confiner à la bêtise. Être un grand dépendeur d’andouilles souligne tout autant des dimensions exceptionnelles, que certaines insuffisances cognitives.

Note 2

Titre du livre de Jordan Bardella "Ce que je cherche" 




mercredi 21 mai 2025

INSÉCURITÉ ET TENTATION

Parlons peu, mais parlons bien ! Je vais te poser la question directement, parce que ça me tracasse. Et s'il-te-plaît, réponds-moi franchement. Est-ce que tu te sens menacé dans ta ville ? Je veux dire, crains-tu de circuler à pied dans Beaucaire, ou d'affronter les récriminations d'administrés mécontents, comme certain.e.s autres maires du Gard dans les leurs ? Non, parce que moi, vraiment, ça m'ennuierait que tu subisses un stress supplémentaire. Déjà que tu ploies sous le poids des responsabilités que Julien Sanchez et Yoann Gillet t'ont fait endosser... J'voudrais pas que tu nous fasses un burn-out. Ou que tu claques des dents et des genoux chaque fois que tu sors de la mairie. Pour un grand garçon comme toi, ça ne ferait pas très viril, pas vrai ? Et tu casserais net ton image bien lisse et proprette de gendre beaucairois idéal. Ce serait dommage.

Mais par les temps qui courent, finalement, cette insécurité que ressentent de plus en plus de maires, ça arrange bien votre affaire au RN, non ? Ben si ! L'insécurité, c'est votre fonds de commerce. Avec le racisme, et la prétendue submersion migratoire qui serait sur le point de nous éradiquer du territoire. Si on y réfléchit, vous en fait, les fachos, vous avez peur de tout ! Et même de votre ombre, j'parie. Forcément, elle est noire... Si on suit vos logiques de raisonnement, elle vous menace dangereusement. J'exagère ? A peine. Mais j'vois bien que t'as les chocottes. T'as carrément signé avec madame Cécile Gensac, Procureure de Nîmes, une convention de rappel à l'ordre (cf Note). Un truc bateau, qui te donne droit de vie et de mort sur tes sujets... Pardon, tes administrés. Parce que, si on s'en réfère à ton communiqué, "A Beaucaire la paix sociale ne s'achète pas, elle s'impose." Entendons par là, qu'elle s'impose par la force. Parce que dans ton parti à la flamme, le dialogue n'est pas franchement votre tasse de thé.

Sinon moi, tu sais, je condamne fermement les violences commises envers les élus, même si, comme les vôtres, ils ne sont pas respectables. Ni républicains. Ni respectueux des lois qu'ils prétendent vouloir imposer. C'est pour ça que tu ne risques pas de me voir débarquer pour t'agresser. Pas même verbalement. Je dis, et j'écris, ce que j'ai à dire et ce que je pense. Mais je te rassure, si je suis une farouche opposante à ta gestion merdique, et à l'idéologie pourrie de ton parti, avec moi tu ne risques absolument rien. A part peut-être de te ridiculiser. Mais ça on s'en fout, pas vrai ? Ce n'est pas l'envie qui me manque parfois de passer à l'acte, mais je suis résolument non violente. Et comme le disait ma chère maman, qui prenait le contrepied d'Oscar Wilde, "Ce n'est pas parce que la tentation existe, qu'il faille y céder." Dont acte.

Note
Mesure qui permet au maire de rappeler à l'ordre des personnes majeures ou mineures ayant commis des faits susceptibles de porter atteinte à la tranquillité publique, et qui concerne les atteintes aux personnes et aux biens, les atteintes contre la Nation, l'Etat ou la paix publique, les dégradations sur le domaine public, et les contraventions aux arrêtés municipaux

samedi 1 février 2025

ON EN PARLE ?

On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des personnes que l'on croise tous les jours. Nos amis, nos voisins, nos commercants, nos relations de bistrot...La parole s'est libérée. La parole raciste, sexiste, et discriminatoire, s'entend ! On reçoit des affirmations crues, brutes de décoffrage. Sans fondement, sans socle, sans profondeur. Balancées avec conviction, entre rire et colère. Avec frustration. Avec l'assurance de celles et ceux qui ne savent rien mais qui osent tout. C'est surprenant. Déstabilisant. Parfois on le vit comme une agression. A d'autres moments on en rigole. Et on n'écoute plus vraiment.

On a beau vivre dans une ville tombée dans l'escarcelle du RN depuis bientôt onze ans, c'est toujours la même violence qui vous saute au visage. Parce qu'il semble impensable de réellement entendre ce que l'on entend. Et dans ce partage unilatéral, dont on se passerait volontiers, une question se pose. Est-il opportun de répondre ? Ou doit-on s'abstenir ? Le peut-on ? Doit-on laisser ce type de propos se répandre et se banaliser ? La réponse est non. Définitivement non. Il ne faut jamais laisser passer des propos racistes, sexistes, discriminatoires, sans les relever. Même si l'on sait pertinemment, et c'est une conviction qui s'est construite à l'épreuve du temps, que cela ne servira pas à grand-chose. Voire même à rien ! Ces scrupules nous honorent, même s'ils nous entravent. Mais l'autre en face, qui vous crache des horreurs à la gueule comme s'il vous parlait de la météo,ne se pose aucune question. Il ou elle, a juste envie, besoin, de se répandre. De faire connaitre son ressenti. De vous faire part de ses analyses politico-économico-sociétales, bien souvent nourries au comptoir, pondues à l'aune de ses rancoeurs, de sa solitude, et de ses peurs. Et ces gens-là finissent par vous toucher. Leur mal-être vous peine... Il s'agit rarement de propos haineux. La haine ne se profile majoritairement que derrière un écran. Pas de visu. Quand on parle face à face, on finit toujours par trouver un terrain d'entente. Les vrais haineux vous pourrissent à distance. La lâcheté est le leitmotiv sur lequel s'appuient leurs idéologies malsaines. Vous les croiserez rarement dans la vraie vie. Et lorsque cela arrive, ils détalent comme des lapins.

