dimanche 22 juin 2025

LES FEUX DE LA CRÈCHE

Il y a des feuilletons dont on attend avec impatience le dernier épisode, qui mettra un terme heureux à l'histoire. Et d'autres qui s'étalent sur des années, et n'ont pas de fin. Les démêlés judiciaires de la crèche de Noël, installée chaque année dans notre mairie, c'est un peu Les Feux de l'Amour de Beaucaire. Des personnages increvables, des nouvelles têtes qui viennent doper les épisodes, et de multiples rebondissements. Toute l'année, la crèche nous met dans une ambiance style mauvais film de Noël américain, où chacun joue des coups fourrés à l'autre pour briller, et rivalise de bêtise, voire de méchanceté. Très loin de l'esprit de Noël, donc. Mais il est vrai que celui-ci, fait de partage, d'abnégation et de générosité, ne cadre pas avec l'idée que les élus du Front/Rassemblement National s'en font. Au prix de dépenses judiciaires qui suivent le cours exponentiel du blé, et à coup de pourvois auprès du Conseil d'Etat, à chaque fois rejetés, on entretient le suspens d'année en année. En fait, ce serait presque émouvant. On rit, on pleure, on s'émeut devant la détresse des santons malmenés, tiraillés à hue et à dia par leurs ardents défenseurs. Et bien sûr, on s'engueule ! Un peu comme pendant les périodes d'élections municipales. A chaque épisode, la polémique repart. Et enfle à la vitesse grand V. Bref ! On ne s'ennuie pas.

Seulement voilà ! Nous, à Beaucaire, on a des santons en or. De vrais trésors locaux. Précieux. Qui nous coûtent un bras chaque année. Ce qui fait de la crèche de la Nativité installée en mairie, au mépris de la loi de 1905, la tradition religieuse la plus chère de France. On a les médailles qu'on mérite, pas vrai ? Les beaucairois qui sont en faveur de la crèche pourraient faire preuve d'ambition. Viser plus haut. Plus valorisant pour notre ville. Mais bon, faut pas trop leur en demander... Aveuglés par une surenchère de déterminants possessifs, vous savez "mon, nos, notre..." ils limitent leurs possibilités, et s'enferment dans un tout petit cercle infernal. C'est un peu l'histoire du chien qui se mord la queue. Ou si vous préférez, du catho qui veut expérimenter l'enfer.

Donc voilà ! Nous avons une crèche dispendieuse, illégale, et dont les péripéties judiciaires resucées chaque année s'éternisent. Un peu comme les épisodes de Derrick, d'une effroyable lenteur, et dont on ne voyait jamais la fin. Et cela devient aussi banal qu'un mauvais feuilleton. La crèche de Noël, finalement, est du même ordre que les défilés d'ouverture des Fêtes de la Madeleine, qui brillent depuis 2015 par leur manque d'innovation et d'imagination. Tout cela est sans surprise, et parfaitement indigeste. Au pays des délicieuses saveurs méridionales, c'est un comble !

vendredi 30 mai 2025

PAS TOUCHE AUX PATRIOTES DE PACOTILLE

Si l'on voulait approcher Jordan Bardella et les pieds nickelés, sur le parcours de la Foire de l'Ascension de Beaucaire, il fallait respecter plusieurs conditions en ce jeudi matin très ensoleillé. Voyez un peu :

  1. Le dress code

Pantalon bleu marine et chemise bleue pour les élus, jean ou pantalon sombre avec chemise blanche pour le bon peuple. Etre un identitaire local, ça passe crème !

  1. Le physique

Avoir toutes les caractéristiques françaises requises selon l'extrême droite, c'est-à-dire être jeune et jolie pour les filles. Bien propre sur soi pour les garçons. Blondes peroxydées pour les femmes, être mères de famille. Ou avoir toutes les caractéristiques d'une vieille facho, regards énamourés en prime. Avoir l'air d'un vieux con, ça marche aussi !

  1. Le lien

Etre intime avec le maire, les députés, les adjoints municipaux présents, ou Bardella himself. Faire au moins partie de la bande des suiveurs adoubés par la municipalité.

  1. La couleur

Etre blanc, et chrétien de préférence. Ne pas être coloré, d'origine maghrébine, ou africaine. Bref ! Ne pas avoir l'air d'un étranger, et surtout pas d'un musulman.

  1. La position socio-politique

Ne surtout pas faire partie des "cassos", des opposants répertoriés par la ville, encore moins des antifascistes qui sont sur la liste noire du parti. Lesquels sont immédiatement catalogués "persona non grata" et renvoyés dans les cordes.

