dimanche 20 décembre 2020

TREVE DE NOËL


Tu veux vraiment jouer à la guerre ? Merde mec, c'est Noël ! On est censés faire une trêve, non ? Enfin moi j'dis çà comme çà... Si tu veux qu'on creuse les tranchées à coups de montages photos et de diffamations je peux le faire. Suis pas mal occupée, mais pour toi je ferai un effort. J'vais libérer un peu de mon temps précieux pour perturber ton agenda et t'offrir le cadeau dont tu rêves : une virée au tribunal. Faudra pas venir te plaindre après, hein ? Parce que sérieusement, si tu m'avais demandé mon avis j'avais quelques petites idées de cadeaux bien plus sympas, pour moi comme pour toi. 

J'te sens un poil stressé en ce moment. C'est le rapport de la Cour Régionale des Comptes qui te donne des sueurs froides ? T'as raison ! C'est vrai que même s'ils ont un style basique ils tapent là où çà fait mal. Et t'as beau jouer de la gloriole j'vois bien que tu n'en mènes pas large ! Moi j'aurais peut-être pu laisser passer certains trucs, mais comme tu t'es permis de dégainer le premier, je suis prête à me battre. C'est drôle, je le sentais arriver ! Depuis quelques jours j'affûte mes armes, et pendant que ton service com merde à mort moi je peaufine mon attaque. J'te préviens gentiment, çà va faire mal. Pardonne mon style rentre dedans, mais quand j'suis un brin énervée j'fais pas dans la dentelle. 

Bon ! Te voilà tout mal en point d'un coup. Tu ne t'y attendais pas ? Ben c'est toi qui a commencé. Va pas nous faire un burn out des familles stp, çà ferait mauvais genre au tableau. T'es censé être le dieu de la gestion municipale, le roi du ring au tribunal, la victime idéale désignée pour le sacrifice, et j'en passe... Alors hop ! On relève la tête on fait face. Tu sais, comme à la guerre. Moi j'ai été dressée à garder la tête haute, d'ailleurs çà m'a plutôt réussi la dernière fois, pas vrai ? J'vais pas remuer le couteau dans la plaie, mais je t'avoue que j'en danse encore de joie ! Et je compte bien continuer à danser, à écrire, à dire haut et fort ce que je pense et à te barrer la route chaque fois que ce sera possible. Mais n'y voit rien de personnel hein ? Je t'aime bien. Version mijotée, avec des lardons of course, et un bon verre de vin. A Beaucaire ce ne sont pas les bons produits qui manquent, mais toi franchement, tu fais un peu tâche au milieu de tout çà. 

Alors j'te dis à bientôt ? Je te laisse profiter de la trêve de Noël, tu vois j'suis gentille. J'espère que t'as provisionné des sous ? Prépare-toi à augmenter encore tes dépenses judiciaires. Cela m'emmerde d'engraisser tes avocats, mais le plaisir de les voir se ramasser au tribunal compensera largement. Et surtout un conseil, tiens tes larbins en laisse hein ?! Faudrait pas qu'ils aggravent ton cas par leurs maladresses... A force les conneries çà coûte cher, non ? Non ?! Ben on verra çà au prochain rapport de la CRC. Allez ! Joyeux Noël 🥳🎁🎄

mercredi 2 décembre 2020

HISTOIRE DE CRECHES


Et c'est reparti ! C'est le sujet de Noël qui suscite le plus de passions sur les réseaux dits sociaux, qui en la matière comme en tant d'autres n'ont plus rien de sociable. J'entends par là des passions tristes, des passions sombres, et même des passions idiotes qui tuent dans l'œuf toute tentative de dialogue et de sociabilisation. L'inculture fait rage et l'imbécilité s'en mêle, chacun tapote avec fébrilité sur son clavier pour mettre son grain de sel et avoir le dernier mot. Mais n'est pas capable de l'avoir qui veut, et le débat peine à décoller, il reste au ras des pâquerettes, c'est vous dire le niveau ! Prenons la mesure de la crèche aujourd'hui, qu'elle soit en mairie ou pas, à l'aune de notre actualité. Voyons voir... 

Quid de l'âne et du boeuf ? Pauvres bêtes condamnées à rester couchées un mois entier dans la paille, voire plus ! pour réchauffer de leurs souffles un nouveau-né qui n'a pas encore pointé le bout de son nez... Il y a clairement maltraitance animale, non ?! Avez-vous remarqué que les parents du bébé ne sont guère emmitouflés ? C'est vrai qu'ils viennent d'un pays chaud, méditerranéen en diable, ils ne sont pas accoutumés à la froidure de nos climats, je les vois grelotter ! D'ailleurs en pleine pandémie de Covid-19 ils ne devraient pas être autorisés à voyager. Encore des complotistes qui n'y croient pas ! Et les rois mages, qu'est-ce qu'ils foutent bon sang ?! En retard comme d'habitude ! Les galettes sont déjà en rayon qu'eux n'ont pas encore chargés leurs chameaux, çà craint ! Ce sont eux qui livrent le festin de Noël, à ce train-là on aurait du appeler Uber Eats ou Deliveroo ! Vous pariez qu'on n'aura que de la paille à se mettre sous la dent, peut-être une brebis ou deux si les voisins musulmans veulent bien les égorger, et on fermera les yeux sinon on ne pourra rien avaler... Mais bon, faire un mechoui avec les défenseurs des animaux qui vont sûrement rappliquer c'est la disette assurée. Tant pis, le pauvre bébé va démarrer sa nouvelle vie en ayant la dalle ! Et puis soyons sérieux, il doit en avoir ras-le-bol de cette naissance sans fin, même pas de marmotte en vue pour faire le reportage du siècle, personne à aimer année après année ! D'ailleurs on ne parle plus d'amour dans notre société en ébullition, on pense profit, rentabilité, complots, atteinte aux libertés, confrontations musclées avec les forces de l'ordre... A moins de s'éprendre d'un flic qui le protègera il risque fort de mourir gelé, seul, et un brin amoché dans les manifs ! Bon au moins il aura le choix, homme ou femme, on a progressé du côté des relations amoureuses depuis sa première arrivée sur la planète. Il va s'éclater ! Marie-Madeleine à côté fera figure de bonne sœur. 

C'était quand cette première naissance déjà ? Comment çà vous n'en savez rien ?! On ne vous apprend rien au catéchisme ? Ah non c'est vrai ! Vous vous contentez de bader devant la crèche de la mairie et de hurler au loup pour défendre "nos traditions chrétiennes" alors que chrétien pour la plupart vous ne l'êtes pas. Vous réclamez la peine de mort pour les criminels de tout poil qui enfreignent nos lois, mais vous élevez au-dessus des lois un certain édile qui les piétine avec délices. Juste pour faire le buzz. Puis là il s'emmerde, avec le confinement il ne peut plus serrer des paluches et faire son tour de piste. Alors hop ! Une p'tite crèche et c'est reparti. Il est courageux vous ne trouvez pas ? Parce que faut vous dire, dans la crèche il y a des arabes, des noirs et des juifs. Et quelques migrants aussi. Et des femmes. Au moins une qui aurait eu une histoire avec un ange, un certain Gaby qui ne serait même pas le père de son bébé... Oui je sais, çà craint ! Bref, tout ce qu'il n'aime pas ! Et vous pas trop non plus, hein ? Allez courage ! Tout se passera bien. Suis gentille, je n'ai pas prononcé le mot maudit : laïcité. Ah ben si !


mardi 3 novembre 2020

BOULOT DE MERDE


Ils font un boulot de merde. Un boulot épuisant, sale, avec un matériel obsolète. Ils ramassent vos ordures ménagères que vous ne prenez pour la plupart même pas la peine de trier correctement. Ils nettoient vos rues, vos places, vos trottoirs, vos espaces verts. Tôt chaque matin, pendant que beaucoup d'entre vous dorment encore, ils sont sur le pont et débutent leur journée avec énergie et ponctualité. Et ils aiment ce boulot, ils ne veulent pas en changer. Ils sont fiers de contribuer à l'entretien de leurs villes. Quand vous les croisez ils vous saluent d'un grand signe de la main, d'un large sourire ou d'un trait d'humour qui met de la bonne humeur dans la grisaille.

Ils font un boulot de merde. Ils ramassent vos merdes. Toutes ces ordures que vous balancez en vrac dans des sacs mal fermés, parfois sans sacs. Ces emballages de fast food et autres cartons de pizza. Ce pain rassis que vous jetez aux pigeons sans vous soucier de pourrir un peu plus les points de collecte. Les merdes de vos chiens que vous ne prenez pas la peine de ramasser. La pisse des ivrognes et le verre des bouteilles d'alcool. Quand vous entendez leurs camions passer vous savez qu'il est l'heure de vous lever et de commencer votre journée. Vous râlez après le bruit des camions, vous vous pincez le nez à cause de l'odeur du produit de nettoyage des balayeuses à brosses rotatives qui ne nettoient plus grand-chose. Mais quand vous sortez dans vos rues elles sont propres, elles sentent bon, et rien ne traîne. Vous critiquez quand même l'état de votre ville, cela vous soulage tellement de désigner un ou des responsables de tout ce qui ne vous plaît pas. 

Bien sûr ce moment de grâce matinal ne dure pas ! Et depuis une semaine, ces hommes que vous ne voyez même plus tant vous y êtes habitués sont en grève. Les poubelles s'accumulent, les cafards et les rats commencent à festoyer joyeusement, se frottant les pattes de ce festin inattendu. Alors vous récriminez sur les réseaux sociaux après ceux qui jettent leurs ordures ménagères ou leurs encombrants n'importe comment, vous les pointez du doigt. Tous des porcs ! Vous le criez haut et fort, sur tous les tons, sur tous les groupes. La délation, la rumeur, courent la ville. Vous vous délectez ! Enfin on vous écoute ! Et vous avez tant à dire sur le ramassage des ordures. Parce que vous bien sûr vous feriez tellement mieux si vous deviez gérer les cinq villes de la Terre d'Argence... Et vous avez une solution radicale : balancer les ordures devant les habitations des maires, des élus, des responsables de la CCBTA, de tous ces gens que de toutes façons quoiqu'ils fassent vous n'aimez pas. 

