vendredi 21 janvier 2022

ANNÉES PAIRES


J’t’ai pas dit ? Ah non désolée j’ai zappé ! Mais bon ce n’est pas comme si tu n’étais pas au courant, hein ? Je fonctionne comme ça depuis très très longtemps, j’pensais que t’avais intégré le truc… C’est plutôt pratique d’ailleurs, un peu comme le principe de jachère des terres agricoles. Et finalement l’écriture c’est ça, faut la nourrir, l’entretenir, la laisser reposer parfois comme une bonne pâte à pain pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même. Ben moi c’est pareil ! Si, si je t’assure. J’me mets en mode veille, dans tous les sens du terme, et ensuite… Boum ! Le truc explose dans ma tête, ça se bouscule au bout de ma plume, je ponds très vite, quelques minutes suffisent pour exprimer ma pensée.

Parfois c’est juste drôle, ou c’est très caustique mais pas bien méchant. De temps à autre ça cherche à bousculer ton mode de réflexion, ça te rappelle quelques fondamentaux que t’as visiblement oubliés. Et parfois ça fait mal. Pas gratuitement, jamais. Et c’est toujours mûrement réfléchi et totalement assumé. Mais les gros ras-le-bol et les coups de colère que t’alimentes par ton comportement ou ta connerie faut bien que je les exprime ! Je n’ai pas le choix, en fait, sinon ça me ronge de l’intérieur. Et moi tu vois je donne la priorité à ma santé, mentale comme physique.

Alors bien sûr après toi tu t’énerves ! Tu ne comprends pas, ou tu ne veux pas comprendre, du coup tu souffles de la fumée par les naseaux comme un taureau en colère et tu te lâches bêtement sans mesurer les conséquences. La première, et non des moindres, étant de te ridiculiser et de beaucoup m’amuser ! Parce que moi, contrairement à toi, je n’ai pas l’épiderme délicat, et l’adversité me booste. Hé oui ! Too bad, isn’t it ? T’es tellement nul que tu me donnes le bâton pour te faire battre, et avec toi tes petits camarades bien propres sur eux, tellement lissés par le même mantra qu’ils me feraient presque de la peine à ânonner d’une seule voix. Presque… Mais pour être franche pas vraiment. Vous avez fait un choix, je fais le mien.

Si tu ne l’as pas encore compris tout seul je te le dis clairement : ce que j’ai fait je peux le défaire. Et je vais le défaire. Je vais prendre mon temps, et je vais aussi y prendre un très grand plaisir. Mais ce que toi tu as fait, ces atermoiements et ces compromissions par pur égotisme politicien, cela c’est irréparable. Injustifiable et impardonnable. 

Au fait j’allais oublié de te rafraîchir la mémoire : les années paires je suis méchante. Avec les prétendus amis qui dérogent aux valeurs républicaines comme avec les fachos qui les piétinent en permanence. Encore plus que les autres années. T’es prêt, j’espère ? Je sens qu’on va bien s’amuser ! Enfin moi, surtout. Toi tu peux préparer tes mouchoirs.

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