mardi 15 octobre 2024

AU RN NATURE = DANGER

Si j’en crois la rumeur, toi non plus tu n’aimerais pas les arbres. Et tu t’apprêterais à en laisser abattre deux autres, deux arbres remarquables qui sont sur le site du projet Sud Canal. Dis-moi que c’est faux, s’il-te-plaît ! Que radio Beaucaire s’est emballée ! Que la rumeur a enflé sur les trottoirs pour rien. Parce que franchement, ce serait une erreur notable en tout début de mandat. C’est en tous cas mon sentiment. Mais bien sûr, je peux me tromper...

Si l’on détaille le fameux projet que ton prédécesseur nous vend avec acharnement depuis près de six ans (à la louche, hein !) les arbres en question sont bien là, inclus sur les plans. Tout comme l’étaient d’ailleurs ceux du Bar Le Camargue dans le projet de la Base Nautique. Et on a vu le résultat ! On vous apprend quoi au Rassemblement National ? Nature = Danger ? T’as peur que des antifas se planquent derrière les troncs pour te faire la peau ? Mais on est à Beaucaire, mon pauvre, pas au Far-West ! Ici t’as rien à craindre. D’ailleurs, en règle générale, en France, les gens de ton espèce peuvent dormir tranquilles. Ce sont les gentils qui se prennent des balles et des coups de couteau, pas les fachos. Les bons que l’on égorge au nom d’Allah, pas les bas du front. Si le français de base était un va-t-en guerre, ça se saurait...Et je ne te parle même pas des beaucairois, hein ? Dix ans qu’ils sont plongés dans une étrange léthargie. Dix ans qu’ils avalent des couleuvres, et qu’ils en redemandent, comme s’ils suçaient des piroulis ! Alors c’est pas demain la veille qu’ils vont s’enchaîner aux arbres menacés. Encore moins se planquer derrière avec un fusil. Ben non, mon gars, ils attendent juste que tu merdes, ce que tu sembles bien décidé à faire. Après, ils viendront larmoyer... Mais pas trop fort ! Faudrait pas qu’ils noient dans leurs larmes, les électeurs potentiels qu’ils n’ont pas.

Moi par contre, j’suis pas d’ici ! Et si j’ai passé l’âge de te rentrer dedans, physiquement s’entend, je n’ai perdu ni ma verve, ni ma plume. Et j’espère qu’on te l’a appris pendant ton formatage au parti, les écrits restent. Et parfois, ils peuvent même te péter à la gueule. De mettre dans la merde. Et carrément t’embarrasser en mettant des mots sur tes actes. Parfois... Méfi ! Alors ? Tronçonneuse ou pas tronçonneuse ? C’est toi qui vois. A tes risque et périls ! Moi j’vais aller faire la sieste au pied d’un arbre, tant qu’il en reste encore. En gardant un oeil ouvert, braqué sur la mairie. J’te vois, mon gars, j’te vois...

Info dernière : il ne reste qu’un arbre 😱🌳😢

©️ Françoise Dupré

mercredi 25 septembre 2024

SAUVE QUI PEUT !

On en parle de la dérive extrême droitière du gouvernement Barnier ? Attendre 100 jours pour ça, c’est un peu beaucoup fort de café ! Belle brochette de réacs en tous genres qu’il nous a choisi Papy Michel, non ? Et le Président de la République qui dit Amen aux politiques englués dans les relents fétides de la Manif Pour Tous de triste mémoire... On aura vraiment eu droit à la totale depuis la dissolution. Je vous le dis, tout ça pue grave !

Toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour faire la campagne expresse des législatives, qui ont donné corps au Nouveau Front Populaire qui est parvenu à émerger rapidement malgré les dissensions de la gauche, qui ont sué sang et eau pour faire barrage au Rassemblement National, se sont échinés en pure perte. Jusqu’à en perdre le sommeil pour beaucoup d’entre nous qui angoissaient à l’idée de vivre sous le joug des frontistes. Je l’avoue, je fais partie de celles et ceux qui ont laissé le bénéfice du doute à Emmanuel Macron, pensant sincèrement qu’il respecterait le verdict des urnes. J’ai eu sacrément tort ! Et je suis tiraillée entre ma conviction que le Nouveau Front Populaire peut, et doit, perdurer, et celle que le comportement de certains élus risque de nous envoyer droit dans le mur. D’ailleurs, au vu de mon putain de mal de crâne depuis le 7 juillet, on a déjà joyeusement tapé dedans ! Non ? Ben si...

