samedi 29 février 2020

LES MOTS ONT UN SENS

On ne discute pas avec l'extrême-droite, on la combat !


Il est plus que temps de rappeler à ceux qui voudraient nous faire avaler qu'il est naturel, voire courageux ! d'être antirépublicain et de se réclamer de l'extrême-droite que non, cela ne l'est pas. C'est à peu près aussi logique que d'estimer courageux de s'enfermer dans une cave avec des rats pendant une épidémie de peste... La normalisation intensive que mène notre société moderne contre tous les épiphénomènes qui la dérangent vous ferait passer des vessies pour des lanternes ! Mais les vessies resteront à leur destination première et la lumière des lanternes, même si elle vacille au gré du vent, vous guidera dans l'obscurité. Il faut faire très attention aux mots que l'on emploie, ils ont un sens précis et peuvent, s'ils sont mal employés, causer des ravages que rien ne pourra réparer. La définition du courage est pourtant très claire : "Fermeté, force de caractère qui permet d'affronter le danger, la souffrance, les revers, les circonstances difficiles". Son contraire, illustré quotidiennement dans ses actes comme dans ses propos par l'extrême-droite et ses satellites, se désigne par plusieurs mot : "lâcheté, couardise, pleutrerie, poltronnerie, veulerie". Les mots ont un sens.

Se méfier des mots est l'une des premières choses que l'on apprend quand on combat cette nébuleuse qu'est la fachosphère ! Nous ne le dirons jamais assez, il est aberrant de donner une visibilité médiatique à l'extrême-droite et ses nombreuses ramifications au nom d'une liberté d'expression que ces gens-là dévoient dès qu'ils ont la parole. Leurs idées nauséabondes, dès lors qu'elles sont exprimées, font oeuvre de gangrène et creusent inexorablement leur tranchée jusqu'à annexer complètement les cerveaux mal préparés à leur résister. L'inculture politique fait le lit de tous les populismes, nationalismes, et autres fascismes quand une certaine relecture de l'histoire fait celui de tous les communautarismes. Et ce n'est en rien pédant de le dire, il est nécessaire et urgent d'instruire pour prévenir ce cancer qui s'étend inexorablement.

Par exemple, et nous l'avons encore expérimenté avec l'attentat de Hanau (Allemagne) le 20 février dernier, le pire est toujours de mise pour cette mouvance quand l'un des leurs commet un acte de violence, quel qu'il soit. Alors quand ces personnes s'emploient à justifier un attentat suprémaciste, c'est-à-dire perpétré par des blancs persuadés de leur supériorité, il convient de leur rappeler quelques chiffres qu'ils ne sont pas en mesure de contredire. Depuis le début de ce siècle le monde a subi 70 attentats terroristes d'extrême-droite, commis par des blancs, chrétiens, antisémites, islamophobes et/ou xénophobes dont beaucoup se référent à la théorie du Grand Remplacement de ce triste sire pétri de racisme qu'est Renaud Camus. Théorie chère aux identitaires et à l'extrême-droite française qui s'y réfère en permanence, à commencer par notre édile local.

Pourtant parmi les personnes qui font le choix de l'extrême-droite beaucoup ne sont pas des imbéciles et ne sont pas racistes, mais ils font malgré tout ce choix en toute conscience. Certains nouent des liens amicaux parfois très forts avec les populations que leurs partis ou groupuscules pointent d'un doigt vengeur, d'autres s'impliquent dans des activités sociales et d'accompagnement des populations en difficulté ce qui peut sembler paradoxal compte tenu de leurs positions politiques et sociétales... Mais, car il y a toujours un mais, aussi "normaux" soient-ils, vient un moment, une limite au-delà de laquelle ils choisiront de défendre des décisions discutables et discriminatoires, au nom de la bien-pensance et de peurs inavouées. Et bien sûr ils défendront bec et ongles la liberté d'expression, mais principalement pour les leurs. Essayez de vous exprimer librement dans une ville gérée par l'extrême-droite et vous ferez immédiatement la différence ! Les opposants sont muselés, ficelés, et livrés en pâture aux tribunaux au moindre mot qui a le malheur de déplaire. Les municipalités d'extrême-droite encouragent leurs soutiens à les lyncher en place publique, virtuelle le plus souvent mais parfois réelle car certains n'hésitent plus à passer à l'acte. Et vous passez votre temps à vous justifier de mener un combat juste alors que tous devraient le mener avec vous... 

