samedi 1 février 2025

ON EN PARLE ?

On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des personnes que l'on croise tous les jours. Nos amis, nos voisins, nos commercants, nos relations de bistrot...La parole s'est libérée. La parole raciste, sexiste, et discriminatoire, s'entend ! On reçoit des affirmations crues, brutes de décoffrage. Sans fondement, sans socle, sans profondeur. Balancées avec conviction, entre rire et colère. Avec frustration. Avec l'assurance de celles et ceux qui ne savent rien mais qui osent tout. C'est surprenant. Déstabilisant. Parfois on le vit comme une agression. A d'autres moments on en rigole. Et on n'écoute plus vraiment.

On a beau vivre dans une ville tombée dans l'escarcelle du RN depuis bientôt onze ans, c'est toujours la même violence qui vous saute au visage. Parce qu'il semble impensable de réellement entendre ce que l'on entend. Et dans ce partage unilatéral, dont on se passerait volontiers, une question se pose. Est-il opportun de répondre ? Ou doit-on s'abstenir ? Le peut-on ? Doit-on laisser ce type de propos se répandre et se banaliser ? La réponse est non. Définitivement non. Il ne faut jamais laisser passer des propos racistes, sexistes, discriminatoires, sans les relever. Même si l'on sait pertinemment, et c'est une conviction qui s'est construite à l'épreuve du temps, que cela ne servira pas à grand-chose. Voire même à rien ! Ces scrupules nous honorent, même s'ils nous entravent. Mais l'autre en face, qui vous crache des horreurs à la gueule comme s'il vous parlait de la météo,ne se pose aucune question. Il ou elle, a juste envie, besoin, de se répandre. De faire connaitre son ressenti. De vous faire part de ses analyses politico-économico-sociétales, bien souvent nourries au comptoir, pondues à l'aune de ses rancoeurs, de sa solitude, et de ses peurs. Et ces gens-là finissent par vous toucher. Leur mal-être vous peine... Il s'agit rarement de propos haineux. La haine ne se profile majoritairement que derrière un écran. Pas de visu. Quand on parle face à face, on finit toujours par trouver un terrain d'entente. Les vrais haineux vous pourrissent à distance. La lâcheté est le leitmotiv sur lequel s'appuient leurs idéologies malsaines. Vous les croiserez rarement dans la vraie vie. Et lorsque cela arrive, ils détalent comme des lapins.

Au comptoir, au marché, dans les commerces, c'est différent. On apprend à connaître l'autre. On sympathise. On plaisante. On finit par s'apprécier, en dépit des positions contraires des uns et des autres. Alors on répond sans s'énerver. Sans juger l'autre. On tolère ce que l'on ne saurait admettre dans le grand bain d'acide, et de bêtise crasse, des réseaux sociaux. Finalement, ces rapports improbables sont constructifs. Ils vous donnent le sentiment de vous jeter dans une mêlée de rugby, ou de surnager dans un panier de crabes aux pinces affûtées. Je ne saurais pas quoi faire d'un ballon ovale, mais heureusement pour moi, je nage très bien.

lundi 20 janvier 2025

VENI, VIDI, VICI… OUPS !

N’est pas César qui veut ! On en eu la preuve vendredi soir… Pour parodier sa célèbre phrase, je suis venue, j'ai vu, j'ai vaincu ! Enfin, quand je dis vaincre... Comme le disait ma chère grand-mère, qui avait la dent dure et la maxime caustique (Ne cherchez plus de qui je tiens !) "À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !" Cette citation était ce 17 janvier on ne peut plus d'actualité. Les opposants d'Unis Pour Beaucaire, qui tenaient leur première réunion publique au 2G, avec en ligne de mire les élections municipales de 2026, avaient circonscrit tout risque de péril. Se prémunissant de tout risque d'attaque au point qu’on se serait cru à l'abri derrière leurs barricades. Pas sur les barricades, affrontant l'ennemi, hein ? Non, tassés derrière, bien planqués ! Pour ce qui est de vaincre, ils sont donc mal barrés, et la gloire, très clairement, ils ne l'obtiendront pas. Pour espérer vaincre, il faut combattre, et ces gens-là ne combattent pas. Tout au plus essaient-ils d'en donner l'illusion.