Vous avez raison de vous inquiéter des conséquences sanitaires. Après le Covid, c'est la peste qui vous guette ! Vous en faites des cauchemars chaque nuit, bien au chaud et à l'abri chez vous. Mais vous-même que faites-vous depuis le début de cette grève ? Vous jetez tout et n'importe quoi ! Vos détritus les plus divers, les plus insolites aussi, viennent grossir les tas d'ordures, vos chiens pissent sur les sacs et contre les encombrants et vous les laissez faire. Vous ne ramassez pas plus les crottes de vos chiens, après tout la ville est déjà tellement sale, un peu plus un peu moins... Et vous vous dites que c'est le moment de faire un vide maison et de vous débarrasser de tous ces trucs qui vous encombrent. Les vieux matelas, les cartons, l'électroménager en panne que vous n'arrivez pas à vendre, les vieilles fringues importables, et le mobilier dont personne ne voudra jamais vu l'état dans lequel il est ! Tout cela arrive dans nos rues et sur nos places dans un état de saleté lamentable qui en dit long sur ce qui peut se passer derrière vos portes et vos fenêtres closes sur vos vies prétendument parfaites.

L'hygiène ce n'est pas forcément votre truc, on l'a compris. Le respect des autres non plus. Non vous, tout ce que vous voulez c'est que ces fainéants d'agents territoriaux bossent ! Et de les imaginer se la coulant douce devant le dépôt de la CCBTA, parce que tout le monde sait qu'un mouvement de grève = vacances, vous hérisse le poil et vous donne des envies de meurtre. La solidarité, l'empathie, on a compris aussi que ce n'était pas non plus votre truc. Vous avez pour la plupart soutenu les Gilets Jaunes ou avez participé au mouvement, mais là bien sûr ce n'est pas pareil hein ? Il ne s'agit plus de vous, de votre nombril, mais des autres. De ceux dont les conditions de travail gagneraient à être améliorées. Parce qu'un tel boulot çà mérite votre considération. Celle de tous. Mais à eux vous n'avez pas apporté de panier garni. Vous n'avez pas pris 15 minutes de votre temps si précieux pour aller discuter avec eux. Vous ne les avez pas interrogés directement sur les raisons de leur grève. Parce que en fait savoir de quoi il retourne ne vous intéresse pas vraiment. Vous voulez juste qu'on enlève ces tas d'ordures qui puent et qui donnent un vilaine image de votre ville. 

Mais quand le ramassage des ordures et le nettoyage de vos rues sera donné à une entreprise privée, vous qui trouvez cette solution tellement géniale ne pourrez plus arrêter un camion de ramassage dans la rue pour signaler un dépôt sauvage d'ordures. Vous ne pourrez pas charrier les gars qui nettoient les  places et les cours après chaque marché, comme çà, juste pour le fun ! Parce que ladite entreprise leur mettra une telle pression qu'ils n'auront plus le cœur à rire et bosser en même temps. Et ces gars-là, vous avez oublié que ce sont vos amis, vos voisins, des citoyens comme vous. Que peut-être vous étiez ensemble à l'école, au collège, au lycée. Que vous connaissez leurs familles. Faites comme moi, allez les voir ! Parlez-leur, discutez avec eux, écoutez-les. Râlez aussi si vous le voulez, ils vous écouteront. Ces hommes ne sont pas des pions que l'on déplace à l'envie sur l'échiquier de la CCBTA pour restreindre le budget entretien de vos villes. Ce sont des hommes qui font un boulot de merde. Parce qu'il faut bien que quelqu'un le fasse. Pour vous.


mercredi 28 octobre 2020

TU PARLES ! TU PARLES...


Alors on danse ? Ah non c'est vrai, on parle ! Enfin, tu parles. T'es suspendu aux lèvres de ceux qui parlent, tu parles de ce qu'ils vont dire avant qu'ils ne l'aient dit, tu parles de ce qu'ils ont dit et que tu n'as ni vraiment écouté ni compris. Quand ils parlent tu râlent, et quand ils ne parlent pas tu râles aussi. En fait tu râles tout le temps. Contre tout, contre tout le monde, contre ce qui s'est passé, contre ce qui se passe et contre ce qui se passera peut-être et dont tu ne sais rien. Toi tu parles ! Tu parles de tout et de n'importe quoi, surtout de ce que tu ne connais pas. Pas grave, l'essentiel c'est de parler. C'est de ramener ta fraise au comptoir ou en terrasse, au distributeur de café ou la cantine de ta boîte, devant l'école de tes gosses, et même tout seul... Parce que si tu parles, forcément on t'écoute. Donc tu existes. Et pour exister tu ferais n'importe quoi ! Comme dénigrer systématiquement ceux qui parlent et qui possèdent leur sujet, pas comme toi hein ? Mais tu t'en fous ! Toi tu veux juste parler, donner ton avis même si personne ne te le demande, même si personne ne s'intéresse à ce que tu penses, même si personne n'a envie de connaître tes positions. Ne rougis pas, on ne parle pas de positions sexuelles hein ? T'as vraiment l'esprit mal tourné... Quoi ? Tourné où ? Heu... Bon j'vais raccrocher moi, c'était déjà difficile de te faire comprendre des trucs simples, mais si en plus tu manques d'humour autant que de culture, on n'est pas sortis de l'auberge ! Quelle auberge ? Mais on s'en fout ! On veut juste que tu la fermes. Pourquoi ? Attends, laisse-moi réfléchir une seconde... Parce que tu dis des conneries, par exemple ? Ou parce que tu régurgites le pire de tout ce que tu peux lire ou entendre sur internet ou à la télévision ? Ou tout simplement parce que tu nous emmerdes. J'suis pas polie moi ? J'tai pas traité de connard pas vrai ? Pourtant je le pense si fortement que tout le monde doit m'entendre. Hein ? Tu t'en tapes de ce que je pense ? Ben çà tombe bien, moi aussi. Allez ! Sans rancune, on reparlera de tout çà quand les bars rouvriront. Sauf si tu n'es plus là pour en parler.

mardi 20 octobre 2020

Il est content Julien !


Il est content Julien ! Il est content ! On lui a servi une occasion en or de s'égosiller dans tous les médias sur le mode "il faut en finir avec le terrorisme islamiste !" et il s'est attelé à la tâche avec une remarquable conscience professionnelle. Il hurle au loup et on l'applaudit, il désigne la Bête à abattre et la nomme "les immigrés" ou "les musulmans" selon le cours du débat. Il prône des mesures rigoureuses et une justice implacable, entendez par là "les" mettre tous dans un bateau et les renvoyer "chez eux". Mais il perd la boule Julien, il oublie que chez eux c'est ici ! Où va-t-il les renvoyer ? Dans quelle province ? Déjà qu'il crie au scandale quand les migrants débarquent, on n'ose croire qu'il ose ajouter des français musulmans pour grossir les lots répartis dans nos provinces... Faudra qu'il trouve vite une solution, parce qu'en attendant il a déchaînée la meute des Onéchénou, toujours dans les startings blocks ! Vont pas être contents les franchouillards... Sinon, on lui fera remarquer que pour le sacrifice de l'Aïd 'il a deux mois de retard et qu'il devrait mettre son planning à jour. Mais bon ce n'est pas de sa faute si ce pauvre professeur a été décapité seulement maintenant, hein ? Cà ne se trouve pas sous les pieds d'un cheval une bonne victime, il le sait pourtant... C'est vrai que le brave garçon court après les victimes du terrorisme comme un artiste désargenté après le cachet, et c'est un exercice bien difficile pour lui qui n'a rien d'un sportif.

Bon d'accord, il n'a pas vraiment le choix ! Quand on fait commerce de la haine on ne se montre pas regardant sur les circonstances, on prend le tout venant et on s'engouffre dans la spirale médiatique en enfonçant moult portes ouvertes. Il s'y connait bien en portes ouvertes Julien, c'est son truc favori, il excelle à s'y jeter de tout son poids, avec la conscience tranquille du devoir accompli. Il faut dire que le gars qui a assassiné le professeur lui a servi sa tête sur un plateau, un peu comme celle de Jean-Baptiste, souvenez-vous de vos cours de catéchisme... Et il n'a même pas eu à jouer les Salomé et à faire la danse des sept voiles, c'est-y pas mignon çà ?! Gratos, tout chaud, prêt à servir ! 

D'ailleurs il s'y collera pas plus tard que demain dans notre bonne vieille mairie. Sa voix, à n'en pas douter, résonnera dans le silence funèbre qui planera sur l'assistance, il se livrera pour la circonstance au difficile exercice du "je mets mon masque, j'enlève mon masque, je cause, je prends l'air attristé, je souris à mes fans, et hop ! je remets mon masque" Emballé c'est pesé ! On livre ! On livre quoi ? Ben le discours idoine tiens ! Pas besoin de l'écouter, on sait d'avance ce qu'il contiendra... A moins qu'il ne décide pour une fois de faire dans la sobriété, mais au vu de l'ennemi qu'il lui faut désigner de sa vindicte ce serait pour le moins surprenant.

Bref ! En ces temps troublés qui diffusent tristesse, peur et colère parmi la population, lui se régale en allumant l'une après l'autre les mèches de haine qui feront exploser le schmilblick. Un reste d'enfance peut-être ? On sait que les garçons adorent jouer à la guerre, foutre la merde c'est leur occupation favorite. Et faudrait pas croire qu'ils s'améliorent en grandissant hein ? Il n'est hélas pas seul de son espèce Julien, il y en a des tas comme lui, prêts à alimenter le chaudron dans lequel ils entendent bien faire mijoter à petit feu la pauvre Marianne ! Avec tous les terroristes bien sûr ! Mais pas les blancs hein ? Non, les blancs on les garde au chaud, ils peuvent servir... Puis ce sont ses potes à Julien, on ne met pas ses potes dans un bateau, sauf pour leur offrir une croisière. Non, ces potes-là on les fait bosser à la mairie et on fait mine d'ignorer qu'ils sont fichés S eux aussi. Sans blagues ? Ben oui, sans blagues. Parce que même s'il est content Julien, il ne rigole pas tous les jours. Il a mieux à faire vous comprenez, il a un discours à prononcer.

mardi 6 octobre 2020

Pleure pas Julien !