Il convient donc de bien choisir ses mots et de ne jamais céder un pouce de terrain à ceux qui s'emploient à vous faire supporter le poids de leurs propres fautes. Les mots ont un sens, employons-les à bon escient et commençons par clouer le bec des pigeons mal embouchés. Les autres sont plus difficiles à atteindre, mais à force de jeter haut des filets nous parviendrons à entraver le vol de ces oiseaux de mauvais augure qui entendent planer sur nos vies. Et la preuve est faite que ces oiseaux-là, lorsqu'ils sont coincés, n'ont plus grand-chose à dire.


2000 à 2020 > 70 attentats 

47 en Europe
20 aux Etats-Unis
1 en Russie
1 au Canada
1 en Nouvelle-Zélande

Pour voir l'état des lieux des attentats terroristes d'extrême-droite répertoriés depuis 1937, cliquez sur ce lien :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27attaques_terroristes_d%27extr%C3%AAme_droite







mercredi 26 février 2020

LES MUNICIPALES : CONSTAT


Que dire du climat de ces élections municipales, sinon qu'il dégage des relents de moisissure, pour ne pas dire de pourriture ? Que ce soient les guerres intestines d'une gauche qui ne parvient pas à s'unir ou la perte définitive de repères d'une certaine droite qui fait le grand saut vers l'extrême-droite, les indécis qui se ruent dans les bras du parti gouvernemental pour s'assurer une place au soleil ou l'extrême-droite qui n'en finit pas de s'acheter, sans grand succès, une virginité perdue depuis tant d'années qu'on ne saurait dire si elle l'a jamais eue, le paysage politique fait piètre figure auprès d'un électorat déjà peu motivé pour se rendre aux urnes.

Que ce soit au niveau local ou national, ayons une pensée émue (attristée) pour celles et ceux qui croient encore au Père Noël, à savoir que les professionnels de la politique pourraient jeter les bases d'un avenir meilleur. Tout, absolument tout ! par le passé ou dans notre actualité récente, nous prouve le contraire. A tous les niveaux des décisions arbitraires mettent à mal notre modèle sociétal en aggravant les inégalités et en piétinant nos libertés individuelles. Lesquelles nous sont en principe garanties par notre Constitution et par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Mais que pèsent ces textes vénérables pensés par les plus grands esprits de leurs époques respectives face à la soif de pouvoir de quelques-uns qui s'acharnent à détruire ce que d'autres ont construit ? Certains tireront la couverture à eux pour conserver tous leurs avantages, quand d'autres dissimulerons des malversations et des accointances douteuses derrière un discours victimaire, et que d'autres encore oublieront de déclarer tel revenu conséquent ou poste avantageux comme vous oublieriez votre liste de courses avant de vous rendre au supermarché ! Et nous ne parlerons pas des violences inacceptables des uns comme des autres qui contribuent à jeter de l'huile sur le feu et à entretenir la haine et la méfiance. Ces agissements dignes d'une cour de maternelle prêteraient à rire s'ils ne représentaient un réel danger pour la démocratie. Un danger quantifiable, une faille qui s'agrandit au fur et à mesure des décisions prises et des manifestations qui y répondent. 