Quoiqu’il en soit, je ne m’attendais certes pas à me réveiller un beau matin de septembre dans une France offerte sur un plateau au Rassemblement National et ses satellites, par celui qui est censé être le garant de nos institutions. J’ai mal à ma France, et je crains de ne pouvoir guérir de cette maladie là. Voir jubiler la blonde, ses petites mains pernicieuses, et son pantin aux dents qui rayent le parquet, avec le crâne du niçois par là-dessus, et Les Républicains qui jubilent d’être récompensés de s’être plantés à l’exam, passez-moi l’expression mais ça me troue le cul ! Entendre à longueur de plateaux de télévision Yoann Gillet et ses petits camarades pontifier, donner des leçons de morale et de démocratie - ces gens-là osent tout - voire même menacer les membres du gouvernement comme l’a fait Laure Lavalette qui s’est fendue d’un tweet gratiné : «Il semblerait que certains n’aient pas encore totalement compris dans quel nouveau monde nous vivons. Nous allons vous l’enseigner.» (sic) Tout ça me rend malade. Bienvenue dans le nouveau monde à la sauce facho ! Une resucée de l’ancien monde, dans lequel quelqu’un de complètement frappé leur a donné les rênes. Le pire, n’est jamais très loin de la peur…

Et que dire des droit des femmes, qui sont les grandes oubliées de ce gouvernement ? Exit le ministère dédié. Avec des LGBTphobes, et des opposants déclarés à l’avortement, au mariage pour tous, à la PMA, et à l’interdiction des thérapies de conversion, on est en droit de craindre un recul de toutes les avancées progressistes chèrement acquises. Et je ne vous parle pas de nos libertés, hein ? Ou de l’égalité. Encore moins de la laïcité. Tout cela risque d’être revu et corrigé à la sauce bas du front par les identitaires nationalistes, souverainistes, et autres nostalgiques coincés du cul, qui peuplent désormais les bancs de l’Assemblée Nationale. Et qui ont pris leurs aises au sein de nos institutions. Des gens merveilleux donc, et qui ne sont pas tous au Rassemblement National, tant s’en faut. Je vous le dis, on n’a pas le cul sorti des ronces ! 

La prochaine échéance électorale sera celle des municipales, dans moins de deux ans - pour ma part je ne crois pas à une seconde dissolution - qui risque fort de repeindre en cinquante nuances de brun la carte de nos villes et villages. Du brun pâle des timorés et autres consensuels, au caramel de ceux qui n’osent pas dire leur nom, jusqu’au brun foncé de ceux qui revendiquent d’être ce qu’ils sont. Ici, à Beaucaire, on est dans le brun qui s’assume, et qui dégouline allègrement sur tout ce qu’il touche. Teintant mine de rien de brun pâle ceux qui n’ont pas pris un parapluie. Et qui pervertit beaucoup trop de citoyen.ne.s qui ne se méfient pas assez. Voire pas du tout ! Pour celles et ceux qui entendent s’y coller, va falloir sortir les rames, et arrêter de se la raconter. Mais ça par contre, moi je vous le dis, ce n’est pas gagné.

mardi 17 septembre 2024

LA RENTRÉE DES FAFS !

On fait le point pour cette rentrée ? L’été touche à sa fin, et la situation locale impose a minima une réflexion. 

Beaucaire donc ! Et là, très clairement, on touche le fond. Notre nouveau maire joue sur du velours. Devant lui, aucun obstacle. Rien ni personne pour l’arrêter. Le poulain de Julien Sanchez met allègrement ses pas dans les siens, et confirme ma première impression. A savoir que, s’il a une personnalité et une volonté qui lui sont propres, ce n’est pas lui qui tire les ficelles. En témoigne le fait que lors de son premier conseil municipal, il ait sans cesse quêté du regard l’approbation de son mentor quand il prenait la parole. On peut certes comprendre qu’il soit un peu paumé, surtout en chargeant l’ordre du jour de 51 délibérations, mais bon, ça ne fait pas sérieux... On nous a vendu un produit formaté, prêt à l’emploi, on se retrouve avec un pantin dont les huiles du Rassemblement National gardois, et sans doute quelques autres, tirent joyeusement les ficelles pour le faire danser !