Au comptoir, au marché, dans les commerces, c'est différent. On apprend à connaître l'autre. On sympathise. On plaisante. On finit par s'apprécier, en dépit des positions contraires des uns et des autres. Alors on répond sans s'énerver. Sans juger l'autre. On tolère ce que l'on ne saurait admettre dans le grand bain d'acide, et de bêtise crasse, des réseaux sociaux. Finalement, ces rapports improbables sont constructifs. Ils vous donnent le sentiment de vous jeter dans une mêlée de rugby, ou de surnager dans un panier de crabes aux pinces affûtées. Je ne saurais pas quoi faire d'un ballon ovale, mais heureusement pour moi, je nage très bien.

lundi 20 janvier 2025

VENI, VIDI, VICI… OUPS !

N’est pas César qui veut ! On en eu la preuve vendredi soir… Pour parodier sa célèbre phrase, je suis venue, j'ai vu, j'ai vaincu ! Enfin, quand je dis vaincre... Comme le disait ma chère grand-mère, qui avait la dent dure et la maxime caustique (Ne cherchez plus de qui je tiens !) "À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !" Cette citation était ce 17 janvier on ne peut plus d'actualité. Les opposants d'Unis Pour Beaucaire, qui tenaient leur première réunion publique au 2G, avec en ligne de mire les élections municipales de 2026, avaient circonscrit tout risque de péril. Se prémunissant de tout risque d'attaque au point qu’on se serait cru à l'abri derrière leurs barricades. Pas sur les barricades, affrontant l'ennemi, hein ? Non, tassés derrière, bien planqués ! Pour ce qui est de vaincre, ils sont donc mal barrés, et la gloire, très clairement, ils ne l'obtiendront pas. Pour espérer vaincre, il faut combattre, et ces gens-là ne combattent pas. Tout au plus essaient-ils d'en donner l'illusion.

De discours laborieux en paraphrases maladroites, ils ont vaillamment tenté d'intéresser les personnes présentes à leur projet. Quel est-il ? Agir pour Beaucaire, évidemment. C'est un peu le sens premier d'une campagne municipale. Mais encore ? On va y penser. Comment ? On n'en sait rien. Avec qui ? Toutes celles et ceux qui voudront s'y coller. Et ça ratisse large ! Très très large ! Pour le programme, il va comme de juste falloir attendre pour en apprendre plus. Il y a fort à parier que ce sera une resucée de celui présenté en 2020, qui, disons-le, était ambitieux, et bien pensé dans les grandes lignes. Donc, pourquoi pas ?

Là où ça coince, c'est sur la clarté des positions de certains. Prioritairement sur le respect de la devise républicaine. Les deux interventions alertant sur la dangerosité de l'extrême droite, et la nécessité de la combattre frontalement, ont plus dérangé qu'intéressé. Celle sur un engagement de la liste contre le racisme a fait chou blanc. Parce que pour ces soi-disant opposants, mettre des mots précis sur des faits, des actes, des positions, en contradiction avec la devise républicaine, est tout simplement insurmontable. Le consensus est leur mot d’ordre. Ils oublient simplement qu’on ne peut pas se permettre d’être consensuel avec tout le monde. Et surtout pas avec n’importe qui. Je l'ai expérimenté plus d'une fois à mes dépens. Comment mieux justifier ses propres manquements qu'en accablant celui ou celle qui les pointe du doigt ? Comme le dit le proverbe "Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt". Eux regardent le doigt. Et le mordent parfois, quand ils s'en sentent le courage. Rarement. Parce que les dents, c’est comme les couteaux, il faut les aiguiser. Et avoir le courage de s’en servir.

Donc, pas de lutte annoncée. Ils pensent virer le RN de la mairie en blablatant, en coupant les cheveux en quatre, en évitant les polémiques, et en flattant son électorat. Dans l'espoir propre à trop de candidats d'en récupérer une partie. Ils entendent faire des compromis. Moi j'appelle cela de la compromission. Mais pour beaucoup trop de personnes qui s'engagent en politique, le distinguo ne se fait plus, on passe avec aisance la frontière qui sépare les deux mots. Pour conclure, cette réunion a au moins eu le mérite d'apporter des réponses sur ce point précis, à défaut de nous en donner sur les autres. Pour le reste, c'etait mou, c'était lent, c'était flou. Bref ! C'était UPB.

#Beaucaire #municipales2026 #UPB