Dans ces conditions, sur quels critères des électeurs peuvent-ils faire un choix et trouver la motivation indispensable pour aller voter les 15 et 22 mars prochain ? Je dirais pour ma part qu'il importe de s'assurer de la finalité de chaque candidature proposée. Si l'amour de leur ville, pour ceux qui en sont originaires ou pas mais qui y vivent, est incontestable, il convient de détailler les programmes, d'interroger les candidats et de se former une opinion avec honnêteté. Après tout il y va de notre avenir, et surtout de celui de nos enfants, et dans une élection municipale ce sont les besoins locaux qui priment, pas la politique nationale. Il est par contre raisonnable de nous inquiéter des desseins des candidats parachutés. Que viennent-ils faire là ? Qu'est-ce qui les pousse à se présenter sinon un projet purement politique et partisan ? Et lorsqu'ils sont choisis par un parti, pourquoi celui-ci ne s'appuie-t-il pas sur un citoyen du cru ? Parce qu'il n'en a pas trouvé ou parce qu'il ne les juge pas suffisamment malléables pour le représenter ? Faute de grives on mange des merles, dit le dicton, mais l'oiseau qu'on nous sert est la plupart du temps impossible à digérer ! Trop de plumes, trop de verbiage, l’œil froid et le vol inquiétant d'un rapace shooté à la cocaïne... Les parachutés ne feront jamais passer les intérêts de notre ville, les nôtres donc, avant les leurs ou ceux de leur parti politique. Ils ont une carrière à mener, des marches à gravir, d'autres citoyens à saouler avec leurs discours formatés et surfaits. Un(e) candidat(e) de notre ville a les mêmes envies que nous, il ou elle posera sur la cité un regard avisé, prudent et enthousiaste à la fois, nous partagerons un même désir d'évolution, un même besoin de préparer l'avenir de nos enfants. Lesquels, c'est probable, se connaissent déjà et sont peut-être inscrits dans la même école, le même collège ou la même association sportive. Cela crée des liens. Qu'on le veuille ou non, il ne sera jamais possible d'élaborer le moindre lien pérenne avec des politiciens parachutés dans nos rues un beau matin par un parti avide de s'implanter localement pour étayer ses visées nationales, politiciens avec lesquels nous n'aurons jamais rien en commun, sinon peut-être une idéologie pour certains. Et encore ! Même cela ne suffira pas à concurrencer ce sentiment précieux d'appartenir à une même communauté qui consolide les rapports des habitants d'une même ville. Et cela malgré les différences, les divergences et même les conflits. Ceux qui pensent qu'une idéologie politique peut les rassembler sont des proies faciles, de celles qui fécondent les mouvement douteux de toutes sortes qui pullulent depuis quelques années dans notre pays.

Et ce qui en ressort n'est jamais encourageant. Ce serait même tout le contraire ! A les voir et les entendre il ne vient qu'une idée : prendre ses jambes à son cou et les éviter comme la peste en se bouchant les oreilles. Pour certains les propos sont si nauséabonds qu'il nous faut également nous boucher le nez... Et ces gens-là, rassemblés au nom d'idéaux ambigus, voire même condamnables tant leurs fondements sont antirépublicains, voudraient nous faire croire qu'ils peuvent non seulement gérer nos villes mais aussi notre pays ? Foutaises ! De ce fatras n'émerge qu'une certitude : les habitants d'une cité, quelle qu'elle soit, ne sont pas des pions que l'on avance sur l'échiquier de ses ambitions nationales, ils ont droit à une véritable écoute et au respect. Parce que ce qu'ils ont à dire est inscrit dans leurs cœurs, et pour certains dans leurs gènes. Parce qu'ils sont l'ADN de la cité, celles et ceux qui la font vivre et en perpétuent l'histoire. Parce que aucune idée valable ne saurait émerger d'un plan de communication pondu par des politiciens en panique déterminés à faire parler d'eux. Alors vous je ne sais pas, mais moi j'ai hâte que ce cirque électoral bien merdique soit fini. Virons les indésirables dans nos villes, et passons à autre chose svp ! Il est temps pour chacun de nous de vivre. Ensemble et paisiblement.

samedi 22 février 2020

MISE AU POINT



Puisqu'il semble qu'une mise au point soit nécessaire suite à mon dernier billet de blog qui a été mal reçu, aussi bien par mes amis que par mes détracteurs, la voici :

1 - Je ne cible pas les électeurs, dont je respecte les choix quels qu'ils soient, mais un très faible pourcentage de la jeunesse beaucairoise, tous des identitaires qui trottent derrière le maire et ne se soucient pas du devenir de notre ville, uniquement du leur et celui du RN dont ils sont adhérents. Ces jeunes là ne voteront pas pour quelqu'un d'autre que le maire. Ce n'est pas de la discrimination, c'est un constat.