Et puisque l’on parle du parti à la flamme, apprenez que celui-ci a fait sa rentrée politique gardoise au Casino Municipal de Beaucaire ce 8 septembre. En toute discrétion, et sans que les oppositions municipales ou la gauche gardoise ne prennent la peine de perturber l’événement. Un gentil apéro-meeting animé de drapeaux tricolores, pendant lequel Julien Sanchez et Yoann Gillet ont joué en alternance les animateurs, et mené la danse. Avec l’assistance de notre nouveau maire, évidemment ! A peine rentrée d’une réunion de famille qui ne m’a hélas pas permis de réagir sur place, je note que, tout comme l’année dernière avec l’université d’été du parti qui se tenait à Beaucaire, aucune des personnalités gardoises prétendant lutter contre l’extrême-droite ne s’est manifestée. Un fait acté, qui se reproduit en toute occasion, et qui contribue dangereusement à la normalisation de ce parti qui n’a absolument rien de républicain. 

Un facho reste un facho, qu’on se le dise ! Qu’il soit raciste ou affirme ne pas l’être, à partir du moment où il défend un programme xénophobe et discriminatoire qui érige la préférence nationale en dogme, il entre dans le cadre des antirépublicains. Et celles et ceux qui laissent faire parce que, tout de même, il ne faudrait pas risquer de perdre des voix hypothétiques aux prochaines élections, sont tout aussi à blâmer qu’eux. Et plus encore ! Parce que ces gens là creusent leur propre tombe (et accessoirement la nôtre !) avec une constance que l’on pourrait trouver admirable, si elle n’était pas si ridicule... Tout cela dans l’illusion bien ancrée d’obtenir des voix que, de toutes façons, ils ne récupéreront jamais. Au détriment de la lutte antifasciste. Mais bon, les antifas, ils nous emmerdent hein ? Avec leur morale exigeante et leur obsession de l’extrême-droite, ils nous gonflent ! Être droit dans ses bottes, au bout d’un moment ça fatigue... Mieux vaut plier les genoux, et peut-être obtenir quelques miettes du gâteau.

Bon, et toi Nelson Chaudon ? Tu vas te conformer à la décision du Conseil d’Etat et remettre les menus de substitution dans nos cantines scolaires, ou tu vas mettre tes pas dans ceux de ton prédécesseur ? Je te rappelle que cela fait six ans, depuis la rentrée scolaire de janvier 2018, que les enfants de tes amis musulmans sont discriminés par une décision de la majorité municipale. Tes amis, tu sais ? Ceux avec lesquels tu as fait ta scolarité, et tapé dans un ballon pendant ton enfance et ton adolescence. Ceux qui te filent gentiment des pastèques, et autres fruits et légumes sur le marché. Ceux que tu croises tous les jours dans Beaucaire et dont, pour certains, tu connais les enfants. Tu vas vraiment les regarder en face, et leur balancer ton grand sourire en leur disant que non, désolé, mais tu maintiens le porc chaque lundi pour le bien des enfants ? Et que finalement, ils n’ont qu’à garder leurs gosses chez eux. Parce que, hein ? Tout ça c’est politique, il faut qu’ils comprennent... Et tu crois que ces beaucairois vont voter pour toi en 2026, juste parce que tu es «gentil» et beaucairois ?! Compte sur moi pour leur ouvrir les yeux sur le mépris que tu affiches déjà à leur égard.

Et puisque Julien Sanchez a été bombardé directeur de campagne des municipales sur l’ensemble du territoire, je vois d’ici le tableau. Les poncifs, les mensonges, les promesses emballées dans du papier cadeau, et sa binette sur les affiches... Cela étant, je me réjouis d’avoir en face de moi un adversaire à la hauteur et, qui sait, de peut-être lui faire mordre la poussière. On peut encore rêver, hein ? Je vais en profiter tant que ton parti n’est pas au pouvoir. T’endors pas sur tes lauriers, s’il-te-plaît, je n’en ai pas fini avec toi. Moi aussi je fais ma rentrée, et j’ai des tas de grains à moudre...

mercredi 28 août 2024

DES CHATONS DANS LA VILLE

Il y a plusieurs fléaux à Beaucaire. La reproduction exponentielle des chats en est un, et de taille ! Le mot, dans ce cas précis, est à entendre dans le sens  d'une calamité, quand d'autres se rangent d'évidence dans la case des nuisibles. Par exemple, les rats et les cafards qui pullulent dans Beaucaire. Et revient sur toutes les lèvres LA question : mais que fait la mairie ? La réponse tient en un mot : RIEN.