Ne respectant aucune de ces conditions, hormis l'âge sans doute, je n'ai donc pas pu approcher la petite bande des héros du jour. Pour la première fois depuis onze ans que je m'oppose à la municipalité d'extrême droite, j'ai été empêchée de leur parler. Désignée à la vindicte du service d'ordre par le collaborateur du maire, Cédric Rodriguez, j'ai été bousculée par ce dernier, qui a précisé à la police nationale que je ne devais pas passer. Les flics m'ont donc refoulée sans ménagement, comme si j'étais une dangereuse activiste. Que le service d'ordre fasse son travail de protection, okay ! Mais ils n'étaient pas obligés de me traiter avec si peu d'égards, me repoussant si violemment que j'ai failli tomber. Ce sont des personnes qui se tenaient derrière moi qui m'ont rattrapée. Depuis, je m'interroge. Ai-je vraiment l'air d'une terroriste, fomentant quelque attentat juteux contre le président du Rassemblement National ? Je suis non violente, toujours courtoise avec les élus et personnalités que je rencontre, quelles qu'elles soient. Ma seule arme, c'est ma plume. A ce que je sache, elle n'a encore jamais causé de dégâts physiques. Aurait-elle à ce point traumatisé la pseudo team patriote de ce jour de fête beaucairoise ?

Le constat est simple. Jordan Bardella, qui se prétend proche du peuple, tient celui-ci à distance. Il ne veut pas que le peuple en question l'approche de trop près. Pas dans sa globalité et sa réalité. Alors son entourage effectue un tri préalable, très sévère, qui en dit long sur le sens qu'il donne au mot proximité. C'est vrai que le mal être du peuple, sa réalité populaire, ses difficultés sociales, sa mixité culturelle, ce pourrait être contagieux, et pervertir l'univers lisse et doré dans lequel évolue le jeune président du parti. Il n'a pas fait un seul selfie avec une personne qui ne soit pas de type européen. Ce qui en dit long... Tu veux le brosser dans le sens du poil, et faire des selfies en te jetant dans ses bras ? Tu passes le cordon de sécurité. Tu n'as pas la gueule de l'emploi et la brosse à reluire ? Tu ne passes pas. Pas de dialogues au programme de cette déambulation sur le canal, et dans des lieux stratégiques de Beaucaire. Uniquement de l'autosatisfaction. De l'autocongratulation. Et cela, c'est typiquement le comportement des élites qu'ils prétendent dénoncer. On a eu droit bien sûr aux bobards habituels, déversés aux médias qui ont couvert l'événement. Ainsi a-t-il vanté la gestion de Beaucaire, et encouragé les beaucairois à "réélire" Nelson Chaudon. Lequel n'a jamais été élu, mais mis en place par Julien Sanchez pour le remplacer. Précisant que lorsque l'on a un bon maire, on le garde. Mais que connaît-il à la gestion d'une ville, lui qui n'a jamais travaillé de sa vie ? Comment peut-il juger de ce qui est bon ou pas pour notre ville, dont il ne sait rien ? Beaucaire, vitrine du Rassemblement National, se meurt. La ville agonise lentement depuis dix ans. Et même si Nelson Chaudon souhaitait se présenter en 2026 - ce qui est probable mais qu'il n'a pas confirmé - et agir pour la ville qui l'a vu naître et grandir, le mal est fait et difficilement rattrapable. Surtout s'il met ses pas dans ceux de Julien Sanchez, ce qu'il a hélas déjà commencé à faire.

Alors soyons réalistes. La venue de Jordan Bardella n'a mis que ses fans en ébullition, pas la ville elle-même. Nombreux sont ceux qui sont restés éloignés de la team en bleu, et qui n'étaient pas forcément ravis de les voir déambuler dans nos rues. Les oppositions, qui auraient pu saisir ce moment unique cher au cœur des beaucairois pour les rencontrer, ont brillé par leur absence. Jordan Bardella n'avait pas besoin de tapis rouge, le pavé lui a été laissé entièrement libre d'accès. Sans opposition d'aucune sorte. Cette ville bougera peut-être un jour, mais le moment n'est clairement pas venu. En attendant, je vais digérer l'affront qui m'a été fait. Comme tant d'autres avant celui-là ! Parce que tout ce qui importe, c'est le combat contre l'extrême droite. Et qu'être antifasciste, c'est avoir le cuir épais, encaisser, et avancer. Et regarder vers l'avenir #siamotuttiantifascisti


