Bon, j’ai loupé la première réunion politique de Christophe André, et la présentation du projet et de la liste de Beaucaire l’Esprit Libre. Ce n’est pas une candidature proprement dite, puisque l’on ne connaît toujours pas la tête de liste. On va dire que la droite locale nous a servi l’apéro, et que l’on tire la langue en attendant le plat de résistance. En espérant que nous ne resterons pas sur notre faim.
Absente donc, j’ai tout de même eu des retours sur ladite réunion, et lu les articles de la presse locale. Il en ressort que Christophe André, s’il ne crache pas sur l’aventure humaine de l’expérience Unis Pour Beaucaire des élections municipales de 2020, a tout de même taclé sans sourciller les méthodes de travail trop lentes du groupe d’opposants. Et sur ce point, on ne peut pas lui donner tort... Il a bien entendu mis en avant le document de 16 pages distribué dans les boîtes aux lettres des beaucairois en début d’année, et mis en ligne en accès libre via un site web et les réseaux sociaux. Bilan comparatif des municipalités précédentes, état des lieux, constats, projets de la municipalité actuelle... Tout est décortiqué, chiffres à l’appui. Un document utile pour qui perdrait la mémoire de ce qu’était Beaucaire, et se laisserait abuser par ce qu’elle serait prétendument aujourd’hui. Christophe André, et on ne peut pas lui enlever ça, est un communicant. Il en a fait son métier, et sait utiliser les outils de communication. Ce qui n‘est certes pas la garantie d’une campagne réussie, mais y contribue en grande partie.
En lisant les articles de presse, je constate qu’en face, UPB s’obstine à se proclamer «apolitique». Ce qui ne veut strictement rien dire ! Apolitique signifie «qui se tient en-dehors de la lutte politique». Or, une candidature à une élection, quelle qu’elle soit, est éminemment politique. Et si elle n'a pas l'envergue de la politique nationale, celle de nos villes met en exergue la définition même de la politique, c'est-à-dire l'exercice du pouvoir au sein de la cité. Alors soyons précis. L’engagement de la plupart des membres d’UPB, son projet pour les municipales, et ses soutiens, définissent clairement cette liste à gauche sur l’échiquier politique. De son côté, s’il se dit ouvert à des gens de gauche, Christophe André l’est également aux déçus de l’extrême droite. Et s’il se défend de prises de position par rapport à la politique nationale, chacun sait que sa liste, comme ses soutiens, se classe à droite. Ne pas être adoubé officiellement par un parti politique ne met donc ni UPB, ni Beaucaire l’Esprit Libre, en-dehors de la lutte politique. A fortiori quand les deux ont pour projet de «virer le RN» de la mairie. Un acte en soi totalement politique. Dont acte.
Cela étant, exactement comme pour celle d’UPB, la liste Beaucaire l’Esprit Libre n’apporte pas un vent de nouveauté. On prend les mêmes, et on recommence. Sans se demander si les beaucairois ont envie de revoir encore et encore les mêmes têtes sur la scène politique locale. Il semble qu’aucune des deux listes n’ait compris que lorsqu’on prétend construire l’avenir, on ne le fait pas en traînant ses vieux bagages. C’est courageux de se lancer dans la course au fauteuil de maire, mais faire du neuf avec du vieux, cela ne fonctionne que pour le home staging (cf 1). La tendance est certes à la récup’, et au recyclage. Mais une liste politique, ce n’est pas une ressourcerie (cf 2).
Maintenant, amis lecteurs, on attend la suite. Le développement des grandes lignes du programme de Beaucaire l'Esprit Libre. Et la prochaine réunion publique, pour poser les questions qui fâchent. Ou pas.
Notes
1- Mise en scène d’un intérieur pour valoriser un bien immobilier
2 - Lieu de recyclage des déchets encombrants pour leur réutilisation.

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