2- Que ce constat soit désagréable à lire pour certains est une chose, que ces personnes en détournent le sens en est une autre. J'écris un français châtié, merci de me relire avant de porter un jugement hâtif. Je précise que je n'attaque jamais les personnes, uniquement leurs comportements liés à une idéologie > propos haineux, diffamatoires, discriminatoires, négationnistes, antisémites, racistes, islamophobes, xénophobes, homophobes, pauvrophobes etc. La liste de leurs exactions est hélas très longue !

3- Les faits sont là ! Ces identitaires, dont très peu vivent et votent à Beaucaire, sont l'avant-garde du maire sortant. Ils pourrissent la vie de tous ceux qui s'opposent à sa gestion et osent la critiquer depuis six ans. Je suis une de leurs cibles privilégiées parce que je suis une opposante de la première heure et très présente sur les réseaux sociaux. Je suis une militante antiraciste et antifasciste, je représente tout ce qu'ils détestent.

4- En fondant le Rassemblement Citoyen de Beaucaire et en lançant mon blog, "Regards sur Beaucaire", je suis devenue une personne publique et je dérange. Depuis six ans je subis des insultes, des propos diffamatoires et discriminatoires, des menaces envers ma personne mais également envers ma famille (menaces de viol et d'agression sur ma fille).

5- Comme de nombreux beaucairois je soutiens une liste mais ne me présente pas pour les municipales, merci de ne pas m'assimiler en permanence à ladite liste dès que j'exprime une opinion. J'existais avant cette liste et cette campagne, j'existerai après quel que soit le résultat de ces élections. Je suis avant toute chose présidente du Rassemblement Citoyen de Beaucaire et une auteure indépendante, libre d'écrire ce qui me chante sans en référer à quiconque. Et surtout libre de mes faits et gestes. Merci de respecter mon indépendance.

Peace and love les gens... 🥰✊

mardi 18 février 2020

LE SYNDROME DU LARBIN


Le syndrome du larbin touche toutes les couches de la société, toutes les formations politiques, toutes les catégories socioprofessionnelles. La parité s'y exerce sans aucune contrainte, avec une  fluidité assez extraordinaire que l'on pourrait citer en exemple dans de nombreux domaines. On remarquera cependant que c'est dans une certaine tendance politique, dite extrémiste, qu'il s'épanouit et s'assume en toute liberté.

Ici, à Beaucaire - mais ce constat s'applique de manière identique à toutes les villes gérées par l'extrême-droite, et plus particulièrement celles qui sont dans l'escarcelle du  Front/Rassemblement National - le syndrome touche particulièrement une partie de la jeunesse locale. Une toute petite partie, certes, mais très active sur les réseaux sociaux qui sont leur terrain de jeux privilégié. Ladite jeunesse qui ne vous affronte jamais  en live, face à face, par manque évident de courage et de maîtrise de soi. Par contre, planqués derrière un écran ils sont très actifs et toujours à l'affût ! Dès que vous émettez une critique ou une simple remarque concernant la gestion de votre ville, les larbins du maire vous tombent dessus pour défendre leur idole injustement brimée ! Avec hargne, et pour certains dans de grandes envolées quasi lyriques, ils tentent de vous noyer sous une avalanche d'arguments fallacieux qui reprennent toujours les mêmes poncifs, au mépris de l'Histoire avec un grand H ! En commençant toujours, et c'est presque comique, par vous traiter de gauchiste. Que vous soyez ou pas d'une sensibilité de gauche leur importe peu, ils vous catégorisent à l'aune de leurs propres haines à partir du moment où vous osez remettre en question la toute puissance de leur "maître à penser", ainsi qu'ils le définissent eux-mêmes. Si vous argumentez, vous atteindrez inévitablement le point Godwin et vous aurez envie de vous taper la tête contre le mur de leur inaltérable bêtise, aussi est-il préférable d'éviter de vous engager dans ce combat inutile.

