Il y a des personnes qui croisent votre route, et qui laissent dans votre vie une empreinte indélébile. Ainsi en est-il de Marilou, personnage inimitable, propulsée dans nos vies comme un cadeau, et trop tôt reprise. Une personnalité complexe, originale, joyeuse, agaçante, et follement attachante. Il était impossible de rencontrer Marilou sans avoir envie de mieux la connaître. Tout de suite, on voulait creuser au-delà des apparences, découvrir qui elle était vraiment. Il était impensable de ne pas l'aimer, et je crois bien n'avoir jamais connu personne qui ne l'aimait pas. Elle était maligne, entêtée, généreuse, curieuse, drôle, étonnée de tout, et capable d'autodérision, une qualité rare. Et de toutes les qualités qu'elle avait, je retiendrai, comme je le pense vous tous, son immense gentillesse, et son très grand coeur. Elle montrait un grand intérêt pour tout ce qui l'entourait, pour la vie, pour l'actualité, pour la politique, et elle avait de vrais coups de coeur pour des personnalités publiques qu'elle admirait. J'aimais ses emballements affectifs pour celles et ceux qui croisaient son chemin, que ce soit pour une heure, pour quelques jours, ou pour des années, et son attention aux autres. Elle était touchante, énervante, marrante, hyper bavarde, toujours en retard, à jamais décalée entre le jour et la nuit, et bourrée de petites manies qui faisaient son charme, et qui nous amusaient. Une personnalité rare, incontournable, vers laquelle on revenait toujours quoi qu'il se soit passé. Il était impossible de rester fâché.e avec Marilou. Les plus gros clashs n'entamaient pas l'affection ou l'amitié qu'elle vous portait. Sa lumière intérieure nous éclairait tous, et brillait dans ses yeux noirs malicieux. Elle était incapable de la moindre méchanceté ou de la plus petite rancune, elle aimait tout le monde ! Elle était désarmée face à des actes, des propos, qui la blessaient. Elle ne comprenait pas le mal...
Je regrette profondément de ne pas avoir connu Marilou plus tôt, et de ne pas avoir eu plus de temps à partager avec elle. J'avais trouvé en elle la plus adorable des voisines, et il n'y a d'ailleurs pas une personne de notre immeuble, ou du voisinage immédiat, qui ne l'aimait pas. Le quartier, comme nous tous, est orphelin... Beaucaire perd la plus aimée, et la plus originale, de ses figures locales. Mes pensées attristées vont à sa famille qu'elle aimait tant, à tous ses proches, à toutes celles et tous ceux qui l'ont connue et aimée. Moi je perds une personne chère à mon coeur, un rayon de soleil, une part de joie que rien ni personne ne pourra remplacer. Elle va terriblement me manquer. Le bruit aisément reconnaissable de son trousseau de clés, qui résonnait dans l'escalier de l'immeuble quand elle ouvrait ou fermait sa porte, va me manquer ! Sa voix, qui appelait Félix matin et soir pour lui donner à manger, va me manquer. Son rire me manque déjà…
Marilou, tu aimais lire mes billets de blog, et tu me posais mille questions pour en comprendre le pourquoi du comment ! Tu m'avais fait promettre de t'en écrire un quand tu nous quitterais, aujourd'hui j'honore ma promesse. Et je te sens perchée sur mon épaule, pour le lire au fur et à mesure que je l'écris. J'espère qu'il te plaît ? Sinon tu me le dis, et je le referais. Je finirai en te disant ce que tu nous disais tout le temps : "Tu es belle, je t'aime..." Goodbye Marilou.
PS : Je vais prendre soin de Félix, ne t'inquiètes pas...
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