Gnagnagna... Bouhouhou... Sniff ! Oh la la la ! Pour un peu il me ferait de la peine... Tiens Julien, prends un mouchoir ! Prends même toute la boite, t'as pas fini de pleurnicher... Pauvre garçon qui se sent attaqué dans son identité, remis en question dans son essence même, appauvri par l'invasion programmée d'un monde fantasmé qu'il imagine terrifiant et qu'il rejette en bloc sans rien en connaître. Fort de son bon droit et de l'appui inconditionnel d'une certaine clique, il s'est lancé courageusement dans l'arène pour un mano à mano avec le Président himself, si señor ! Nous offrant ainsi l'un de ces communiqués coup de poing dont il a le secret et qui font instantanément le buzz sur les réseaux sociaux. Ne vous y trompez pas, hein ? Au fond il est content Julien ! Entre deux larmes de crocodile il a déversé un racisme bien propre, débarrassé de toutes les conventions qui l'entravent d'ordinaire dans son quotidien de maire, il a donné le meilleur de lui-même et attend tranquillement les félicitations de son parti politique. En serrant des paluches à la mode Chirac, et même des paluches arabes dis donc ! C'est dingue, non ? Il a peur de la langue, mais les gens ma foi ils pourraient voter pour lui sur un malentendu à force de le voir faire son mielleux aux terrasses des cafés. Alors d'un côté il crache sur leur culture et leur civilisation, de l'autre il comptabilise ce qu'ils peuvent lui rapporter. Un comportement qui sent son nostalgique du colonialisme à plein nez... 

Notre bon maire est pétri de contradictions plus encore que de convictions. Pour ses congénères et lui le schéma est très clair : on ne les aime pas les arabes, mais vivre sur leur dos çà c'est tout à fait possible. On hurle au loup si leur alphabet franchi la porte de nos écoles, on dénigre leur culture à tour de bras, mais on part en vacances à Djerba ou en retraite au Maroc. On s'évanouit d'angoisse en voyant un foulard mais on se régale d'un couscous sans se soucier de savoir si celle qui l'a cuisiné est voilée. Selon l'adage "ce qu'on ne voit pas ne nous tue pas !" on avance avec des œillères et surtout, surtout, on se refuse à étendre ses connaissances en apprenant une langue portée par une des plus belles et plus riches civilisations du monde.

Pleure pas Julien ! T'as pas fini d'entendre parler arabe au coin des rues de Beaucaire, de Paris et d'ailleurs, va falloir t'y faire hein ? Bon t'es trop vieux pour retourner à l'école, dommage. On aurait bien aimé que l'arabe devienne obligatoire pour que tu puisses l'apprendre enfin, mais du coup je t'ai concocté un bon p'tit cursus à domicile... Les cours débutent lundi prochain, j'te ferai livrer à la mairie quelques boites de mouchoir, de l'encre et des plumes pour la calligraphie arabe. Ta prof porte le foulard mais elle est sympa, tu verras çà se passera bien. Cela ira ? Allez, courage  #fuerza

dimanche 27 septembre 2020

Il est vénère le p'tit Jean-Pierre !


Il est vénère le p'tit Jean-Pierre ! Petit monsieur qui voudrait chausser les pantoufles d'un grand et se sortir du puits d'imbécillité dans lequel il s'est fourvoyé, mal conseillé par quelque langue fourchue chuchotant à son oreille... De quelle promesse l'aura-t-on gratifié pour qu'il se sente ainsi pousser des ailes ? Quelle carotte agite-t-on devant son nez pour le motiver ? Il a déjà eu de la chance d'être propulsé au Conseil Départemental, manquerait plus qu'il nous gratifie de sa raideur et de son étroitesse d'esprit à Vallabrègues et au Conseil Communautaire hein ? Moi j'dis çà, j'dis rien !
Habitante de Beaucaire, je suis depuis le 15 mars débarrassée de la joie très nuancée de croiser quasi journellement le sinistre personnage qui se prend tellement au sérieux qu'il vous donnerait envie de vous pendre ! Ou de le prendre par la main pour lui expliquer les dures réalités de la vie en priant pour qu'il comprenne l'indignité de sa démarche. Mais là faudrait pas rêver hein ? L'indignité marche main dans la main avec la grande majorité des élus du Rassemblement National, et ce à tous les niveaux. Bon elle s'aggrave avec l'importance de leurs responsabilités, c'est entendu. Aussi peut-on se demander pourquoi le p'tit Jean-Pierre essaie à toute force d'aggraver son cas... Ah ! On me susurre dans l'oreillette que ce serait une banale histoire de jalousie ! Oh my god ! Il est vrai que des grandes espérances naissent les grandes déceptions, et les ambitions du sus nommé sont clairement en rade. On ira jusqu'à oser dire qu'il s'en est pris une bonne pas vrai ? Une sacrée claque électorale ! Mais il faut lui reconnaitre une persévérance à toute épreuve dans le ridicule, et Dieu seul sait ce qui pourra stopper son ambition dévorante. Que les vallabréguants me pardonnent, mais bon leur village ce n'est pas non plus l'eldorado ! En devenir maire ne boostera pas sa petite carrière locale. De là à en déduire que le monsieur entend se poser pépère jusqu'à un âge vénérable en marchant dans les pas de celui qu'il entreprend de chasser de la mairie... Les pantoufles, le fauteuil de maire, celui de conseiller à la CCBTA, que lui restera-t-il à voler après cette razzia soigneusement organisée en haut lieu ? Parce que ne rêvons pas, il n'aura pas pensé ce piratage tout seul ! Cà complote dur par chez nous, çà souffre des neurones pour planifier l'impensable, çà ne digère pas certaines défaites locales !
Si vous priez c'est le moment de vous y mettre. Et ajoutez-y les oraisons à la Pleine Lune, les bougies, l'encens, les popotes de sorcières et tutti quanti ! Si Vallabrègues tombait entre les mains de cet individu c'en serait fini du paisible village que nous portons tous dans notre coeur. Et je ne donnerais pas cher non plus des projets de la CCBTA quand on sait que les élus du Rassemblement National votent contre la plupart temps, juste pour rappeler qu'ils existent. Mes amis, lorsque l'on a la chance d'avoir un aussi bon maire que Jean-Marie Gilles on le garde bien au chaud dans la mairie. Contre vents et marées. Et contre les ambitions de certains élus aux dents longues qui ont lâché les chiens sur la Terre d'Argence. Allez ciao p'tit Jean-Pierre ! Laisse donc les grands jouer entre eux...

 

mardi 22 septembre 2020

TENUE REPUBLICAINE EXIGEE


Le ministre de l'Education Nationale prône le port d'une tenue républicaine dans nos écoles, collèges et lycées. Bien. Demeurer bienséant en toutes circonstances semble raisonnable en effet, mais encore faudrait-il que cela ne tourne pas à l'obsession ! Du décolleté plongeant d'une jeune femme, recalée au Musée d'Orsay par un personnel de surveillance sexiste, au voile porté par une représentante syndicale de l'UNEF auditionnée par l'Assemblée Nationale qui a scandalisé quelques députés qui ont sauté sur l'occasion pour tenter d'exister, des français lambdas qui s'effarouchent pour un short à ceux qui pètent les plombs pour un foulard, en France rien ne va plus ! Et bien sûr ce sont les femmes qui trinquent.

Les dés sont jetés. Notre terre de tolérance s'enflamme pour tout et pour rien, ne sait plus ce qui est bienséant ou choquant, légal ou illégal, républicain ou danger pour notre République. On confond tout, on mélange tout, on perd la boule... Le français lambda se regarde le nombril et tremble de peur, persuadé que les ennemis de la France se cachent dans un sein, une paire de gambettes dévoilées ou un excès de pudeur, il ne sait plus ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. Tenue républicaine donc ! Mais qu'est-ce qu'une tenue républicaine ? Une tenue correcte entend ne pas choquer l'autre par ses excès, trop peu ou pas assez de chair dévoilée, et pour ce que l'on en constate frappe surtout les jeunes filles et les femmes. Il est couramment admis que les jeunes garçons et les hommes demeurent corrects en toutes circonstances et en tous âges, n'est-ce pas ? C'est dans leurs gènes en fait. Parce que nous, les femmes, et nos malheureuses filles, sommes sur cette terre pour choquer, provoquer, tenter... Nous n'y pouvons rien, c'est aussi dans nos gènes. Non ? Ben non ! Tout cela est la résultante des éducations dispensées par nos géniteurs, de l'évolution de nos sociétés, des modes qui se sont succédées sans se ressembler pendant un peu plus d'un siècle et qui refont carrément le chemin en sens inverse. Comme si nous n'avions pas évolué et rien appris. Les siècles se suivent et ne se ressemblent pas, et celui que nous entamons à peine écrabouille joyeusement les droits des femmes si chèrement et durement acquis.

"La Liberté guidant le peuple", célèbre tableau d'Eugène Delacroix, portait-elle une tenue républicaine selon les critères de monsieur Blanquer ? Certes non. Pourtant elle est l'un des symboles les plus forts de notre République, tout comme l'est notre Marianne qui emprunte les traits d'Ivanna Sevchenko leader des Femen. Une de ces femmes qui luttent en dévoilant leurs seins nus pour interpeller les peuples sur les injustices de notre société machiste. Et qui font, à leur manière peu orthodoxe, évoluer les droits des femmes. Il est donc admis que la République est une figure féminine forte si l'ont s'en réfère à ces deux symboles, preuve que les femmes ont leur rôle à jouer dans notre société et à tous les âges de la vie. Cela si on ne commence pas à les emmerder dès le berceau pour faire subtilement régresser tous les acquis des siècles passés ! Dans les années soixante les américaines se baladaient en short et mini jupes, la mode a même osé gagner notre pays vous vous rendez compte ? Mais qu'en penserait toute cette clique bien pensante et vertueuse si cette mode revenait et qu'elle se trouvait tout à coup environnée de jambes et de seins tout juste voilés par des bouts de tissu aguicheurs ? Ils en feraient probablement une attaque d'apoplexie, criant au scandale avec l'hypocrisie de ceux qui ne se gênent pourtant pas pour déshabiller les femmes du regard, attirés par  tout ce qui les rend si désirables à leurs yeux et qu'ils prétendent interdire aujourd'hui.