Je les catégorise pour ma part comme "les toutous du maire" et leur consacre le moins de temps et d'énergie possible, sauf s'il me prend l'envie de jouer avec eux avant de les renvoyer à leur niche. J'estime ne pas avoir de temps à perdre à argumenter avec de jeunes identitaires pétris de haine et de certitudes qui, tout comme leur idole, ne se remettront jamais en question. Cette jeunesse aux ordres, bons petits soldats qui propagent la peste brune le doigt sur la couture du pantalon, est définitivement perdue. Lorsque l'on tombe si jeune dans la marmite du bouillon nationaliste il y a fort à parier que cela empirera avec les années. Il suffit pour s'en convaincre de s'en référer au parcours du maire de Beaucaire et de ses congénères élus à Hayange, Fréjus et Hénin-Beaumont, pour ne citer qu'eux... 

Alors bien sûr ce syndrome du larbin ne touche pas que les formations d'extrême-droite, mais je sais d'expérience, pour pratiquer cet immense terrain de jeux qu'est internet avec son lot de réseaux sociaux et d'abjects sites web où la parole haineuse est totalement libérée, que c'est là que pullulent ces jeunes identitaires aux dents longues soigneusement formatés, et entraînés à vous sauter à la gorge. Au propre comme au figuré. Et tout cela ne laisse pas d'inquiéter celles et ceux qui luttent au quotidien contre la montée des nationalismes, fascismes et autres populismes qui pourrissent notre siècle. Je me permettrais de paraphraser le grand Emile Zola dans sa "Lettre à la Jeunesse" écrite en 1897 : "Des jeunes gens antisémites, racistes, islamophobes et xénophobes, çà existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que ces imbéciles poisons ont déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour notre vingt et unième siècle à peine entamé !" 

S'ils revenaient parmi nous, tous ces penseurs qui se sont battus pour l'égalité de tous et pour nos libertés individuelles, nul doute qu'ils seraient atterrés par ce que notre société soi-disant si évoluée est devenue. Et la vision de cette jeunesse pervertie qui distille la haine à l'envie autour d'elle leur donnerait envie de regagner immédiatement leurs tombes... Mais en attendant les larbins sont au garde à vous, et si l'on en croit le chemin que prend notre société intolérante, intransigeante, moraliste et puritaine, qui érige l'individualisme au rang de qualité et flatte ceux qu'elle devrait combattre, ils peuvent dormir tranquilles dans leurs niches. Il n'est pas venu le jour où ils quitteront la laisse et le collier.


Émile Zola, Lettre à la jeunesse, 1897
"Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s’ouvrir !"

mardi 11 février 2020

PAROLES, PAROLES...


Logique de campagne, le maire sortant de Beaucaire s'appuie sur le bilan de sa première mandature pour préparer le terrain de la suivante. Il ne diffère en cela d'aucun de ceux qui se retrouvent dans le même cas de figure, certes, mais avec Julien Sanchez le procédé s'inscrit dans la continuité d'une communication offensive matraquée sans répit pendant six ans !

Alors quid du fossé entre la réalité des faits et chiffres de ladite mandature et la fiction régurgitée par le maire ? Sans contexte Julien Sanchez est le roi des fakes news ! Qu'il écrive ou qu'il ouvre la bouche, il en ressort des affabulations qu'il vous balance avec la fausse ingénuité des menteurs chevronnés. Affabulateur donc, de ceux qui fantasment leur vie et ne reculent devant rien pour se faire valoir. Et c'est exactement ce qu'il fait depuis 2014. Il se met en scène pour les beaucairois et les gardois, et d'ailleurs les français en général, au nom d'une idéologie politique qui prime en toute occasion sur les intérêts de notre cité. Soutenu en cela par les jeunes identitaires qui défilent au service communication de la mairie et noyautent désormais des pôles essentiels du fonctionnement de la ville. Mais ce ne sont pas les seuls ! Sa majorité municipale, totalement sous contrôle hormis de trop rares électrons libres qui se reconnaîtront, n'exprime jamais une opinion contraire à celle du maire. On a le sentiment, lorsqu'on les voit en représentation, alignés presque au garde à vous derrière lui, qu'il a sorti ses marionnettes d'une boîte pour leur faire prendre l'air et les montrer à la population. Qu'ils osent dévier de la voie unique qu'il entend leur faire prendre, et il lui suffira de tirer à peine sur les ficelles pour qu'ils tombent à genoux en promettant de ne jamais recommencer ! Une métaphore bien entendu, mais qui livre le ressenti de pas mal de beaucairois lorsque la petite bande du maire fait son show...