De discours laborieux en paraphrases maladroites, ils ont vaillamment tenté d'intéresser les personnes présentes à leur projet. Quel est-il ? Agir pour Beaucaire, évidemment. C'est un peu le sens premier d'une campagne municipale. Mais encore ? On va y penser. Comment ? On n'en sait rien. Avec qui ? Toutes celles et ceux qui voudront s'y coller. Et ça ratisse large ! Très très large ! Pour le programme, il va comme de juste falloir attendre pour en apprendre plus. Il y a fort à parier que ce sera une resucée de celui présenté en 2020, qui, disons-le, était ambitieux, et bien pensé dans les grandes lignes. Donc, pourquoi pas ?

Là où ça coince, c'est sur la clarté des positions de certains. Prioritairement sur le respect de la devise républicaine. Les deux interventions alertant sur la dangerosité de l'extrême droite, et la nécessité de la combattre frontalement, ont plus dérangé qu'intéressé. Celle sur un engagement de la liste contre le racisme a fait chou blanc. Parce que pour ces soi-disant opposants, mettre des mots précis sur des faits, des actes, des positions, en contradiction avec la devise républicaine, est tout simplement insurmontable. Le consensus est leur mot d’ordre. Ils oublient simplement qu’on ne peut pas se permettre d’être consensuel avec tout le monde. Et surtout pas avec n’importe qui. Je l'ai expérimenté plus d'une fois à mes dépens. Comment mieux justifier ses propres manquements qu'en accablant celui ou celle qui les pointe du doigt ? Comme le dit le proverbe "Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt". Eux regardent le doigt. Et le mordent parfois, quand ils s'en sentent le courage. Rarement. Parce que les dents, c’est comme les couteaux, il faut les aiguiser. Et avoir le courage de s’en servir.

Donc, pas de lutte annoncée. Ils pensent virer le RN de la mairie en blablatant, en coupant les cheveux en quatre, en évitant les polémiques, et en flattant son électorat. Dans l'espoir propre à trop de candidats d'en récupérer une partie. Ils entendent faire des compromis. Moi j'appelle cela de la compromission. Mais pour beaucoup trop de personnes qui s'engagent en politique, le distinguo ne se fait plus, on passe avec aisance la frontière qui sépare les deux mots. Pour conclure, cette réunion a au moins eu le mérite d'apporter des réponses sur ce point précis, à défaut de nous en donner sur les autres. Pour le reste, c'etait mou, c'était lent, c'était flou. Bref ! C'était UPB.

#Beaucaire #municipales2026 #UPB

mardi 3 décembre 2024

JE M'INTERROGE...


Je m'interroge. Jusqu'à quand va-t-on fermer les yeux sur les changements profonds à l'oeuvre dans notre société ? Les fake news, les intox et la réinformation, propagées par l'extrême droite, et une partie de la droite dite républicaine, infusent toutes les couches de la société civile, pervertissant des secteurs dont le bon fonctionnement est indispensable au vivre ensemble. La moindre annonce du gouvernement soulève une tempête, la montagne accouchant la majorite du temps d'une souris. La moindre phrase lâchée par des fonctionnaires qui se sentent de moins en moins tenus par le devoir de réserve fait les beaux jours des réseaux sociaux, commentée et déformée à l'infini. La moindre analyse, le plus petit commentaire, émis par des politiques en mal de popularité, sont sujets à d'interminables polémiques, décortiquées par des politologues et autres spécialistes du sujet sur les plateaux de télévision. Des plus nuls aux plus sérieux. Le sujet de la semaine est passé au tamis jusqu'à l'écoeurement. A l'Assemblée Nationale, c'est la foire d'empoigne ! Les noms d'oiseaux fusent. En écoutant les débats, dont la virulence n'a souvent d'égale que la mauvaise foi, on se croirait revenus au bon vieux temps de la IIIème République. Et je me dis qu'avant de jeter aux orties notre Vème République, peut-être faudrait-il simplement l'amender. En changer quelques règles, dans un souci de clarté et d'apaisement. Certes, elle n'est pas parfaite ! Mais ce n'est certainement pas en envisageant d'e faire entrer dans l'hémicycle, par le biais de la proportionnelle, un nombre plus important de députés d'extrême droite, dont on sait qu'ils n'ont rien de républicain, qu'on va améliorer les choses.