Tenue républicaine hein ? Mais bien sûr ! Nos filles, nos soeurs, nos amies, nos voisines, nous-mêmes... Nous sommes libres de nous vêtir comme bon nous semble. De montrer notre corps si nous le souhaitons, de le voiler avec pudeur si nous nous sentons mieux ainsi, et de changer d'avis d'un jour à l'autre si nous en ressentons l'envie. Les femmes sont belles, elles le sont nues ou habillées, tentatrices ou pudiques, et elles continueront à vivre comme elles l'entendent. En clair, elles vous emmerdent mesdames et messieurs les censeurs.

vendredi 18 septembre 2020

Un Geste Pour La Planète


D'aucuns iront donc demain, par une belle matinée de septembre, collecter les ordures dans notre bonne ville de Beaucaire. Main dans la main avec le maire et quelques élus triés sur le volet, tous vêtus de vert comme il se doit pour bien marquer le sens de leur démarche. C'est-y pas mignon, çà ? Je fonds en m'imaginant ce tableau idyllique d'une démocratie apaisée, j'en salive d'avance en attendant le reportage municipal, je suis tellem... Oups ! Le disque a déraillé, c'est trop pour lui sans doute, comme pour moi ! Trop fantasmé, trop improbable, trop tout ! Je dirais même que c'est carrément du foutage de gueule. Je me dis qu'avec un peu de chance demain il pleuvra et que les volontaires qui se seront laissé embarquer dans cette galère, n'écoutant que leurs bons sentiments et leur irrépressible besoin de sauver la planète, pataugeront dans la gadoue #épisodecévenole #traditiondautomne #justiceimmanente #sansrancunelesgens 

Parce que soyons sérieux une minute ! Depuis quand est-il normal de faire quoi que ce soit avec l'extrême-droite ? Depuis quand est-il admis de participer à leurs minables tentatives de normalisation ? Hein ? Ben depuis jamais tiens ! Ni compromis ni compromissions, c'est le mot d'ordre à adopter. On a vu en six ans ce que donnent les consensus dans notre bonne ville et quelques autres, non ? Alors les beaucairois ? N'auriez-vous rien appris ? 

La seule ordure que l'on se doive de mettre consciencieusement à la poubelle en cette journée de dépollution massive c'est la foutue flamme tricolore qui nous envahit et qui dépare nos villes. Pour le reste, le ramassage des ordures c'est toute l'année, hein monsieur le Maire ? On vous reparle de la brigade verte fantôme ou pas... ?

Sinon j'ai un tee-shirt à proposer aux volontaires, sans nuances et sans concessions celui-là. Il vous plaît ? Sans doute pas. Vous le trouvez trop sombre, trop hard, et ce logo ! Dieu du ciel qui a pondu un truc pareil ?! Bon si vous préférez coller à l'ordre du jour il existe en vert... Mais pour tout dire on s'en tape qu'il vous aille au teint ou pas, c'est le seul qui soit admissible. Question de principes. 




mercredi 2 septembre 2020

Les Beaucairois Sont Contents !


Je ne perdrais ni temps ni énergie à commenter le énième communiqué de la ville, ni  les dernières déclarations du maire  qui jubile comme à son habitude sans mesure ni discrétion. Encouragé par ses fans évidemment.

Les beaucairois sont contents. On les balade, ils marchent sur la tête, et ils en redemandent ! Mais faites preuve d'empathie svp, vous n'êtes pas sans savoir que pour s'y retrouver dans le galimatias des communiqués du trône il faut à tout le moins avoir la tête à l'envers... Il est de notoriété publique que les mensonges et la propagande soumettent plus rapidement les cerveaux (?) de ceux qui s'emploient à courber l'échine, et dont le front balaie obséquieusement le sol sur le passage de leur idole. Non ? Comment çà, non ?! Essayez pour voir, et vous m'en direz des nouvelles ! Pardonnez-moi la vulgarité des termes employés, mais ne vous bourrez pas la gueule juste avant, hein ? Et pas de grande bouffe non plus. Il convient de faire bombance après avoir reçu le message, pas avant. Cela ne se fait vraiment pas de dégueuler de joie sur les chaussures du maire. Imaginez un peu ! Il vous parle avec cet accent de sincérité et la conviction qu'il met en toute déclaration, vous vous pâmez de bonheur, au bord de la jouissance, vous ouvrez la bouche pour l'encenser et là... Je vous épargne cet affreux tableau, bien certaine que vous écouterez mes recommandations et vous présenterez sur son passage avec l'estomac vide qui vous garantira de ne pas déverser votre trop plein d'émotion sur ses chaussures ! Suis gentille, non ? 

Mais je parle, je parle, et j'en oublie l'objet premier de ce billet, à savoir la teneur des communiqués dont nous abreuve la mairie avec une inquiétante régularité. La propagande - Pardon ! La communication de la ville souffle le chaud et le froid, la victoire et les larmes, la modestie et le... Ah non ! Pas de modestie, c'est vrai ! Suis-je bête ! Lorsque l'on se place d'autorité en position étiquetée respectable et intouchable on ne saurait faire preuve d'une modestie qui serait, soyons honnêtes, totalement déplacée. Et il a tant fait pour cette ville ! Tant sacrifié ! Tant donné ! Tant blablaté ! Tant... Bon j'arrête les frais. Sinon je vais finir par faire comme tous ses fans et m'incliner, que dis-je ! m'aplatir dès lors qu'il apparaît. On ne serait pas dans la merde, hein ? Enfin moi surtout... 

Donc, pour en revenir à l'essentiel, tous ces braves beaucairois qui s'illuminent dès que l'on prononce son nom et montent au créneau pour le défendre même, et surtout ! lorsqu'il n'est pas attaqué, sont les mêmes qui conspuent le gouvernement, l'Etat, le système etc. à longueur de posts et de commentaires, n'hésitant pas pour certains à prôner la révolution du bon peuple. Peuple exclusivement français s'entend, les autres ne méritant sans doute pas une révolution à leurs yeux. Ils oublient juste - et on ne saurait vraiment leur en vouloir tant ils sont pris par des occupations autrement vitales telles que sucer, caresser, adorer, idolâtrer... - qu'ils ont eux-mêmes installé à Beaucaire ce qui ressemble fort à une monarchie totalitaire. Parce que appelons un chat un chat, comme dirait l'autre, si çà y ressemble c'est que çà l'est ! Et çà y ressemble énormément.  Sont pas mignons tous ? Si craquants de naïveté, pétris de contradictions et de bêtise ! Par moments je regrette sincèrement de ne pas être anthropophage, ils sont tellement too much qu'on en mangerait ! Pas vous ? Ben non hein ?! Les fachos c'est très mauvais pour le cholestérol 

mardi 1 septembre 2020

BILLET DE RENTRÉE




J'suis prête ! J'ai mon p'tit sac à dos, ma trousse, mes cahiers, mes crayons de couleur et mon goûter ! J'ai choisi avec soin ma tenue, une merveille tricolore plutôt élégante qui devrait plaire à notre édile et sa troupe d'élus. Et bien entendu j'ai mon masque. C'est parti pour une petite revue de l'actualité locale.

Nous commencerons par féliciter notre maire de l'aplomb avec lequel il a vendu sa tambouille dans l'interview donnée sur France 2 ce 28 août dans les Quatre Vérités. Ah il a été parfait ! Ou presque... Parce qu'il a quand même omis quelques vérités qui ont fait frémir les beaucairois qui ont de la mémoire. Car enfin se plaindre en direct à la télévision que les enfants ont été déscolarisés depuis le confinement alors qu'il a refusé de rouvrir les écoles de Beaucaire lors de la reprise officielle actée par le gouvernement, c'est un peu fort de café ! Non ? Ben non hein ?! Parce que Julien Sanchez a toujours de bonnes raisons de ne pas se conformer aux directives de l'Etat, et il s'appuie en l'occurrence sur la position politique de son parti. Mais de cela bien entendu il ne parlera pas. Faudrait pas donner à son interlocuteur et à ses groupies matière à réflexion ! Alors il ferme sa bouche comme il ferme les écoles, et ilsurfe sur la peur légitime des parents pour justifier de contrevenir au droit à l'éducation des enfants avant de se gargariser devant les caméras. Ben voyons...

Nous nous intéresserons ensuite au Beaucaire Magazine, truffé d'auto congratulations à chacune de ses 23 pages comme il se doit ! Si l'on excepte les désormais traditionnelles attaques nominatives envers les élus de l'opposition que l'on ne se donnera même pas la peine de commenter et auxquelles on leur laisse le soin de réagir ou pas, on notera que se glisse en page 20 sous la forme d'un tout petit encart la commémoration du "Massacre d'Oran" et l'hommage aux français morts après le 19 mars 1962 et "notamment le 26 mars 1962 rue d'Isly". Or de quoi s'agit-il en réalité ? Non pas d'honorer réellement des morts et des disparus, mais uniquement d'entretenir le rejet du peuple algérien et "des arabes" en général. Parce qu'il faut bien justifier d'une manière ou d'une autre le fantasme du Grand Remplacement. Il est clair que cette obstination de l'extrême droite à jeter du sel sur les blessures de la Guerre d'Algérie en mettant sans cesse en avant ces tragiques épisodes du conflit, en passant volontairement sous silence la responsabilité qu'en porte en majeure partie l'OAS, ne permet pas aux uns comme aux autres, des deux côtés de la Méditerranée, de passer de la mémoire à l'Histoire en prenant la distance nécessaire à toute évolution. Et à Beaucaire Julien Sanchez se fait fort d'entretenir les rancœurs, la haine et la xénophobie. Cette dernière est également mise en avant dans son passage aux Quatre Vérités lorsqu'il aborde le sujet de l'immigration et de la délinquance, deux termes qu'il associe inévitablement : "Et puis lorsque les délinquants sont étrangers, retour au pays ! Parce que c'est pas le Club Med ici !" (sic) 

Voilà voilà ! Peu d'actualité donc, mais croustillante. Et un été tranquille sans nos chères festivités, ce qui nous aura au moins épargné de voir l'habituelle centaine de photos du maire capturé dans ses activités estivales... Vous ne vous souvenez plus des années précédentes ? Faites donc marcher votre mémoire, vilains administrés paresseux que vous êtes ! Faites-vous violence, ouvrez vos vieux Beaucaire Magazine ou demandez donc à l'un ou l'autre de ses fans, ils se feront un devoir de vous instruire en la matière. Cela dit, pour ce qui est de la mémoire des adorateurs du maire lorsqu'il s'agit d'affronter la réalité et de faire preuve de franchise, on sait que la leur est occultée par le bandeau qu'ils enfilent chaque matin en se levant. Si on y ajoute le masque lorsqu'ils déambulent dans Beaucaire, les pauvres sont plus à plaindre que les trois singes légendaires de la sagesse ! Ils ne voient rien, n'entendent rien, et de toutes façons ne disent rien parce qu'ils ne comprennent rien... 