Je vous explique le schmilblick : la Fondation Clara stérilise et identifie les chats errants de nos rues, lorsque les villes de la Terre d'Argence ont signé une convention commune avec la CCBTA. Et Beaucaire, à ce jour, n'a pas officiellement signé ladite convention. Depuis 2023, le fichu papier attend le bon vouloir du maire de Beaucaire. Julien Sanchez devait, semble-t-il, la signer en septembre 2023, et l’aurait finalement fait avant les dernières élections. La convention serait en souffrance sur son bureau. Bureau qui, depuis le 29 juillet dernier, est celui de Nelson Chaudon. Lequel aurait laissé la convention en l'état, et se plaît à rejeter la faute sur... La CCBTA ! C'est l'histoire infernale de l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue. Pourquoi cette inertie me direz-vous ? Cela, personne n'en sait rien. On n'ose croire que le nouveau maire ne se soucie pas plus du sort des chats errants de sa ville, que ne le faisait son prédécesseur. Lequel clamait partout qu’il adorait les animaux. On ne saurait non plus penser qu'il ne juge pas la situation suffisamment préoccupante pour la traiter, sinon en priorité, du moins dans des délais raisonnables. Et non, monsieur le maire, un an ou deux de réflexion, voire plus ! n'entrent pas dans cette catégorie. Il ne va pas falloir nous la faire à l’envers comme pour les travaux menés par votre mentor, hein ? Parce que là, vous risquez fort de nous énerver !

Alors quoi ? On attend, et on nourrit les chatons qui prolifèrent dans nos quartiers ? Ce qui, en toute logique, relèverait de la responsabilite de la ville, puisqu'elle est en majeure partie responsable de leur présence. Non ? Ben oui. Nous toutes et tous qui aimons les chats, les nourrissons, les abreuvons, et veillons sur eux, nous en recueillons parfois, et nous nous attristons quand l'un d'eux se fait taper par une voiture, ou se fait tuer par un chien qui n'est pas tenu en laisse. Tiens ! Ça aussi c'est un problème dans notre ville. Faudrait peut-être le traiter aussi, hein ? Tout cela, ce sont des soucis en plus pour des personnes qui en ont déjà bien assez. Et qui assument de surcroît une dépense qui s'alourdit au rythme de l'inflation.

Nous vous adressons donc une supplique, monsieur le maire. Par pitié, officialisez la signature de cette convention dans les plus brefs délais. Et permettez à la Fondation Clara de mener une campagne de stérilisation dans nos rues. Nous, on continuera à s'occuper des chats errants, et si rien n'est fait, promis, on vous amènera les chatons à la mairie. Pour vous tenir compagnie. Et pour remplacer le lapin.

jeudi 22 août 2024

GOODBYE MARILOU

Il y a des personnes qui croisent votre route, et qui laissent dans votre vie une empreinte indélébile. Ainsi en est-il de Marilou, personnage inimitable, propulsée dans nos vies comme un cadeau, et trop tôt reprise. Une personnalité complexe, originale, joyeuse, agaçante, et follement attachante. Il était impossible de rencontrer Marilou sans avoir envie de mieux la connaître. Tout de suite, on voulait creuser au-delà des apparences, découvrir qui elle était vraiment. Il était impensable de ne pas l'aimer, et je crois bien n'avoir jamais connu personne qui ne l'aimait pas. Elle était maligne, entêtée, généreuse, curieuse, drôle, étonnée de tout, et capable d'autodérision, une qualité rare. Et de toutes les qualités qu'elle avait, je retiendrai, comme je le pense vous tous, son immense gentillesse, et son très grand coeur. Elle montrait un grand intérêt pour tout ce qui l'entourait, pour la vie, pour l'actualité, pour la politique, et elle avait de vrais coups de coeur pour des personnalités publiques qu'elle admirait. J'aimais ses emballements affectifs pour celles et ceux qui croisaient son chemin, que ce soit pour une heure, pour quelques jours, ou pour des années, et son attention aux autres. Elle était touchante, énervante, marrante, hyper bavarde, toujours en retard, à jamais décalée entre le jour et la nuit, et bourrée de petites manies qui faisaient son charme, et qui nous amusaient. Une personnalité rare, incontournable, vers laquelle on revenait toujours quoi qu'il se soit passé. Il était impossible de rester fâché.e avec Marilou. Les plus gros clashs n'entamaient pas l'affection ou l'amitié qu'elle vous portait. Sa lumière intérieure nous éclairait tous, et brillait dans ses yeux noirs malicieux. Elle était incapable de la moindre méchanceté ou de la plus petite rancune, elle aimait tout le monde ! Elle était désarmée face à des actes, des propos, qui la blessaient. Elle ne comprenait pas le mal...