Alors je m'interroge. Quid des bonnes résolutions annoncées par les uns et les autres pour le droit des femmes ? Pour la protection des victimes d'incestes, et de violences sexistes et sexuelles ? Pour améliorer la vie de celles et ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté ? Toutes ces personnes en grande difficulté sociale qui se font mettre le grapin dessus par le RN qui se prétend le parti du peuple, et prône une politique illibérale au service des grandes entreprises et des plus riches qui nous mènerait droit dans le mur. Un parti qui n'a de populaire que sa faconde, et sa vision simpliste de notre économie. Pour pallier ce réel danger, nos élites ne devraient-elles pas se remettre en question ? Faire leur examen de conscience, rabattre leur caquet, et se reconnecter au terrain qu'elles ont déserté depuis longtemps ? Et borner soigneusement celui-ci pour en limiter l'accès à l'extrême droite. Se tenir debout, sans craindre de perdre quelques voix qui ne leur sont de toutes manières pas acquises. En se souciant réellement des gens, pas de leur siège. Que celui-ci soit à l'Assemblée Nationale, ou dans l'un ou l'autre des divers conseils de la nation. Parce que le peuple en question, celui qui fait les frais de leurs reculs et de leurs hésitations, voire de leurs compromissions, en a marre de donner sa voix à celles et ceux qui, de toutes manières vont les jeter par-dessus les haies du front républicain, comme une fille légère son bonnet !

Je vis depuis dix ans à Beaucaire, dans le Gard. Une ville de 16000 habitants tombée aux mains du Front National en 2014. Et qui a récidivé en 2020. En reconduisant Julien Sanchez, maire Rassemblement National devenu cet été député européen sur la liste menée par Jordan Bardella, les beaucairois ont fait le choix de valider une série de politiques discriminatoires, et d'atteintes à la laïcité, qui sont le lot de toutes les villes gérées par le parti à la flamme et ses coreligionnaires. J'ai vu la ville, et le département, céder le terrain pouce par pouce. Faire tomber les digues. Une épidémie qui s'étend aux départements voisins des Bouches du Rhône et du Vaucluse. Et les partis de gauche, majoritairement, délaisser le terrain pour lutter sur le papier. Mais pas en actes. Plus en actes. LFI, dont je ne partage ni les outrances, ni la plupart des positions politiques, est à ce jour le seul mouvement politique qui est présent sur le terrain. Quid des autres ? Même le Parti Communiste, qui a toujours combattu pied à pied l'extrême droite, se fait timide, et s'est replié comme les autres sur le confort du "oui, mais..." Comme Les Écologistes, qui sont très loin, dans le Gard, d'avoir la niaque et la fermeté des positions de Marine Tondelier. C'est simple, on ne les voit jamais. Et je ne m'étendrais pas sur le Parti Socialiste, qui est pitoyable d'attentisme consensuel. N'a-t-on jamais dit à tous ces gens-là, que se gargariser de mots n'a jamais fait progresser la lutte antifasciste ? Ils ne luttent pas. Ne savent plus ce que signifie lutter. Ils attendent la chute de leurs prétendus amis, et parfoks l'encouragent en leur faisant un croche-pied. Ils guettent avec acharnement le moindre faux pas, pour s'emparer de la plus petite parcelle de pouvoir. Et remisent au rang des perturbateurs les antiracistes et les antifascistes.