Bon moi je vais laver, repasser et bien ranger ma tenue de rentrée jusqu'à la prochaine fois. Et je ferai un beau portrait du maire avec mes nouveaux crayons de couleur ! Ou pas.

mardi 25 août 2020

A BEAUCAIRE, ON SUCE !

Non, ce billet de blog n'aura rien d'un récit érotico-pornographique, désolée de vous décevoir ! Il s'apparenterait plus à une revue, celle d'un bataillon de courtisans et d'opportunistes toujours prêts à se traîner sur les genoux pour approcher leur idole au plus près. Mais soyons sérieux une minute ! Que suce-t-on dans notre bonne ville ?

Alors certains auront immédiatement en tête les classiques sucettes, bonbons, glaces et autres friandises, d'autres que je vois déjà se gausser auront quelques idées fort mal placées, mais vous me permettrez de faire appel à votre imagination. Parce que en fait, cela dépend. De l'âge bien sûr, et nous exclurons d'emblée tout ce qui a moins de quinze ans, sachant qu'au-delà certains sont passés pro dans l'art de sucer et que le résultat s'inscrit en gras sur leurs curriculum vitae. Pour le reste, plusieurs éléments sont à prendre en compte : le quartier, le statut social et/ou professionnel, les intérêts personnels, les égarements individuels, les objectifs de chacun ou encore les récompenses visées. Le processus de succion est relativement simple : vous cernez votre besoin et vous y répondez par le brossage de poil approprié. Celui-ci peut prendre divers aspects, qui vont d'un petit entretien semé de louanges au marchandage plus ou moins discret pour qui peut se targuer d'avoir de quoi garnir la table des négociations. Et mieux vaut que la table en question soit bien chargée, leur idole ne se contentant pas de petite friture ! Les plus malins sauront immédiatement quels ressorts actionner, les autres tâtonneront plus ou moins longtemps et quelques-uns se planteront irrémédiablement. Tâtonner ne manque d'ailleurs pas de charme, cela engage un petit jeu du chat et de la souris qui peut s'avérer fécond, étant bien entendu que le demandeur demeure en tout état de cause la souris. Et à ce que l'on sait aucune souris n'a jamais pu se taper le chat et s'en lisser les babines ! Sauf dans Tom et Jerry, mais nous considérerons cela comme une énième utopie américaine qui n'a bien évidemment pas cours dans notre beau pays. Inégalités oblige, les gros engloutissent les petits et ceux-ci survivent tant bien que mal. Et plutôt mal que bien, d'ailleurs...

Bien évidemment, en vous lançant dans la succion vous prenez un risque, mais si vous avez bien calculé votre coup il sera minime et, si j'ose dire, le jeu en vaudra la chandelle. La récompense ne manquera pas d'être à la hauteur de vos espérances, le chat en question sachant mieux que quiconque brosser dans le sens du poil. Il va sans dire que ce petit jeu entraînera pour vous quelques contraintes, notamment d'ordre moral, du moins pour ceux qui ont encore quelques principes ! Pour les autres il ne sera pas bien difficile d'intégrer de nouveaux codes sociaux dont on peut aisément imaginer qu'ils y adhéraient un minimum pour avoir eu l'idée de se mettre à sucer comme tant d'autres. La succion en soi étant une négation de toutes les valeurs morales, il n'est pas impensable d'affirmer que ces gens-là n'en ont guère, pour ne pas dire qu'ils n'en ont pas du tout. 

Alors bien sûr tout cela reste très théorique, et vous me pardonnerez cette licence de ne pas être plus précise dans le tableau que je vous brosse. Lequel, vous l'aurez sans doute compris, est sciemment à rebrousse poil ! Par ailleurs ce billet sera sans aucun doute l'un des plus courts de tous ceux que j'ai commis depuis la création de ce blog en avril 2014, non par manque d'idées mais parce que j'ai mieux à faire : je vais me mettre au diapason et sucer moi aussi. Ou pas #beurk

lundi 3 août 2020


Les élus prennent-ils des vacances ? Il semble que oui ! Mais comment cela se passe-t-il ? Est-ce que leur responsable politique leur signe un billet d'absence les autorisant à se dorer la pilule au soleil ? Probablement ! Vacances sans masque bien sûr, pour ne pas altérer le superbe bronzage qui leur vaudra de recueillir quelques voix supplémentaires à la rentrée.

C'est d'ailleurs à ce précepte que se conforme le maire de Beaucaire qui, s'il sacrifie costume et cravate pour leur préférer de temps à autre un polo plus décontracté, n'en est pas encore à chausser les sandales de cuir ou les tongs ! N'exagérons rien, hein ? Cela n'irait pas avec sa nouvelle coupe de cheveux... Bronzé il ne l'est d'ailleurs pas, plutôt rosissant comme une jeune fille ☺️ Pas évident de se dorer au soleil dans son bureau, reconnaissons-le ! Encore faudrait-il qu'il en sorte, n'est-ce pas ? Mais cela signifierait lâcher les rênes quelques jours, et pour paraphraser un célèbre humoriste ce serait la porte ouverte à toutes les fenêtres. Avec une équipe fraîchement élue qui débute, y compris ceux qui étaient là depuis six ans et qui n'ont pas encore assimilé les tenants et aboutissants de la gestion version Julien Sanchez, il ne prend pas de risques ! Pas fou le garçon ! Il veut bien s'absenter un jour ou deux, mais au-delà de trois il craint de retrouver la mairie sens dessus dessous et ses colistiers éparpillés dans le Gard, voire même au-delà... Ou récupérés par ses opposants, pourquoi pas ? #onpeutrêver

Pour un peu il nous ferait de la peine à se sacrifier de la sorte... Ou pas. Et avec toutes ces festivités annulées, l'occasion d'un déplorable accident ne se profile pas vraiment à l'horizon. Non pas que je le lui souhaite, hein ? Je ne suis pas une brute, et je l'aurais même soigné avec dévouement. Si, si ! Taisez-vous mauvaises langues ! Bref ! C'est dit, on ne s'en débarrassera pas sous les sabots d'un taureau cet été, il faudra attendre l'année prochaine. Comme je suis prévoyante, je vais de ce pas renouveler ma pharmacie.

Sinon je m'demande... Les taureaux sont-ils rancuniers ? Parce qu'en 2014 il s'est quand même engagé à ne pas leur faire de mal, hein ? J'dis çà comme çà... #novillada



mardi 26 mai 2020

CARNAVAL MUNICIPAL


Se taper l'installation du nouveau conseil municipal en live pendant quatre heures c'est extrêmement indigeste ! On ne bénéficie ni des ressentis ni des échanges, pas d'apartés, pas de moments de relaxation, rien... Cela dit un carnaval reste un carnaval, quel que soit le moyen auquel on y assiste. On ne peut pas dire que je l'attendais avec impatience, mais au moins le mal est fait. La majorité municipale a épousseté ses fauteuils, certains pour s'y rasseoir et d'autres pour s'y arrimer en se rendant compte de ce qui les attendait. Car c'est une chose de se présenter sur une liste, c'en est une autre de savoir exactement quelles contraintes pèseront sur ceux qui s'engagent dans cette voie sans s'être méticuleusement renseignés avant de signer ! Et la ligne de conduite de la gestion municipale est clairement posée : elle sera identitaire ou ne sera pas. Oh le maire a l'intention de jeter quelques os à ronger pour faire passer le plus gros de l'artillerie, mais il n'aura abusé personne. Rien ne changera dans ce conseil municipal. Pas de liberté d'expression, pas de travail main dans la main avec les oppositions, pas de souplesse, il ne cédera pas d'un iota sur la plus petite de ses décisions. Bien naïf serait celui qui se persuaderait du contraire.

Il est certain que je ne vais pas me farcir les conseils municipaux des six années à venir comme je l'ai fait ces six dernières années. C'est long, c'est fastidieux, et cela me met les nerfs en pelote ! Mais lorsqu'il sera permis aux beaucairois d'y assister, je ne saurais trop leur conseiller de faire cet effort afin de bien cerner ce qui se passe dans leur ville. On n'en sait vraiment rien tant que l'on n'a pas mis le nez dedans. Les ardents défenseurs de Julien Sanchez qui rêvent de reconduire aux portes de Beaucaire tous les opposants, et tous ceux qui osent seulement s'interroger sur le bien fondé de certaines décisions, feraient bien de s'y astreindre. Cela leur permettrait au moins de savoir de quoi ils parlent à défaut de les faire évoluer vers une critique constructive. Car oui, ne leur en déplaise, il est sain de s'intéresser, de questionner, de proposer, voire même de réfuter ou rejeter ce qui nous semble aller à contrario des intérêts de notre ville. Et donc des nôtres. Cela s'appelle la démocratie.

Julien Sanchez a d'ailleurs posé le décor pour les six années à venir en malmenant l'opposition comme à son habitude, avec des remarques teintées de mépris, aussi déplacées que sans subtilité, et une pointe de hargne à peine déguisée, sous les acclamations virtuelles de quelques fans extasiés. Et cela franchement je ne le regretterai pas. Les moqueries, les insultes, les attaques ad hominem, les longs discours de politique nationale, les pleurnicheries de la victime qu'il surjoue en permanence, l'irrespect avec lequel il traite les conseillers d'opposition et les opposants citoyens, sa prétention à se poser en défenseur d'une liberté d'expression à sens unique, ses coups de colère... Non, vraiment, on n'assiste pas au conseil municipal de sa ville pour voir çà ! Mais c'est pourtant à cela que nous avons droit plusieurs fois par an pendant un minimum de trois heures. Savoir qu'il en va de même dans toutes les villes gérées par l'extrême-droite ne m'est en aucun cas une consolation.

