Si j’en crois la rumeur, toi non plus tu n’aimerais pas les arbres. Et tu t’apprêterais à en laisser abattre deux autres, deux arbres remarquables qui sont sur le site du projet Sud Canal. Dis-moi que c’est faux, s’il-te-plaît ! Que radio Beaucaire s’est emballée ! Que la rumeur a enflé sur les trottoirs pour rien. Parce que franchement, ce serait une erreur notable en tout début de mandat. C’est en tous cas mon sentiment. Mais bien sûr, je peux me tromper...
Si l’on détaille le fameux projet que ton prédécesseur nous vend avec acharnement depuis près de six ans (à la louche, hein !) les arbres en question sont bien là, inclus sur les plans. Tout comme l’étaient d’ailleurs ceux du Bar Le Camargue dans le projet de la Base Nautique. Et on a vu le résultat ! On vous apprend quoi au Rassemblement National ? Nature = Danger ? T’as peur que des antifas se planquent derrière les troncs pour te faire la peau ? Mais on est à Beaucaire, mon pauvre, pas au Far-West ! Ici t’as rien à craindre. D’ailleurs, en règle générale, en France, les gens de ton espèce peuvent dormir tranquilles. Ce sont les gentils qui se prennent des balles et des coups de couteau, pas les fachos. Les bons que l’on égorge au nom d’Allah, pas les bas du front. Si le français de base était un va-t-en guerre, ça se saurait...Et je ne te parle même pas des beaucairois, hein ? Dix ans qu’ils sont plongés dans une étrange léthargie. Dix ans qu’ils avalent des couleuvres, et qu’ils en redemandent, comme s’ils suçaient des piroulis ! Alors c’est pas demain la veille qu’ils vont s’enchaîner aux arbres menacés. Encore moins se planquer derrière avec un fusil. Ben non, mon gars, ils attendent juste que tu merdes, ce que tu sembles bien décidé à faire. Après, ils viendront larmoyer... Mais pas trop fort ! Faudrait pas qu’ils noient dans leurs larmes, les électeurs potentiels qu’ils n’ont pas.
Moi par contre, j’suis pas d’ici ! Et si j’ai passé l’âge de te rentrer dedans, physiquement s’entend, je n’ai perdu ni ma verve, ni ma plume. Et j’espère qu’on te l’a appris pendant ton formatage au parti, les écrits restent. Et parfois, ils peuvent même te péter à la gueule. De mettre dans la merde. Et carrément t’embarrasser en mettant des mots sur tes actes. Parfois... Méfi ! Alors ? Tronçonneuse ou pas tronçonneuse ? C’est toi qui vois. A tes risque et périls ! Moi j’vais aller faire la sieste au pied d’un arbre, tant qu’il en reste encore. En gardant un oeil ouvert, braqué sur la mairie. J’te vois, mon gars, j’te vois...
Info dernière : il ne reste qu’un arbre 😱🌳😢
©️ Françoise Dupré
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