Je regrette profondément de ne pas avoir connu Marilou plus tôt, et de ne pas avoir eu plus de temps à partager avec elle. J'avais trouvé en elle la plus adorable des voisines, et il n'y a d'ailleurs pas une personne de notre immeuble, ou du voisinage immédiat, qui ne l'aimait pas. Le quartier, comme nous tous, est orphelin... Beaucaire perd la plus aimée, et la plus originale, de ses figures locales. Mes pensées attristées vont à sa famille qu'elle aimait tant, à tous ses proches, à toutes celles et tous ceux qui l'ont connue et aimée. Moi je perds une personne chère à mon coeur, un rayon de soleil, une part de joie que rien ni personne ne pourra remplacer. Elle va terriblement me manquer. Le bruit aisément reconnaissable de son trousseau de clés, qui résonnait dans l'escalier de l'immeuble quand elle ouvrait ou fermait sa porte, va me manquer ! Sa voix, qui appelait Félix matin et soir pour lui donner à manger, va me manquer. Son rire me manque déjà…

Marilou, tu aimais lire mes billets de blog, et tu me posais mille questions pour en comprendre le pourquoi du comment ! Tu m'avais fait promettre de t'en écrire un quand tu nous quitterais, aujourd'hui j'honore ma promesse. Et je te sens perchée sur mon épaule, pour le lire au fur et à mesure que je l'écris. J'espère qu'il te plaît ? Sinon tu me le dis, et je le referais. Je finirai en te disant ce que tu nous disais tout le temps : "Tu es belle, je t'aime..." Goodbye Marilou.

PS : Je vais prendre soin de Félix, ne t'inquiètes pas...

mercredi 14 août 2024

T'ES EN RÔDAGE ?

J'veux pas faire ma grognon, mais bon t'es maire depuis tout juste deux semaines, et tu merdes déjà ! C'est mignon de jouter sur le canal et de faire le plongeon avec ton porte le député au son de La Marseillaise, mais quand la fête est finie faut remballer le matos, hein ? Et j'parle pas du tien. Si tu veux garder ton tee-shirt des Estivales, la lance et l’écu, fais-toi plaisir ! Nous, on n'en a rien à battre... Non, moi j'te parle de celui de la ville.

Depuis vendredi soir, personne en mairie, pas plus toi que les autres, n'a jugé bon de faire enlever les gradins rétractables qui sont pile en face de la terrasse du Nord au Sud, ni la remorque plateforme qui est devant le Crédit Agricole. Pas sympa pour les restaurants du canal ! Ça gâche la vue, d'où que l'on se tienn

Alors dis-moi, qu'est-ce qui se passe ? T'as mis les ateliers municipaux en congés annuels ? T'as envoyé ce cher Sterligov se dorer le cul sur une plage ? Remarque, pour le coup, ça leur ferait des vacances aux employés municipaux…

Franchement, monsieur le nouveau maire, ça ne fait pas sérieux ! Ça ne suffit pas d'avoir l'air cool et sympa, faut aussi nous prouver que tu peux être fiable. Du genre, tu gères nickel les tracas du quotidien de notre ville, et nous on te dit bravo, et merci. Ou pas. Mais j'crois que t'as vu la Vierge en enfilant l'écharpe, hein ? Tu t'es dit comme ça "Bon ! Maintenant j'suis calife à la place du calife, j'vais faire c’que j’veux !" Ben non mon gars. Va falloir te rappeler que t'es pas en vacances à Beaucaire aux frais de la princesse, même si c’est Les Estivales, et que tu dois bosser un minimum. Moi j'dis ca, j'dis rien... M'enfin soyons clairs, c'est fini de jouer.