En attendant chers amis vous en avez repris pour six ans, douze ans, pourquoi pas vingt quatre ans comme certains mandats passés ?! Le propre des beaucairois, l'histoire l'a prouvé, étant de râler mais de revoter encore et encore pour le même, parce que finalement ce n'est pas si mal et qu'il y a toujours pire ailleurs... Ne vous illusionnez pas, c'est ce qui vous attend. Qui nous attend. Et cela me rend malade de vivre dans une ville qui a fait sciemment le choix de l'extrême-droite et de son cortège de fake news, de baratin, de mensonges et de gestion discriminatoire. La logique voudrait que chacun voit midi à sa porte et s'évertue à protéger ses biens, à nourrir ses espérances et à préserver son avenir. Celles et ceux qui ont voté pour la liste Rassemblement National font tout le contraire. Sciemment pour la plupart. Il y a pourtant fort à parier que la nouvelle majorité municipale effectuera comme la précédente le grand écart entre ses promesses de campagne et l'implacable réalité des faits et des chiffres. Avec brio et fatuité.

Pour moi la fête est finie, je ne veux plus assister à ce carnaval. Je vais faire une pause. J'estime avoir dépensé suffisamment d'énergie et de temps pour informer les beaucairois, la plupart du temps en pure perte, pour pouvoir me permettre de souffler un peu. Il est temps de penser un peu plus à moi, à mes projets délaissés pour m'investir sans compter dans ce combat. Je n'en oublie pour autant les autres, je serai là pour les beaucairois qui auront besoin de mon aide et de mon soutien. Je tourne la page, et je laisse aux oppositions municipales le soin de faire le job. Ou du moins la partie qui les concerne directement. Je n'assisterai plus aux conseils municipaux que de temps à autre si les délibérations à l'ordre du jour rejoignent mon combat pour l'égalité et contre le racisme. Il appartient aux beaucairois de mener leur propre combat et de se mobiliser pour revenir aux valeurs républicaines qui ont déserté notre ville. Ou pas. Car après tout on a le maire qu'on mérite. 



vendredi 15 mai 2020

UNE ARMÉE ? QUELLE ARMÉE ?


Relire hier après-midi L’Armée Des Ombres, de Joseph Kessel, et chercher en vain ce formidable héroïsme dans le monde d’aujourd’hui... Les acteurs de la Résistance contre la peste brune, dont je suis un infime rouage, luttent chaque jour pied à pied pour transmettre et faire perdurer la flamme. Relire cette œuvre magnifique me fait prendre conscience des différences majeures entre ces années de guerre et notre société actuelle, égocentrique, veule, lâche et pétrie de peurs absurdes. Nous nous retrouvons pourtant dans un climat similaire, mais il n’y a plus guère d’hommes et de femmes courageux, prêts à se sacrifier pour garantir un monde juste. Il n’y a plus de grandeur en France, il n’y a que des opportunismes et des compromissions. 

Est-ce sur des valeurs faussées et une vision déformée par le complotisme, la haine et l’envie que se fondera le monde de demain ? Ce n’est tout simplement pas envisageable. Il n’y a qu’une notion qui vaille la peine que nous luttions encore et toujours, celle d’égalité. Parce que l’autre est une part de nous-mêmes, et ce n’est qu’ensemble que nous bâtirons un monde réellement et profondément meilleur. 

A tous ceux qui entendent se montrer consensuels avec l’extrême-droite et qui s’emploient à minimiser les propos et actes racistes, antisémites et discriminatoires de ses séides, il faut sans cesse rappeler qu’on ne discute pas avec cette nébuleuse, on la combat. Sans relâche, sans faiblir, et surtout sans illusions. La bête hideuse et protéiforme existe depuis que le monde est monde, projetant sur l’autre, l’étranger, celui qui ne lui ressemble pas, ses peurs fantasmées et ses frustrations. Pendant que notre société évolue la bête s’adapte et se fond dans le décor avant de revenir en force et de s’engouffrer dans nos failles. Notre système en a tant désormais qu’il nous met en danger permanent d’être asservis. La bête a introduit ses rejetons dans les arcanes du système pour le gangréner, elle se pavane sur les plateaux de télévision et donne des conférences, avec le même orgueil, la même suffisance que ceux qui prétendent la combattre et s’empressent à préparer sa couche comme de bons courtisans. 

Il est de bon ton dans notre société de se prostituer pour grappiller des miettes de célébrité et grimper les échelons. La délation a force de loi, le lynchage virtuel est un passe-temps prisé, l’incompétence énoncée d’un ton docte devient parole d’évangile. Quid de la véracité des faits bruts et des paroles idoines ? Qu’en est-il du courage, de la franchise, du respect et du simple bon sens ? Si vous voulez vous perdre dans les méandres de l’information, allumez la télévision. Gobez les discours indigestes des polémistes en vogue, les analyses politiques et sociétales faussées de spécialistes qui n’en sont pas, la diarrhée verbale d’animateurs qui recrachent leur propre merde, les dérives intellectuelles de philosophes en perdition qui hissent le drapeau tricolore pour exister... 

Pauvre France ! Qu’est-il devenu ton merveilleux peuple jadis capable de tant de bravoure ? Quand l’extrême-droite nauséabonde ose prononcer le mot Résistance dont tu fus a raison si fière, qui se dresse devant elle pour lui faire rendre gorge ? Nous sommes si peu nombreux pour ce travail de titan ! Je veux croire qu’à l’image de celles et ceux qui nous ont montré l’exemple nous saurons nous aussi tisser la toile d’une armée de l’ombre insubmersible qui agira lorsque le temps sera venu. En attendant je ferai rouler ma petite pierre sur le bon chemin, avec chaque jour le souvenir de ces heures glorieuses gravées dans mon cœur et dans ma mémoire.

samedi 29 février 2020

LES MOTS ONT UN SENS

On ne discute pas avec l'extrême-droite, on la combat !


Il est plus que temps de rappeler à ceux qui voudraient nous faire avaler qu'il est naturel, voire courageux ! d'être antirépublicain et de se réclamer de l'extrême-droite que non, cela ne l'est pas. C'est à peu près aussi logique que d'estimer courageux de s'enfermer dans une cave avec des rats pendant une épidémie de peste... La normalisation intensive que mène notre société moderne contre tous les épiphénomènes qui la dérangent vous ferait passer des vessies pour des lanternes ! Mais les vessies resteront à leur destination première et la lumière des lanternes, même si elle vacille au gré du vent, vous guidera dans l'obscurité. Il faut faire très attention aux mots que l'on emploie, ils ont un sens précis et peuvent, s'ils sont mal employés, causer des ravages que rien ne pourra réparer. La définition du courage est pourtant très claire : "Fermeté, force de caractère qui permet d'affronter le danger, la souffrance, les revers, les circonstances difficiles". Son contraire, illustré quotidiennement dans ses actes comme dans ses propos par l'extrême-droite et ses satellites, se désigne par plusieurs mot : "lâcheté, couardise, pleutrerie, poltronnerie, veulerie". Les mots ont un sens.

Se méfier des mots est l'une des premières choses que l'on apprend quand on combat cette nébuleuse qu'est la fachosphère ! Nous ne le dirons jamais assez, il est aberrant de donner une visibilité médiatique à l'extrême-droite et ses nombreuses ramifications au nom d'une liberté d'expression que ces gens-là dévoient dès qu'ils ont la parole. Leurs idées nauséabondes, dès lors qu'elles sont exprimées, font oeuvre de gangrène et creusent inexorablement leur tranchée jusqu'à annexer complètement les cerveaux mal préparés à leur résister. L'inculture politique fait le lit de tous les populismes, nationalismes, et autres fascismes quand une certaine relecture de l'histoire fait celui de tous les communautarismes. Et ce n'est en rien pédant de le dire, il est nécessaire et urgent d'instruire pour prévenir ce cancer qui s'étend inexorablement.

Par exemple, et nous l'avons encore expérimenté avec l'attentat de Hanau (Allemagne) le 20 février dernier, le pire est toujours de mise pour cette mouvance quand l'un des leurs commet un acte de violence, quel qu'il soit. Alors quand ces personnes s'emploient à justifier un attentat suprémaciste, c'est-à-dire perpétré par des blancs persuadés de leur supériorité, il convient de leur rappeler quelques chiffres qu'ils ne sont pas en mesure de contredire. Depuis le début de ce siècle le monde a subi 70 attentats terroristes d'extrême-droite, commis par des blancs, chrétiens, antisémites, islamophobes et/ou xénophobes dont beaucoup se référent à la théorie du Grand Remplacement de ce triste sire pétri de racisme qu'est Renaud Camus. Théorie chère aux identitaires et à l'extrême-droite française qui s'y réfère en permanence, à commencer par notre édile local.

Pourtant parmi les personnes qui font le choix de l'extrême-droite beaucoup ne sont pas des imbéciles et ne sont pas racistes, mais ils font malgré tout ce choix en toute conscience. Certains nouent des liens amicaux parfois très forts avec les populations que leurs partis ou groupuscules pointent d'un doigt vengeur, d'autres s'impliquent dans des activités sociales et d'accompagnement des populations en difficulté ce qui peut sembler paradoxal compte tenu de leurs positions politiques et sociétales... Mais, car il y a toujours un mais, aussi "normaux" soient-ils, vient un moment, une limite au-delà de laquelle ils choisiront de défendre des décisions discutables et discriminatoires, au nom de la bien-pensance et de peurs inavouées. Et bien sûr ils défendront bec et ongles la liberté d'expression, mais principalement pour les leurs. Essayez de vous exprimer librement dans une ville gérée par l'extrême-droite et vous ferez immédiatement la différence ! Les opposants sont muselés, ficelés, et livrés en pâture aux tribunaux au moindre mot qui a le malheur de déplaire. Les municipalités d'extrême-droite encouragent leurs soutiens à les lyncher en place publique, virtuelle le plus souvent mais parfois réelle car certains n'hésitent plus à passer à l'acte. Et vous passez votre temps à vous justifier de mener un combat juste alors que tous devraient le mener avec vous... 

Il convient donc de bien choisir ses mots et de ne jamais céder un pouce de terrain à ceux qui s'emploient à vous faire supporter le poids de leurs propres fautes. Les mots ont un sens, employons-les à bon escient et commençons par clouer le bec des pigeons mal embouchés. Les autres sont plus difficiles à atteindre, mais à force de jeter haut des filets nous parviendrons à entraver le vol de ces oiseaux de mauvais augure qui entendent planer sur nos vies. Et la preuve est faite que ces oiseaux-là, lorsqu'ils sont coincés, n'ont plus grand-chose à dire.