L'année dernière, nous avions fait venir dans notre ville Dominique Sopo, président de SOS Racisme, pour une conférence sur le thème "Antiracisme et Engagement Politique". Aucun politique de la gauche locale, n'était présent. Parce qu'ils ne se sentent pas concernés ? Plutôt parce qu'ils n'ont pas compris qu'antiracisme et engagement politique sont, au contraire de ce qu'ils pensent, intimement liés. Que l'antiracisme et l'humanisme amendent les choix politiques, et font progresser notre société. Qu'il est important que les politiques soient au contact des antiracistes et des antifascistes, dont les luttes sont vitales pour l'égalite et la fraternité. Et qu'il n'y a aucune contradiction entre les engagements politiques, antiracistes et antifascistes. 

Nous l'avons hélas constaté le samedi 23 novembre, lorsque Jordan Bardella est venu à Beaucaire pour inaugurer la permanence du député européen Julien Sanchez, maire de la ville d'avril 2014 à juillet 2024, en présence de l'habituelle brochette de députés RN du Gard, et de ceux des Bouches du Rhône venus en voisins. Nous étions une cinquantaine. Mais très peu de militants de gauche beaucairois et de Terre d'Argence étaient présents. Majoritairement LFI, comme l'unique élu d'opposition municipale de gauche, qui les a sollicités. Aucun communiste. Aucun socialiste. Aucun écologiste. Ils sont tous restés bien au chaud chez eux. Enfin, pardon... Un autre était là ! Qui s'est tenu soigneusement à l'écart de notre manifestation. Par crainte probablement de se commettre avec des antifascistes qui dénoncent les élus du RN pour ce qu'ils sont : des fascistes. Et ne se privent pas de le clamer haut et fort. Il est certain que les ambitions politiques, lorsqu'elles dégoulinent de consensualité, ne sont pas compatibles avec nos luttes. Il fallait tout de même le voir pour le croire. Eh bien, nous l'avons vu ! Les élus et sympathisants RN aussi. Le verdict se fera dans les urnes, en 2026. Dont acte.

Si l'on ajoute à ça qu'un commerçant, beaucairois pur jus, s'est compromis en accueillant la dédicace du livre (?) de Jordan Bardella, on comprendra jusqu'où s'étend l'influence pernicieuse du RN. Lequel n'est pas regardant et racole large. En l'occurence au sein d'une famille prétendument communiste. Ce qui a donné lieu à une file d'attente impressionnante d'environ 1500 excités du bocal, qui brandissaient des drapeaux tricolores, et dont certains ont grimpé sur des locaux techniques pour les agiter, sans que le patron des lieux y trouve à redire. Patron dont les parents se sont offert un selfie tous sourires avec Jordan Bardella. Belle prise pour le RN local... On a finalement la notoriété qu'on mérite.

Alors je m'interroge. On fait quoi ? On suit le mouvement pour se faire bien voir, et on pense en bleu, blanc, rouge ? On baisse les bras et on lâche l'affaire ? Ou on relève la tête, et on se bat ? Sans rien céder à l'extrême droite. Vous, je ne sais pas. Mais moi, tant que je le pourrais, je me tiendrais debout face aux fascistes. La tête haute. Et même si c'est parfois une position inconfortable. Vous qui me lisez et qui hésitez encore, vous devriez essayer. Au pire, vous ne risquez qu'un torticolis. Et de vous abîmer les cordes vocales en scandant « Siamo tutti antifascisti ! » ✊

mardi 15 octobre 2024

AU RN NATURE = DANGER

Si j’en crois la rumeur, toi non plus tu n’aimerais pas les arbres. Et tu t’apprêterais à en laisser abattre deux autres, deux arbres remarquables qui sont sur le site du projet Sud Canal. Dis-moi que c’est faux, s’il-te-plaît ! Que radio Beaucaire s’est emballée ! Que la rumeur a enflé sur les trottoirs pour rien. Parce que franchement, ce serait une erreur notable en tout début de mandat. C’est en tous cas mon sentiment. Mais bien sûr, je peux me tromper...