Je te l'ai dit, je t'ai à l'oeil et tu ne vas pas me la faire à l'envers ! Ce qui ne m'empêchera pas de garder en ligne de mire tes deux mentors pour m'assurer qu'ils ne merdent pas trop, l'un au Parlement Européen, l'autre à l'Assemblée Nationale. T'inquiètes, j'peux le faire ! J'suis une femme, et nous on est polyvalentes et multitâches. Donc, méfi ! comme on dit dans ton bled. Allez, courage ! Ce n'est que le début, t'es encore en rodage, non ? On parlera des autres trucs qui fâchent un peu plus tard. Le temps que tu t’y attelles un peu plus sérieusement. Genre pour de vrai, pas que pour la photo. Tu vas t'y faire, et nous aussi. Ou pas.

mercredi 31 juillet 2024

RECYCLER LE BÉBÉ

De gauche à droite ⤵️

Sylvie Josserand, Yoann Gillet, Nelson Chaudon, Julien Sanchez

Gisèle Lelouis, Emmanuel Taché de la Pagerie, Sébastien Chenu


"Il faut que tout change pour que rien ne change." 

Giuseppe Tomasi di Lampedusa (Le Guépard)

La remarque de Tancrède à son oncle, le puissant Prince Salina, aurait pu prendre tout son sens à Beaucaire, en ce lundi 29 juillet 2024. Mais la noblesse des comportements, et la profondeur de la réflexion, ne sont hélas pas le propre de notre ville. Ici, c'est chacun pour soi, et Dieu pour soi ! En priant que Dieu soit du Rassemblement National.

J'ai assisté au conseil municipal d'installation de notre nouveau maire, dans une salle chauffée à bloc, au propre comme au figuré. Nelson Chaudon, "beaucairois de sang et de coeur" ainsi qu'il se définit, a été élu dans un fauteuil avec les 27 voix de la majorité municipale, face au candidat d'opposition Luc Perrin, beaucairois également, qui n'en a obtenu que cinq. Une candidature d'autant plus courageuse qu'il savait, comme nous tous, que ce serait un flop magistral. Merci à lui d'avoir au moins essayé ! Son discours de candidature a mis en exergue l'inexpérience de son adversaire, au regard d'autres conseillers municipaux qu'il aurait semblé plus logique de désigner pour succéder à Julien Sanchez. Une remarque pertinente, qui lui a valu un tacle parfaitement déplacé de la part du jeune édile, qui semble avoir l'épiderme susceptible. Certainement d'ailleurs l'un des rares points de son discours qu'il aura pensé lui-même, le reste reflétant la patte aisément reconnaissable de Julien Sanchez. Si je fais erreur, ne me faites pas un procès, monsieur le nouveau maire ! Liberté d'opinion et d'expression, toussa... Bref ! Dans la foulée de son élection très applaudie, Nelson Chaudon nous a donc gratifiés d'un discours de circonstance qui faisait la part belle aux remerciements zémus à ses deux mentors, Julien Sanchez et Yoann Gillet, et vantait avec emphase le bilan de son prédécesseur. En toute fin, il a donc en bon aficionado planté les banderilles dans le cuir de l'opposition, en attaquant la candidature de Pascale Noailles Duplissy à la mairie en 2020. Et en raillant la volonté de l'opposition, exprimée par Luc Perrin, d'être constructive malgré leurs divergences de vues. C'était de très mauvais goût ! Mais le p'tit nouveau a voulu montrer ses muscles, et le public a bien sûr adoré !

Nelson Chaudon, qui a assuré vouloir s'inscrire dans la continuité de Julien Sanchez, semble tout disposé à le faire aussi bien dans le cadre des projets portés par l'ancien maire que sur un plan politique. Pour aussi sympathique qu'il soit, le nouvel édile beaucairois est un pur produit du Rassemblement National, soigneusement formaté par Julien Sanchez et Yoann Gillet. A travers lui, ils garderont la main mise sur notre ville. Et pour répondre à la question que se posent pas mal de beaucairois, il est clair qu'il ne tiendra pas le stylo. Pas sans l'aval de ses mentors. Encore une fois, si l'avenir me donne tort, ne me faites pas un procès, monsieur le nouveau maire ! 