2000 à 2020 > 70 attentats 

47 en Europe
20 aux Etats-Unis
1 en Russie
1 au Canada
1 en Nouvelle-Zélande

Pour voir l'état des lieux des attentats terroristes d'extrême-droite répertoriés depuis 1937, cliquez sur ce lien :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27attaques_terroristes_d%27extr%C3%AAme_droite







mercredi 26 février 2020

LES MUNICIPALES : CONSTAT


Que dire du climat de ces élections municipales, sinon qu'il dégage des relents de moisissure, pour ne pas dire de pourriture ? Que ce soient les guerres intestines d'une gauche qui ne parvient pas à s'unir ou la perte définitive de repères d'une certaine droite qui fait le grand saut vers l'extrême-droite, les indécis qui se ruent dans les bras du parti gouvernemental pour s'assurer une place au soleil ou l'extrême-droite qui n'en finit pas de s'acheter, sans grand succès, une virginité perdue depuis tant d'années qu'on ne saurait dire si elle l'a jamais eue, le paysage politique fait piètre figure auprès d'un électorat déjà peu motivé pour se rendre aux urnes.

Que ce soit au niveau local ou national, ayons une pensée émue (attristée) pour celles et ceux qui croient encore au Père Noël, à savoir que les professionnels de la politique pourraient jeter les bases d'un avenir meilleur. Tout, absolument tout ! par le passé ou dans notre actualité récente, nous prouve le contraire. A tous les niveaux des décisions arbitraires mettent à mal notre modèle sociétal en aggravant les inégalités et en piétinant nos libertés individuelles. Lesquelles nous sont en principe garanties par notre Constitution et par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Mais que pèsent ces textes vénérables pensés par les plus grands esprits de leurs époques respectives face à la soif de pouvoir de quelques-uns qui s'acharnent à détruire ce que d'autres ont construit ? Certains tireront la couverture à eux pour conserver tous leurs avantages, quand d'autres dissimulerons des malversations et des accointances douteuses derrière un discours victimaire, et que d'autres encore oublieront de déclarer tel revenu conséquent ou poste avantageux comme vous oublieriez votre liste de courses avant de vous rendre au supermarché ! Et nous ne parlerons pas des violences inacceptables des uns comme des autres qui contribuent à jeter de l'huile sur le feu et à entretenir la haine et la méfiance. Ces agissements dignes d'une cour de maternelle prêteraient à rire s'ils ne représentaient un réel danger pour la démocratie. Un danger quantifiable, une faille qui s'agrandit au fur et à mesure des décisions prises et des manifestations qui y répondent. 

Dans ces conditions, sur quels critères des électeurs peuvent-ils faire un choix et trouver la motivation indispensable pour aller voter les 15 et 22 mars prochain ? Je dirais pour ma part qu'il importe de s'assurer de la finalité de chaque candidature proposée. Si l'amour de leur ville, pour ceux qui en sont originaires ou pas mais qui y vivent, est incontestable, il convient de détailler les programmes, d'interroger les candidats et de se former une opinion avec honnêteté. Après tout il y va de notre avenir, et surtout de celui de nos enfants, et dans une élection municipale ce sont les besoins locaux qui priment, pas la politique nationale. Il est par contre raisonnable de nous inquiéter des desseins des candidats parachutés. Que viennent-ils faire là ? Qu'est-ce qui les pousse à se présenter sinon un projet purement politique et partisan ? Et lorsqu'ils sont choisis par un parti, pourquoi celui-ci ne s'appuie-t-il pas sur un citoyen du cru ? Parce qu'il n'en a pas trouvé ou parce qu'il ne les juge pas suffisamment malléables pour le représenter ? Faute de grives on mange des merles, dit le dicton, mais l'oiseau qu'on nous sert est la plupart du temps impossible à digérer ! Trop de plumes, trop de verbiage, l’œil froid et le vol inquiétant d'un rapace shooté à la cocaïne... Les parachutés ne feront jamais passer les intérêts de notre ville, les nôtres donc, avant les leurs ou ceux de leur parti politique. Ils ont une carrière à mener, des marches à gravir, d'autres citoyens à saouler avec leurs discours formatés et surfaits. Un(e) candidat(e) de notre ville a les mêmes envies que nous, il ou elle posera sur la cité un regard avisé, prudent et enthousiaste à la fois, nous partagerons un même désir d'évolution, un même besoin de préparer l'avenir de nos enfants. Lesquels, c'est probable, se connaissent déjà et sont peut-être inscrits dans la même école, le même collège ou la même association sportive. Cela crée des liens. Qu'on le veuille ou non, il ne sera jamais possible d'élaborer le moindre lien pérenne avec des politiciens parachutés dans nos rues un beau matin par un parti avide de s'implanter localement pour étayer ses visées nationales, politiciens avec lesquels nous n'aurons jamais rien en commun, sinon peut-être une idéologie pour certains. Et encore ! Même cela ne suffira pas à concurrencer ce sentiment précieux d'appartenir à une même communauté qui consolide les rapports des habitants d'une même ville. Et cela malgré les différences, les divergences et même les conflits. Ceux qui pensent qu'une idéologie politique peut les rassembler sont des proies faciles, de celles qui fécondent les mouvement douteux de toutes sortes qui pullulent depuis quelques années dans notre pays.

Et ce qui en ressort n'est jamais encourageant. Ce serait même tout le contraire ! A les voir et les entendre il ne vient qu'une idée : prendre ses jambes à son cou et les éviter comme la peste en se bouchant les oreilles. Pour certains les propos sont si nauséabonds qu'il nous faut également nous boucher le nez... Et ces gens-là, rassemblés au nom d'idéaux ambigus, voire même condamnables tant leurs fondements sont antirépublicains, voudraient nous faire croire qu'ils peuvent non seulement gérer nos villes mais aussi notre pays ? Foutaises ! De ce fatras n'émerge qu'une certitude : les habitants d'une cité, quelle qu'elle soit, ne sont pas des pions que l'on avance sur l'échiquier de ses ambitions nationales, ils ont droit à une véritable écoute et au respect. Parce que ce qu'ils ont à dire est inscrit dans leurs cœurs, et pour certains dans leurs gènes. Parce qu'ils sont l'ADN de la cité, celles et ceux qui la font vivre et en perpétuent l'histoire. Parce que aucune idée valable ne saurait émerger d'un plan de communication pondu par des politiciens en panique déterminés à faire parler d'eux. Alors vous je ne sais pas, mais moi j'ai hâte que ce cirque électoral bien merdique soit fini. Virons les indésirables dans nos villes, et passons à autre chose svp ! Il est temps pour chacun de nous de vivre. Ensemble et paisiblement.

samedi 22 février 2020

MISE AU POINT



Puisqu'il semble qu'une mise au point soit nécessaire suite à mon dernier billet de blog qui a été mal reçu, aussi bien par mes amis que par mes détracteurs, la voici :

1 - Je ne cible pas les électeurs, dont je respecte les choix quels qu'ils soient, mais un très faible pourcentage de la jeunesse beaucairoise, tous des identitaires qui trottent derrière le maire et ne se soucient pas du devenir de notre ville, uniquement du leur et celui du RN dont ils sont adhérents. Ces jeunes là ne voteront pas pour quelqu'un d'autre que le maire. Ce n'est pas de la discrimination, c'est un constat.

2- Que ce constat soit désagréable à lire pour certains est une chose, que ces personnes en détournent le sens en est une autre. J'écris un français châtié, merci de me relire avant de porter un jugement hâtif. Je précise que je n'attaque jamais les personnes, uniquement leurs comportements liés à une idéologie > propos haineux, diffamatoires, discriminatoires, négationnistes, antisémites, racistes, islamophobes, xénophobes, homophobes, pauvrophobes etc. La liste de leurs exactions est hélas très longue !

3- Les faits sont là ! Ces identitaires, dont très peu vivent et votent à Beaucaire, sont l'avant-garde du maire sortant. Ils pourrissent la vie de tous ceux qui s'opposent à sa gestion et osent la critiquer depuis six ans. Je suis une de leurs cibles privilégiées parce que je suis une opposante de la première heure et très présente sur les réseaux sociaux. Je suis une militante antiraciste et antifasciste, je représente tout ce qu'ils détestent.

4- En fondant le Rassemblement Citoyen de Beaucaire et en lançant mon blog, "Regards sur Beaucaire", je suis devenue une personne publique et je dérange. Depuis six ans je subis des insultes, des propos diffamatoires et discriminatoires, des menaces envers ma personne mais également envers ma famille (menaces de viol et d'agression sur ma fille).

5- Comme de nombreux beaucairois je soutiens une liste mais ne me présente pas pour les municipales, merci de ne pas m'assimiler en permanence à ladite liste dès que j'exprime une opinion. J'existais avant cette liste et cette campagne, j'existerai après quel que soit le résultat de ces élections. Je suis avant toute chose présidente du Rassemblement Citoyen de Beaucaire et une auteure indépendante, libre d'écrire ce qui me chante sans en référer à quiconque. Et surtout libre de mes faits et gestes. Merci de respecter mon indépendance.

Peace and love les gens... 🥰✊

mardi 18 février 2020

LE SYNDROME DU LARBIN


Le syndrome du larbin touche toutes les couches de la société, toutes les formations politiques, toutes les catégories socioprofessionnelles. La parité s'y exerce sans aucune contrainte, avec une  fluidité assez extraordinaire que l'on pourrait citer en exemple dans de nombreux domaines. On remarquera cependant que c'est dans une certaine tendance politique, dite extrémiste, qu'il s'épanouit et s'assume en toute liberté.

