Donc on en est là ! Les noms d'oiseau fusent, la gauche se délite, LFI fout le bordel et le RN se frotte les mains, certain cette fois d'avoir enterré la NUPES. Et peut-être est-ce vrai, mais chacun sait qu'ils ont une fâcheuse propension à prendre leurs rêves pour la réalité et à mettre la charrue avant les boeufs. Le fait est que l'absence des uns et la présence des autres à la grande manifestation de soutien à Israël pose la question d'une refondation du paysage politique qui semble inévitable. Mais attention ! Si les premiers se sont isolés en accumulant prises de positions discutables et déclarations à contre courant, il ne faudrait pas pour autant adouber le RN et l'étiqueter "fréquentable" ou pire, "républicain". Persona non grata il l'est et doit le rester. A contrario de LFI qui connaît des dérives mais demeure dans l'arc républicain par ses valeurs et sa volonté sociale, le RN demeure un parti xénophobe, raciste, fasciste et antisémite. Condamner l'attaque terroriste du Hamas ne les absout pas de leur ADN originel. Lequel perdure dans ses rangs quoiqu'en disent ses élus, contaminés au premier chef par la haine de l'autre, y compris celle des juifs. S'ils sont aujourd’hui prétendument aux côtés des juifs de France c'est uniquement parce qu’ils ont l'opportunité de "taper sur les arabes", pas parce qu’ils auraient éradiqué tout antisémitisme dans leurs rangs. Et leur islamophobie assumée ne les dédouane pas de tout le reste, ni ne les autorise à tirer un trait sur les origines de leur parti. On peut laver la vitrine à grande eau, la boutique reste sale ! Le RN est le plus grand parti antisémite de France. Je l'ai déclaré dans le documentaire "Beaucaire ville française", je l'écris aujourd'hui sans sourciller. Les faits, l'Histoire, me donnent raison.
Et derrière lui, trottinant gentiment et avançant masquée, une partie de la gauche lui emboîte le pas, LFI en tête. Pitoyable... Confondre (à dessein ?) le Hamas, organisation terroriste, avec l'armée régulière de Palestine qui elle lutte pour son indépendance, est intellectuellement et politiquement aberrant. Que cette gauche n'ait pas compris, ou pas voulu entendre, que condamner une attaque terroriste d'une ampleur inusitée ne signifie aucunement cautionner la politique du gouvernement nationaliste de Benyamin Netanyahou est aberrant. Gaza est un enfer à ciel ouvert depuis trop longtemps, personne ne peut le nier, et la politique de l'État d'Israël freine, voire annihile, tous les processus de paix engagés. Tout comme le fait le Hamas de son côté. Mais ce n'est pas le peuple palestinien qui a ourdi cette attaque terroriste et commis ces horreurs qui font la Une de tous les médias, c'est le Hamas. Une organisation terroriste téleguidée entre autres par les mollahs iraniens, qui détourne tranquillement année après année l'aide humanitaire versée à la Palestine par l'Union Européenne (plusieurs centaines de millions d'euros) pour s'armer et financer des attaques contre Israël au mépris des besoins vitaux du peuple palestinien en souffrance. Partant de là, il est tout simplement inadmissible de faire l'amalgame entre terrorisme et résistance, le premier induisant des actes de barbarie planifiés quand la seconde est une lutte contre la colonisation et pour l'indépendance.
Il ne s'agit donc pas dans ce cas de figure de soutenir la Palestine, même si ce soutien est légitime, mais bien de condamner des actes terroristes d'une violence inédite. Actes qui ont des répercussions ici, en France, et plongent les juifs du monde entier dans la peur. Il ne s'agit pas plus de stigmatiser les palestiniens qui ne sont pas responsables des atrocités perpétrées par les terroristes. Et en lieu et place de lier terrorisme et islamisme il importe avant toute chose de se rappeler que l'Islam, comme le judaïsme et le christianisme, est une religion qui porte un message de tolérance et de paix universelle. Message dévoyé et bafoué par des terroristes avides de destruction et de pouvoir.
La réplique d’Israële est, sera, à la mesure des crimes de guerre perpétrés par le Hamas. Et les populations des deux pays en souffriront. Il leur appartiendra ensuite de bâtir une paix durable, et nous devrons nous tenir à leurs côtés. Pour l’heure, les victimes et leurs familles, des deux côtés de ce conflit, ont juste besoin de notre respect et de notre empathie. Pas d'une course à l'échalotte entre politiciens assoiffés de pouvoir.
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