Si l’on détaille le fameux projet que ton prédécesseur nous vend avec acharnement depuis près de six ans (à la louche, hein !) les arbres en question sont bien là, inclus sur les plans. Tout comme l’étaient d’ailleurs ceux du Bar Le Camargue dans le projet de la Base Nautique. Et on a vu le résultat ! On vous apprend quoi au Rassemblement National ? Nature = Danger ? T’as peur que des antifas se planquent derrière les troncs pour te faire la peau ? Mais on est à Beaucaire, mon pauvre, pas au Far-West ! Ici t’as rien à craindre. D’ailleurs, en règle générale, en France, les gens de ton espèce peuvent dormir tranquilles. Ce sont les gentils qui se prennent des balles et des coups de couteau, pas les fachos. Les bons que l’on égorge au nom d’Allah, pas les bas du front. Si le français de base était un va-t-en guerre, ça se saurait...Et je ne te parle même pas des beaucairois, hein ? Dix ans qu’ils sont plongés dans une étrange léthargie. Dix ans qu’ils avalent des couleuvres, et qu’ils en redemandent, comme s’ils suçaient des piroulis ! Alors c’est pas demain la veille qu’ils vont s’enchaîner aux arbres menacés. Encore moins se planquer derrière avec un fusil. Ben non, mon gars, ils attendent juste que tu merdes, ce que tu sembles bien décidé à faire. Après, ils viendront larmoyer... Mais pas trop fort ! Faudrait pas qu’ils noient dans leurs larmes, les électeurs potentiels qu’ils n’ont pas.

Moi par contre, j’suis pas d’ici ! Et si j’ai passé l’âge de te rentrer dedans, physiquement s’entend, je n’ai perdu ni ma verve, ni ma plume. Et j’espère qu’on te l’a appris pendant ton formatage au parti, les écrits restent. Et parfois, ils peuvent même te péter à la gueule. De mettre dans la merde. Et carrément t’embarrasser en mettant des mots sur tes actes. Parfois... Méfi ! Alors ? Tronçonneuse ou pas tronçonneuse ? C’est toi qui vois. A tes risque et périls ! Moi j’vais aller faire la sieste au pied d’un arbre, tant qu’il en reste encore. En gardant un oeil ouvert, braqué sur la mairie. J’te vois, mon gars, j’te vois...

Info dernière : il ne reste qu’un arbre 😱🌳😢

©️ Françoise Dupré

mercredi 25 septembre 2024

SAUVE QUI PEUT !

On en parle de la dérive extrême droitière du gouvernement Barnier ? Attendre 100 jours pour ça, c’est un peu beaucoup fort de café ! Belle brochette de réacs en tous genres qu’il nous a choisi Papy Michel, non ? Et le Président de la République qui dit Amen aux politiques englués dans les relents fétides de la Manif Pour Tous de triste mémoire... On aura vraiment eu droit à la totale depuis la dissolution. Je vous le dis, tout ça pue grave !

Toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour faire la campagne expresse des législatives, qui ont donné corps au Nouveau Front Populaire qui est parvenu à émerger rapidement malgré les dissensions de la gauche, qui ont sué sang et eau pour faire barrage au Rassemblement National, se sont échinés en pure perte. Jusqu’à en perdre le sommeil pour beaucoup d’entre nous qui angoissaient à l’idée de vivre sous le joug des frontistes. Je l’avoue, je fais partie de celles et ceux qui ont laissé le bénéfice du doute à Emmanuel Macron, pensant sincèrement qu’il respecterait le verdict des urnes. J’ai eu sacrément tort ! Et je suis tiraillée entre ma conviction que le Nouveau Front Populaire peut, et doit, perdurer, et celle que le comportement de certains élus risque de nous envoyer droit dans le mur. D’ailleurs, au vu de mon putain de mal de crâne depuis le 7 juillet, on a déjà joyeusement tapé dedans ! Non ? Ben si...