mardi 27 mai 2025

LE GRAND DÉPENDEUR D'ANDOUILLES




Les gars comme toi, ma mère les appelait "les grands dépendeurs d'andouilles" (cf note 1). Une expression surannée, qui signifiait que c'étaient de grands benêts qui ne servaient à rien. Je sais, ce n'est pas valorisant. Mais cela colle à la réalité. Car si l'on examine bien tes occupations en tant que président du Rassemblement National, elles se résument à arpenter des lieux dont tu ne sais, et ne veux rien savoir. A sourire benoîtement à tes groupies énamourées en leur balançant des énormités, toutes dents dehors. A prendre des selfies et à te mettre en scène sur Tik Tok et autres réseaux sociaux. Et à invoquer Dieu, la patrie, et le drapeau tricolore. Pas forcément dans cet ordre. Ah oui ! J'allais oublier... Tu mens aussi. Et ça, tu le fais très bien, avec une aisance redoutable.

Tu mens sur tout. Ta présumée jeunesse difficile dans une banlieue aux périls fantasmés. Ton engagement patriotique qui n'est que la résultante d'une ambition dévorante. Tes réformes économiques balancées avec assurance, alors qu'en la matière, n'ayons pas peur de le dire, tu es d'une nullité qui frise le génie. Ce qui t'a d'ailleurs permis d'être absorbé sans sourciller par ton parti. Tu n'as aucune compétence, aucune culture générale et politique, aucune expérience professionnelle. Tu ne fais que recracher ce que tu as docilement avalé. N'oublions pas ta revendication d'honnêteté, alliée à une soi-disant démarche de transparence. Alors que dès le début de ton parcours, on plonge dans l'obscurité, et les manoeuvres douteuses pour te hisser au sommet. Cerise sur le gâteau, ta prétendue modestie. Si fausse qu'elle en deviendrait risible si l'on avait le cœur à rire. Un modèle du genre, bâtie sur de la poudre de perlimpinpin, et alimentée par un opportunisme forcené. J'ai lu ton pensum indigeste, j'ai hésité entre la nausée et le rire ! Mais, il faut bien le reconnaître, pour un type aussi jeune, tu maîtrises comme personne les roueries qui sont l'apanage des vieux routiers de la politique. Avec quelques couacs, bien sûr, quand tu penses pouvoir penser par toi-même. Et que tu te lâches, toujours à contre-courant de la pensée référente de ton parti. Mais rien qui puisse entraver ta formidable ascension vers le pouvoir.
A propos d'Ascension justement, je me demande ce que tu viens faire à Beaucaire. A part prétendre laver plus blanc que blanc le linge sale de la municipalité (oui, oui, il y en a !) et donner un bon coup de fouet aux élus RN qui tiennent la ville, et le département, entre leurs griffes. En tout bien tout honneur, cela va sans dire ! Mais je te le dis, au cas où tu aurais des velléités de prolonger ton séjour en Terre d'Argence, ici tu n'es pas chez toi. Pour reprendre une formule que tu connais bien, on est chez nous ! Et tu n'es pas le bienvenu. Alors je te le précise, parce que je sais que tu es du genre têtu, "ce que tu cherches" (cf note 2) tu ne le trouveras pas à Beaucaire. Le mieux que tu puisses faire, c'est te barrer vite fait de notre ville. Allez ouste, du balai ! Casse-toi !

Note 1
Être un grand dépendeur d’andouilles n’a en effet jamais été la garantie d’être le plus fort et va même muter avec le temps en indice d’une certaine naïveté pouvant confiner à la bêtise. Être un grand dépendeur d’andouilles souligne tout autant des dimensions exceptionnelles, que certaines insuffisances cognitives.

Note 2

Titre du livre de Jordan Bardella "Ce que je cherche" 




mercredi 21 mai 2025

INSÉCURITÉ ET TENTATION

Parlons peu, mais parlons bien ! Je vais te poser la question directement, parce que ça me tracasse. Et s'il-te-plaît, réponds-moi franchement. Est-ce que tu te sens menacé dans ta ville ? Je veux dire, crains-tu de circuler à pied dans Beaucaire, ou d'affronter les récriminations d'administrés mécontents, comme certain.e.s autres maires du Gard dans les leurs ? Non, parce que moi, vraiment, ça m'ennuierait que tu subisses un stress supplémentaire. Déjà que tu ploies sous le poids des responsabilités que Julien Sanchez et Yoann Gillet t'ont fait endosser... J'voudrais pas que tu nous fasses un burn-out. Ou que tu claques des dents et des genoux chaque fois que tu sors de la mairie. Pour un grand garçon comme toi, ça ne ferait pas très viril, pas vrai ? Et tu casserais net ton image bien lisse et proprette de gendre beaucairois idéal. Ce serait dommage.