Ici, à Beaucaire - mais ce constat s'applique de manière identique à toutes les villes gérées par l'extrême-droite, et plus particulièrement celles qui sont dans l'escarcelle du  Front/Rassemblement National - le syndrome touche particulièrement une partie de la jeunesse locale. Une toute petite partie, certes, mais très active sur les réseaux sociaux qui sont leur terrain de jeux privilégié. Ladite jeunesse qui ne vous affronte jamais  en live, face à face, par manque évident de courage et de maîtrise de soi. Par contre, planqués derrière un écran ils sont très actifs et toujours à l'affût ! Dès que vous émettez une critique ou une simple remarque concernant la gestion de votre ville, les larbins du maire vous tombent dessus pour défendre leur idole injustement brimée ! Avec hargne, et pour certains dans de grandes envolées quasi lyriques, ils tentent de vous noyer sous une avalanche d'arguments fallacieux qui reprennent toujours les mêmes poncifs, au mépris de l'Histoire avec un grand H ! En commençant toujours, et c'est presque comique, par vous traiter de gauchiste. Que vous soyez ou pas d'une sensibilité de gauche leur importe peu, ils vous catégorisent à l'aune de leurs propres haines à partir du moment où vous osez remettre en question la toute puissance de leur "maître à penser", ainsi qu'ils le définissent eux-mêmes. Si vous argumentez, vous atteindrez inévitablement le point Godwin et vous aurez envie de vous taper la tête contre le mur de leur inaltérable bêtise, aussi est-il préférable d'éviter de vous engager dans ce combat inutile.

Je les catégorise pour ma part comme "les toutous du maire" et leur consacre le moins de temps et d'énergie possible, sauf s'il me prend l'envie de jouer avec eux avant de les renvoyer à leur niche. J'estime ne pas avoir de temps à perdre à argumenter avec de jeunes identitaires pétris de haine et de certitudes qui, tout comme leur idole, ne se remettront jamais en question. Cette jeunesse aux ordres, bons petits soldats qui propagent la peste brune le doigt sur la couture du pantalon, est définitivement perdue. Lorsque l'on tombe si jeune dans la marmite du bouillon nationaliste il y a fort à parier que cela empirera avec les années. Il suffit pour s'en convaincre de s'en référer au parcours du maire de Beaucaire et de ses congénères élus à Hayange, Fréjus et Hénin-Beaumont, pour ne citer qu'eux... 

Alors bien sûr ce syndrome du larbin ne touche pas que les formations d'extrême-droite, mais je sais d'expérience, pour pratiquer cet immense terrain de jeux qu'est internet avec son lot de réseaux sociaux et d'abjects sites web où la parole haineuse est totalement libérée, que c'est là que pullulent ces jeunes identitaires aux dents longues soigneusement formatés, et entraînés à vous sauter à la gorge. Au propre comme au figuré. Et tout cela ne laisse pas d'inquiéter celles et ceux qui luttent au quotidien contre la montée des nationalismes, fascismes et autres populismes qui pourrissent notre siècle. Je me permettrais de paraphraser le grand Emile Zola dans sa "Lettre à la Jeunesse" écrite en 1897 : "Des jeunes gens antisémites, racistes, islamophobes et xénophobes, çà existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que ces imbéciles poisons ont déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour notre vingt et unième siècle à peine entamé !" 

S'ils revenaient parmi nous, tous ces penseurs qui se sont battus pour l'égalité de tous et pour nos libertés individuelles, nul doute qu'ils seraient atterrés par ce que notre société soi-disant si évoluée est devenue. Et la vision de cette jeunesse pervertie qui distille la haine à l'envie autour d'elle leur donnerait envie de regagner immédiatement leurs tombes... Mais en attendant les larbins sont au garde à vous, et si l'on en croit le chemin que prend notre société intolérante, intransigeante, moraliste et puritaine, qui érige l'individualisme au rang de qualité et flatte ceux qu'elle devrait combattre, ils peuvent dormir tranquilles dans leurs niches. Il n'est pas venu le jour où ils quitteront la laisse et le collier.


Émile Zola, Lettre à la jeunesse, 1897
"Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s’ouvrir !"

mardi 11 février 2020

PAROLES, PAROLES...


Logique de campagne, le maire sortant de Beaucaire s'appuie sur le bilan de sa première mandature pour préparer le terrain de la suivante. Il ne diffère en cela d'aucun de ceux qui se retrouvent dans le même cas de figure, certes, mais avec Julien Sanchez le procédé s'inscrit dans la continuité d'une communication offensive matraquée sans répit pendant six ans !

Alors quid du fossé entre la réalité des faits et chiffres de ladite mandature et la fiction régurgitée par le maire ? Sans contexte Julien Sanchez est le roi des fakes news ! Qu'il écrive ou qu'il ouvre la bouche, il en ressort des affabulations qu'il vous balance avec la fausse ingénuité des menteurs chevronnés. Affabulateur donc, de ceux qui fantasment leur vie et ne reculent devant rien pour se faire valoir. Et c'est exactement ce qu'il fait depuis 2014. Il se met en scène pour les beaucairois et les gardois, et d'ailleurs les français en général, au nom d'une idéologie politique qui prime en toute occasion sur les intérêts de notre cité. Soutenu en cela par les jeunes identitaires qui défilent au service communication de la mairie et noyautent désormais des pôles essentiels du fonctionnement de la ville. Mais ce ne sont pas les seuls ! Sa majorité municipale, totalement sous contrôle hormis de trop rares électrons libres qui se reconnaîtront, n'exprime jamais une opinion contraire à celle du maire. On a le sentiment, lorsqu'on les voit en représentation, alignés presque au garde à vous derrière lui, qu'il a sorti ses marionnettes d'une boîte pour leur faire prendre l'air et les montrer à la population. Qu'ils osent dévier de la voie unique qu'il entend leur faire prendre, et il lui suffira de tirer à peine sur les ficelles pour qu'ils tombent à genoux en promettant de ne jamais recommencer ! Une métaphore bien entendu, mais qui livre le ressenti de pas mal de beaucairois lorsque la petite bande du maire fait son show...

La question qui me trotte dans la tête c'est pourquoi ? Pourquoi mentir à ses administrés ? Pourquoi ne pas assumer ses erreurs et admettre ses imperfections ?  Pourquoi ne pas écouter celles et ceux qui depuis six ans pointent du doit les dérives de sa gestion et ses mauvaises décisions ? Un peu d'humilité, d'écoute et de concertation lui aurait sans aucun doute évité d'être taxé d'incompétence. Mais Julien Sanchez est orgueilleux, et son obsession du contrôle frôle la paranoïa ! Dommage, il a pavé tout seul son propre enfer de ses mauvaises intentions et ne pourra s'en prendre à personne d'autre que lui-même lorsqu'il dégringolera de son trône.

Le hic dans cette campagne des municipales, comme d'ailleurs dans celle menée pour les élections de 2014, c'est que le candidat maire n'a aucun programme. Interrogé comme tous les autres candidats sur diverses questions au sujet desquelles les beaucairois attendent des réponses aussi concrètes que possible, il s'appuie sur des réalisations fantasmées et des projets qu'il n'est pas certain de mener à leur terme tant il a pris de retard à leur sujet. Parce que sa spécialité ce sont les effets d'annonce rarement suivis de faits... On pourrait avoir la délicatesse de ne pas le relancer sur la durée et le coût des travaux du quai de la Paix, mais tout de même près de trois ans pour en arriver à ce loupé magistral c'est un peu fort de café ! Et cela questionne le portefeuille des beaucairois pour le fameux quartier Sud Canal qui n'a toujours pas émergé du sol, et pour cause ! Il eût fallu pour ce faire que la destruction des vieux bâtiments soit effective bien plus tôt. Encore un cafouillage dans les délais ? Depuis qu'il siège à la mairie de Beaucaire Julien Sanchez est devenu le roi des travaux longue durée, des promesses non tenues, et du jonglage avec la trésorerie de la ville. Pour se sortir de ce galimatias il est  d'ailleurs passé maître dans l'art de manipuler ses administrés. Cela pourrait se résumer par ce dialogue imaginaire :

"Je te donne un sou, tu es content ? Bon ne regarde pas trop le montant des taxes stp, sinon tu n'y comprendras plus rien... Ben oui elles ont augmenté grave ! Je le sais. Mais ce n'est pas de ma faute hein ? C'est untel, machin et truc qui font tout pour m'empêcher de t'entuber mine de rien ! Comment çà je t'avais promis que çà irait mieux ?! Ben oui çà va mieux, regarde j'ai mis des dos d'âne partout ! J'ai quoi... ? Coupé les pins du canal ? Heu... Les racines, toussa... Mais regarde ! J'ai mis des fleurs dans la grand rue, c'est joli non ? Ah tu veux un cinéma... Oui, bon ! Tu ne préfères pas un Palais des Congrès ? Pour les meetings du parti ce serait trop bien pas vrai ? Ah ben non, pas tout de suite ! Je fais de mon mieux tu sais, mais untel, machin et truc font tout pour bloquer mes projets ! Si tu veux que çà change vote pour moi et tu verras ! Quoi tu as déjà vu ?! Ben remets ton bandeau sur les yeux et va voter, je te tiendrais la main..." 

Pas de programme donc. Parce que soyons clairs, le seul programme qu'ait jamais eu le Rassemblement National c'est de procéder par tous les moyens possibles à un nettoyage ethnique et social. Le racisme, la discrimination et la xénophobie sont inscrits dans l'ADN du parti, et dans celui de ceux qui le servent. Imaginer un seul instant qu'un de leurs élus pourrait mettre cela de côté pour réellement s'efforcer de gérer une ville dans le seul intérêt de celle-ci et de ses habitants, c'est se fourrer le doigt dans l’œil si profondément que l'on se verrait dans l'obligation d'emprunter son bandeau au fondateur du parti ! Ils n'en ont ni l'envie ni les compétences. Et malgré le vernis que Marine Le Pen s'entête à passer en couches épaisses pour tromper son monde, aucun des bilans des villes gérées par son parti n'est positif. Partout les mêmes dérives, la même gestion discriminatoire, les mêmes atteintes à la laïcité, les mêmes moyens détestables destinés à stopper tout projet favorisant le vivre ensemble, la préférence nationale érigée au rang de vertu locale... Sans oublier les tentatives d'intimidation et les menaces de procès en diffamation envers les opposants affirmés. 

Alors vous je ne sais pas, mais moi j'en ai soupé pendant six ans de tout ce merdier idéologique et du baratin qui l'accompagne. Je n'en veux plus. Julien Sanchez n'a jamais eu sa place à Beaucaire, il faut impérativement nous mobiliser et nous unir contre lui, ne lui laissons aucune chance de la conserver. Et ne me servez pas le couplet de l'apaisement, je vous apprendrais que celui-ci ne sera possible que lorsque le maire sortant aura quitté la mairie avec sa troupe d'indésirables. Je ferai brûler un mélange d'encens de ma composition pour assainir l'atmosphère, c'est mon côté sorcière... Et là seulement nous pourrons recommencer à vivre.