Quoiqu’il en soit, je ne m’attendais certes pas à me réveiller un beau matin de septembre dans une France offerte sur un plateau au Rassemblement National et ses satellites, par celui qui est censé être le garant de nos institutions. J’ai mal à ma France, et je crains de ne pouvoir guérir de cette maladie là. Voir jubiler la blonde, ses petites mains pernicieuses, et son pantin aux dents qui rayent le parquet, avec le crâne du niçois par là-dessus, et Les Républicains qui jubilent d’être récompensés de s’être plantés à l’exam, passez-moi l’expression mais ça me troue le cul ! Entendre à longueur de plateaux de télévision Yoann Gillet et ses petits camarades pontifier, donner des leçons de morale et de démocratie - ces gens-là osent tout - voire même menacer les membres du gouvernement comme l’a fait Laure Lavalette qui s’est fendue d’un tweet gratiné : «Il semblerait que certains n’aient pas encore totalement compris dans quel nouveau monde nous vivons. Nous allons vous l’enseigner.» (sic) Tout ça me rend malade. Bienvenue dans le nouveau monde à la sauce facho ! Une resucée de l’ancien monde, dans lequel quelqu’un de complètement frappé leur a donné les rênes. Le pire, n’est jamais très loin de la peur…

Et que dire des droit des femmes, qui sont les grandes oubliées de ce gouvernement ? Exit le ministère dédié. Avec des LGBTphobes, et des opposants déclarés à l’avortement, au mariage pour tous, à la PMA, et à l’interdiction des thérapies de conversion, on est en droit de craindre un recul de toutes les avancées progressistes chèrement acquises. Et je ne vous parle pas de nos libertés, hein ? Ou de l’égalité. Encore moins de la laïcité. Tout cela risque d’être revu et corrigé à la sauce bas du front par les identitaires nationalistes, souverainistes, et autres nostalgiques coincés du cul, qui peuplent désormais les bancs de l’Assemblée Nationale. Et qui ont pris leurs aises au sein de nos institutions. Des gens merveilleux donc, et qui ne sont pas tous au Rassemblement National, tant s’en faut. Je vous le dis, on n’a pas le cul sorti des ronces ! 

La prochaine échéance électorale sera celle des municipales, dans moins de deux ans - pour ma part je ne crois pas à une seconde dissolution - qui risque fort de repeindre en cinquante nuances de brun la carte de nos villes et villages. Du brun pâle des timorés et autres consensuels, au caramel de ceux qui n’osent pas dire leur nom, jusqu’au brun foncé de ceux qui revendiquent d’être ce qu’ils sont. Ici, à Beaucaire, on est dans le brun qui s’assume, et qui dégouline allègrement sur tout ce qu’il touche. Teintant mine de rien de brun pâle ceux qui n’ont pas pris un parapluie. Et qui pervertit beaucoup trop de citoyen.ne.s qui ne se méfient pas assez. Voire pas du tout ! Pour celles et ceux qui entendent s’y coller, va falloir sortir les rames, et arrêter de se la raconter. Mais ça par contre, moi je vous le dis, ce n’est pas gagné.

mardi 17 septembre 2024

LA RENTRÉE DES FAFS !

On fait le point pour cette rentrée ? L’été touche à sa fin, et la situation locale impose a minima une réflexion. 