Pour qui douterait de son engagement politique, il suffit de lire son curriculum vitae, qui le désigne désormais comme délégué départemental adjoint de la fédération du Gard, le délégué départemental étant Yoann Gillet. Bizarre... Vous avez dit bizarre ? Ben non ! Le parti à la flamme est une grande famille. Tu y mets un pied, même timide, et il t'avale tout entier, te recycle, et te recrache là où tu seras utile. En l'occurence, dans l'ombre de notre député, et à la tête de la quatrième ville du Gard. Formaté au point d’avoir adopté la gestuelle de Julien Sanchez, Nelson Chaudon est donc le dernier bébé local en date du parti. Pour qui arguerait que non, c’est pas vrai, gnagnagna… il suffisait de voir le public, nombreux, et avec fort peu de beaucairois, qui se pressait dans la salle du conseil municipal. Étaient présents, Sébastien Chenu, vice-président du RN et député de la 19ème circonscription du Nord ; Emmanuel Taché de la Pagerie, député de la 16ème circonscription des Bouches-du-Rhône, avec ses deux collaborateurs ; Gisèle Lelouis, députée de la 3ème circonscription des Bouches-du-Rhône ; Sylvie Josserand, députée de la 6ème circonscription du Gard ; Laurence Gardet, conseillère régionale d'Occitanie et conseillère municipale de Nîmes ; et bien sûr, Yoann Gillet et ses deux collaborateurs. Du gratin patriote, donc, des beaucairois lambdas notoirement soutiens de la majorite municipale, d'autres en tenue traditionelle beaucairoise (ce qui n'est pas, et de loin ! incompatible avec les premiers) et bien entendu la famille de notre jeune maire, dont on conçoit aisément la fierté qu'ils doivent éprouver au vu du parcours de celui-ci. Et de rares opposants citoyens, dont moi.

J'allais oublier ! Comme de bien entendu, les neuf adjoints de la mandature de Julien Sanchez ont été reconduits dans leurs fonctions avec 31 voix pour et un bulletin blanc. Le conseiller municipal d'opposition de la liste En Avant Pour Beaucaire, Lionel Depetri, a brillé par son absence. Sans prévenir, et sans donner procuration à l'un des membres de l'opposition. Pas sûr que ce soit pour ça que ses électeurs aient voté, mais bon... Donc 33 conseillers municipaux, et on repart avec les mêmes pour gérer (?) la ville. Rien de nouveau sous le soleil beaucairois. Ou comment faire du neuf avec du vieux… Or, si certains sont compétents, d'autres gagneraient avantageusement à être remplacés. On reparle de Mireille Fougasse, adjointe à l'inculture et aux festivités, qui a fait mourir à petit feu  en dix ans les deux défilés des Fêtes de la Madeleine, la Journée Italienne, et les Vendredis de Beaucaire (ex Beaux Quais) qui font désormais piètre figure ? Tout ça avec la bénédiction de Julien Sanchez. Espérons que notre nouveau maire puisera dans la vitalité de sa jeunesse, et l'amour de notre ville, l'énergie pour rebooster tout ça ! Parce que franchement, pour l'heure sa volonté de "faire briller Beaucaire comme elle le fait depuis dix ans" augure mal de l'avenir de notre ville. Et confirme qu'elle n'évoluera pas. Qu'il ne changera rien. Du moins jusqu'en 2026 où il est probable qu'il se représentera. Si le petit nouveau affirme qu'il n'a pas d'ambitions politiques nationales, il y a fort à parier qu'en croquant dans la pomme juteuse du pouvoir cela lui donnera a minima des ambitions locales. A Beaucaire où, selon une formule piquée par la ville à la campagne de pub des années 90 des Galeries Lafayette "il se passe toujours quelque chose", on sait désormais sans équivoque que Nelson Chaudon fait déjà mentir la maxime de Giuseppe Tomasi di Lampedusa. Devenue ici, "il faut que rien ne change pour que rien ne change." Dont acte.