Mais par les temps qui courent, finalement, cette insécurité que ressentent de plus en plus de maires, ça arrange bien votre affaire au RN, non ? Ben si ! L'insécurité, c'est votre fonds de commerce. Avec le racisme, et la prétendue submersion migratoire qui serait sur le point de nous éradiquer du territoire. Si on y réfléchit, vous en fait, les fachos, vous avez peur de tout ! Et même de votre ombre, j'parie. Forcément, elle est noire... Si on suit vos logiques de raisonnement, elle vous menace dangereusement. J'exagère ? A peine. Mais j'vois bien que t'as les chocottes. T'as carrément signé avec madame Cécile Gensac, Procureure de Nîmes, une convention de rappel à l'ordre (cf Note). Un truc bateau, qui te donne droit de vie et de mort sur tes sujets... Pardon, tes administrés. Parce que, si on s'en réfère à ton communiqué, "A Beaucaire la paix sociale ne s'achète pas, elle s'impose." Entendons par là, qu'elle s'impose par la force. Parce que dans ton parti à la flamme, le dialogue n'est pas franchement votre tasse de thé.

Sinon moi, tu sais, je condamne fermement les violences commises envers les élus, même si, comme les vôtres, ils ne sont pas respectables. Ni républicains. Ni respectueux des lois qu'ils prétendent vouloir imposer. C'est pour ça que tu ne risques pas de me voir débarquer pour t'agresser. Pas même verbalement. Je dis, et j'écris, ce que j'ai à dire et ce que je pense. Mais je te rassure, si je suis une farouche opposante à ta gestion merdique, et à l'idéologie pourrie de ton parti, avec moi tu ne risques absolument rien. A part peut-être de te ridiculiser. Mais ça on s'en fout, pas vrai ? Ce n'est pas l'envie qui me manque parfois de passer à l'acte, mais je suis résolument non violente. Et comme le disait ma chère maman, qui prenait le contrepied d'Oscar Wilde, "Ce n'est pas parce que la tentation existe, qu'il faille y céder." Dont acte.

Note
Mesure qui permet au maire de rappeler à l'ordre des personnes majeures ou mineures ayant commis des faits susceptibles de porter atteinte à la tranquillité publique, et qui concerne les atteintes aux personnes et aux biens, les atteintes contre la Nation, l'Etat ou la paix publique, les dégradations sur le domaine public, et les contraventions aux arrêtés municipaux

samedi 1 février 2025

ON EN PARLE ?

On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des personnes que l'on croise tous les jours. Nos amis, nos voisins, nos commercants, nos relations de bistrot...La parole s'est libérée. La parole raciste, sexiste, et discriminatoire, s'entend ! On reçoit des affirmations crues, brutes de décoffrage. Sans fondement, sans socle, sans profondeur. Balancées avec conviction, entre rire et colère. Avec frustration. Avec l'assurance de celles et ceux qui ne savent rien mais qui osent tout. C'est surprenant. Déstabilisant. Parfois on le vit comme une agression. A d'autres moments on en rigole. Et on n'écoute plus vraiment.

On a beau vivre dans une ville tombée dans l'escarcelle du RN depuis bientôt onze ans, c'est toujours la même violence qui vous saute au visage. Parce qu'il semble impensable de réellement entendre ce que l'on entend. Et dans ce partage unilatéral, dont on se passerait volontiers, une question se pose. Est-il opportun de répondre ? Ou doit-on s'abstenir ? Le peut-on ? Doit-on laisser ce type de propos se répandre et se banaliser ? La réponse est non. Définitivement non. Il ne faut jamais laisser passer des propos racistes, sexistes, discriminatoires, sans les relever. Même si l'on sait pertinemment, et c'est une conviction qui s'est construite à l'épreuve du temps, que cela ne servira pas à grand-chose. Voire même à rien ! Ces scrupules nous honorent, même s'ils nous entravent. Mais l'autre en face, qui vous crache des horreurs à la gueule comme s'il vous parlait de la météo,ne se pose aucune question. Il ou elle, a juste envie, besoin, de se répandre. De faire connaitre son ressenti. De vous faire part de ses analyses politico-économico-sociétales, bien souvent nourries au comptoir, pondues à l'aune de ses rancoeurs, de sa solitude, et de ses peurs. Et ces gens-là finissent par vous toucher. Leur mal-être vous peine... Il s'agit rarement de propos haineux. La haine ne se profile majoritairement que derrière un écran. Pas de visu. Quand on parle face à face, on finit toujours par trouver un terrain d'entente. Les vrais haineux vous pourrissent à distance. La lâcheté est le leitmotiv sur lequel s'appuient leurs idéologies malsaines. Vous les croiserez rarement dans la vraie vie. Et lorsque cela arrive, ils détalent comme des lapins.