Beaucaire donc ! Et là, très clairement, on touche le fond. Notre nouveau maire joue sur du velours. Devant lui, aucun obstacle. Rien ni personne pour l’arrêter. Le poulain de Julien Sanchez met allègrement ses pas dans les siens, et confirme ma première impression. A savoir que, s’il a une personnalité et une volonté qui lui sont propres, ce n’est pas lui qui tire les ficelles. En témoigne le fait que lors de son premier conseil municipal, il ait sans cesse quêté du regard l’approbation de son mentor quand il prenait la parole. On peut certes comprendre qu’il soit un peu paumé, surtout en chargeant l’ordre du jour de 51 délibérations, mais bon, ça ne fait pas sérieux... On nous a vendu un produit formaté, prêt à l’emploi, on se retrouve avec un pantin dont les huiles du Rassemblement National gardois, et sans doute quelques autres, tirent joyeusement les ficelles pour le faire danser !

Et puisque l’on parle du parti à la flamme, apprenez que celui-ci a fait sa rentrée politique gardoise au Casino Municipal de Beaucaire ce 8 septembre. En toute discrétion, et sans que les oppositions municipales ou la gauche gardoise ne prennent la peine de perturber l’événement. Un gentil apéro-meeting animé de drapeaux tricolores, pendant lequel Julien Sanchez et Yoann Gillet ont joué en alternance les animateurs, et mené la danse. Avec l’assistance de notre nouveau maire, évidemment ! A peine rentrée d’une réunion de famille qui ne m’a hélas pas permis de réagir sur place, je note que, tout comme l’année dernière avec l’université d’été du parti qui se tenait à Beaucaire, aucune des personnalités gardoises prétendant lutter contre l’extrême-droite ne s’est manifestée. Un fait acté, qui se reproduit en toute occasion, et qui contribue dangereusement à la normalisation de ce parti qui n’a absolument rien de républicain. 

Un facho reste un facho, qu’on se le dise ! Qu’il soit raciste ou affirme ne pas l’être, à partir du moment où il défend un programme xénophobe et discriminatoire qui érige la préférence nationale en dogme, il entre dans le cadre des antirépublicains. Et celles et ceux qui laissent faire parce que, tout de même, il ne faudrait pas risquer de perdre des voix hypothétiques aux prochaines élections, sont tout aussi à blâmer qu’eux. Et plus encore ! Parce que ces gens là creusent leur propre tombe (et accessoirement la nôtre !) avec une constance que l’on pourrait trouver admirable, si elle n’était pas si ridicule... Tout cela dans l’illusion bien ancrée d’obtenir des voix que, de toutes façons, ils ne récupéreront jamais. Au détriment de la lutte antifasciste. Mais bon, les antifas, ils nous emmerdent hein ? Avec leur morale exigeante et leur obsession de l’extrême-droite, ils nous gonflent ! Être droit dans ses bottes, au bout d’un moment ça fatigue... Mieux vaut plier les genoux, et peut-être obtenir quelques miettes du gâteau.

Bon, et toi Nelson Chaudon ? Tu vas te conformer à la décision du Conseil d’Etat et remettre les menus de substitution dans nos cantines scolaires, ou tu vas mettre tes pas dans ceux de ton prédécesseur ? Je te rappelle que cela fait six ans, depuis la rentrée scolaire de janvier 2018, que les enfants de tes amis musulmans sont discriminés par une décision de la majorité municipale. Tes amis, tu sais ? Ceux avec lesquels tu as fait ta scolarité, et tapé dans un ballon pendant ton enfance et ton adolescence. Ceux qui te filent gentiment des pastèques, et autres fruits et légumes sur le marché. Ceux que tu croises tous les jours dans Beaucaire et dont, pour certains, tu connais les enfants. Tu vas vraiment les regarder en face, et leur balancer ton grand sourire en leur disant que non, désolé, mais tu maintiens le porc chaque lundi pour le bien des enfants ? Et que finalement, ils n’ont qu’à garder leurs gosses chez eux. Parce que, hein ? Tout ça c’est politique, il faut qu’ils comprennent... Et tu crois que ces beaucairois vont voter pour toi en 2026, juste parce que tu es «gentil» et beaucairois ?! Compte sur moi pour leur ouvrir les yeux sur le mépris que tu affiches déjà à leur égard.