Au comptoir, au marché, dans les commerces, c'est différent. On apprend à connaître l'autre. On sympathise. On plaisante. On finit par s'apprécier, en dépit des positions contraires des uns et des autres. Alors on répond sans s'énerver. Sans juger l'autre. On tolère ce que l'on ne saurait admettre dans le grand bain d'acide, et de bêtise crasse, des réseaux sociaux. Finalement, ces rapports improbables sont constructifs. Ils vous donnent le sentiment de vous jeter dans une mêlée de rugby, ou de surnager dans un panier de crabes aux pinces affûtées. Je ne saurais pas quoi faire d'un ballon ovale, mais heureusement pour moi, je nage très bien.

lundi 20 janvier 2025

VENI, VIDI, VICI… OUPS !

N’est pas César qui veut ! On en eu la preuve vendredi soir… Pour parodier sa célèbre phrase, je suis venue, j'ai vu, j'ai vaincu ! Enfin, quand je dis vaincre... Comme le disait ma chère grand-mère, qui avait la dent dure et la maxime caustique (Ne cherchez plus de qui je tiens !) "À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !" Cette citation était ce 17 janvier on ne peut plus d'actualité. Les opposants d'Unis Pour Beaucaire, qui tenaient leur première réunion publique au 2G, avec en ligne de mire les élections municipales de 2026, avaient circonscrit tout risque de péril. Se prémunissant de tout risque d'attaque au point qu’on se serait cru à l'abri derrière leurs barricades. Pas sur les barricades, affrontant l'ennemi, hein ? Non, tassés derrière, bien planqués ! Pour ce qui est de vaincre, ils sont donc mal barrés, et la gloire, très clairement, ils ne l'obtiendront pas. Pour espérer vaincre, il faut combattre, et ces gens-là ne combattent pas. Tout au plus essaient-ils d'en donner l'illusion.

De discours laborieux en paraphrases maladroites, ils ont vaillamment tenté d'intéresser les personnes présentes à leur projet. Quel est-il ? Agir pour Beaucaire, évidemment. C'est un peu le sens premier d'une campagne municipale. Mais encore ? On va y penser. Comment ? On n'en sait rien. Avec qui ? Toutes celles et ceux qui voudront s'y coller. Et ça ratisse large ! Très très large ! Pour le programme, il va comme de juste falloir attendre pour en apprendre plus. Il y a fort à parier que ce sera une resucée de celui présenté en 2020, qui, disons-le, était ambitieux, et bien pensé dans les grandes lignes. Donc, pourquoi pas ?

Là où ça coince, c'est sur la clarté des positions de certains. Prioritairement sur le respect de la devise républicaine. Les deux interventions alertant sur la dangerosité de l'extrême droite, et la nécessité de la combattre frontalement, ont plus dérangé qu'intéressé. Celle sur un engagement de la liste contre le racisme a fait chou blanc. Parce que pour ces soi-disant opposants, mettre des mots précis sur des faits, des actes, des positions, en contradiction avec la devise républicaine, est tout simplement insurmontable. Le consensus est leur mot d’ordre. Ils oublient simplement qu’on ne peut pas se permettre d’être consensuel avec tout le monde. Et surtout pas avec n’importe qui. Je l'ai expérimenté plus d'une fois à mes dépens. Comment mieux justifier ses propres manquements qu'en accablant celui ou celle qui les pointe du doigt ? Comme le dit le proverbe "Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt". Eux regardent le doigt. Et le mordent parfois, quand ils s'en sentent le courage. Rarement. Parce que les dents, c’est comme les couteaux, il faut les aiguiser. Et avoir le courage de s’en servir.

Donc, pas de lutte annoncée. Ils pensent virer le RN de la mairie en blablatant, en coupant les cheveux en quatre, en évitant les polémiques, et en flattant son électorat. Dans l'espoir propre à trop de candidats d'en récupérer une partie. Ils entendent faire des compromis. Moi j'appelle cela de la compromission. Mais pour beaucoup trop de personnes qui s'engagent en politique, le distinguo ne se fait plus, on passe avec aisance la frontière qui sépare les deux mots. Pour conclure, cette réunion a au moins eu le mérite d'apporter des réponses sur ce point précis, à défaut de nous en donner sur les autres. Pour le reste, c'etait mou, c'était lent, c'était flou. Bref ! C'était UPB.

#Beaucaire #municipales2026 #UPB