Et puisque Julien Sanchez a été bombardé directeur de campagne des municipales sur l’ensemble du territoire, je vois d’ici le tableau. Les poncifs, les mensonges, les promesses emballées dans du papier cadeau, et sa binette sur les affiches... Cela étant, je me réjouis d’avoir en face de moi un adversaire à la hauteur et, qui sait, de peut-être lui faire mordre la poussière. On peut encore rêver, hein ? Je vais en profiter tant que ton parti n’est pas au pouvoir. T’endors pas sur tes lauriers, s’il-te-plaît, je n’en ai pas fini avec toi. Moi aussi je fais ma rentrée, et j’ai des tas de grains à moudre...

mercredi 28 août 2024

DES CHATONS DANS LA VILLE

Il y a plusieurs fléaux à Beaucaire. La reproduction exponentielle des chats en est un, et de taille ! Le mot, dans ce cas précis, est à entendre dans le sens  d'une calamité, quand d'autres se rangent d'évidence dans la case des nuisibles. Par exemple, les rats et les cafards qui pullulent dans Beaucaire. Et revient sur toutes les lèvres LA question : mais que fait la mairie ? La réponse tient en un mot : RIEN.

Je vous explique le schmilblick : la Fondation Clara stérilise et identifie les chats errants de nos rues, lorsque les villes de la Terre d'Argence ont signé une convention commune avec la CCBTA. Et Beaucaire, à ce jour, n'a pas officiellement signé ladite convention. Depuis 2023, le fichu papier attend le bon vouloir du maire de Beaucaire. Julien Sanchez devait, semble-t-il, la signer en septembre 2023, et l’aurait finalement fait avant les dernières élections. La convention serait en souffrance sur son bureau. Bureau qui, depuis le 29 juillet dernier, est celui de Nelson Chaudon. Lequel aurait laissé la convention en l'état, et se plaît à rejeter la faute sur... La CCBTA ! C'est l'histoire infernale de l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue. Pourquoi cette inertie me direz-vous ? Cela, personne n'en sait rien. On n'ose croire que le nouveau maire ne se soucie pas plus du sort des chats errants de sa ville, que ne le faisait son prédécesseur. Lequel clamait partout qu’il adorait les animaux. On ne saurait non plus penser qu'il ne juge pas la situation suffisamment préoccupante pour la traiter, sinon en priorité, du moins dans des délais raisonnables. Et non, monsieur le maire, un an ou deux de réflexion, voire plus ! n'entrent pas dans cette catégorie. Il ne va pas falloir nous la faire à l’envers comme pour les travaux menés par votre mentor, hein ? Parce que là, vous risquez fort de nous énerver !

Alors quoi ? On attend, et on nourrit les chatons qui prolifèrent dans nos quartiers ? Ce qui, en toute logique, relèverait de la responsabilite de la ville, puisqu'elle est en majeure partie responsable de leur présence. Non ? Ben oui. Nous toutes et tous qui aimons les chats, les nourrissons, les abreuvons, et veillons sur eux, nous en recueillons parfois, et nous nous attristons quand l'un d'eux se fait taper par une voiture, ou se fait tuer par un chien qui n'est pas tenu en laisse. Tiens ! Ça aussi c'est un problème dans notre ville. Faudrait peut-être le traiter aussi, hein ? Tout cela, ce sont des soucis en plus pour des personnes qui en ont déjà bien assez. Et qui assument de surcroît une dépense qui s'alourdit au rythme de l'inflation.

Nous vous adressons donc une supplique, monsieur le maire. Par pitié, officialisez la signature de cette convention dans les plus brefs délais. Et permettez à la Fondation Clara de mener une campagne de stérilisation dans nos rues. Nous, on continuera à s'occuper des chats errants, et si rien n'est fait, promis, on vous amènera les chatons à la mairie. Pour vous tenir compagnie. Et pour remplacer le lapin.