La question qui me trotte dans la tête c'est pourquoi ? Pourquoi mentir à ses administrés ? Pourquoi ne pas assumer ses erreurs et admettre ses imperfections ?  Pourquoi ne pas écouter celles et ceux qui depuis six ans pointent du doit les dérives de sa gestion et ses mauvaises décisions ? Un peu d'humilité, d'écoute et de concertation lui aurait sans aucun doute évité d'être taxé d'incompétence. Mais Julien Sanchez est orgueilleux, et son obsession du contrôle frôle la paranoïa ! Dommage, il a pavé tout seul son propre enfer de ses mauvaises intentions et ne pourra s'en prendre à personne d'autre que lui-même lorsqu'il dégringolera de son trône.

Le hic dans cette campagne des municipales, comme d'ailleurs dans celle menée pour les élections de 2014, c'est que le candidat maire n'a aucun programme. Interrogé comme tous les autres candidats sur diverses questions au sujet desquelles les beaucairois attendent des réponses aussi concrètes que possible, il s'appuie sur des réalisations fantasmées et des projets qu'il n'est pas certain de mener à leur terme tant il a pris de retard à leur sujet. Parce que sa spécialité ce sont les effets d'annonce rarement suivis de faits... On pourrait avoir la délicatesse de ne pas le relancer sur la durée et le coût des travaux du quai de la Paix, mais tout de même près de trois ans pour en arriver à ce loupé magistral c'est un peu fort de café ! Et cela questionne le portefeuille des beaucairois pour le fameux quartier Sud Canal qui n'a toujours pas émergé du sol, et pour cause ! Il eût fallu pour ce faire que la destruction des vieux bâtiments soit effective bien plus tôt. Encore un cafouillage dans les délais ? Depuis qu'il siège à la mairie de Beaucaire Julien Sanchez est devenu le roi des travaux longue durée, des promesses non tenues, et du jonglage avec la trésorerie de la ville. Pour se sortir de ce galimatias il est  d'ailleurs passé maître dans l'art de manipuler ses administrés. Cela pourrait se résumer par ce dialogue imaginaire :

"Je te donne un sou, tu es content ? Bon ne regarde pas trop le montant des taxes stp, sinon tu n'y comprendras plus rien... Ben oui elles ont augmenté grave ! Je le sais. Mais ce n'est pas de ma faute hein ? C'est untel, machin et truc qui font tout pour m'empêcher de t'entuber mine de rien ! Comment çà je t'avais promis que çà irait mieux ?! Ben oui çà va mieux, regarde j'ai mis des dos d'âne partout ! J'ai quoi... ? Coupé les pins du canal ? Heu... Les racines, toussa... Mais regarde ! J'ai mis des fleurs dans la grand rue, c'est joli non ? Ah tu veux un cinéma... Oui, bon ! Tu ne préfères pas un Palais des Congrès ? Pour les meetings du parti ce serait trop bien pas vrai ? Ah ben non, pas tout de suite ! Je fais de mon mieux tu sais, mais untel, machin et truc font tout pour bloquer mes projets ! Si tu veux que çà change vote pour moi et tu verras ! Quoi tu as déjà vu ?! Ben remets ton bandeau sur les yeux et va voter, je te tiendrais la main..." 

Pas de programme donc. Parce que soyons clairs, le seul programme qu'ait jamais eu le Rassemblement National c'est de procéder par tous les moyens possibles à un nettoyage ethnique et social. Le racisme, la discrimination et la xénophobie sont inscrits dans l'ADN du parti, et dans celui de ceux qui le servent. Imaginer un seul instant qu'un de leurs élus pourrait mettre cela de côté pour réellement s'efforcer de gérer une ville dans le seul intérêt de celle-ci et de ses habitants, c'est se fourrer le doigt dans l’œil si profondément que l'on se verrait dans l'obligation d'emprunter son bandeau au fondateur du parti ! Ils n'en ont ni l'envie ni les compétences. Et malgré le vernis que Marine Le Pen s'entête à passer en couches épaisses pour tromper son monde, aucun des bilans des villes gérées par son parti n'est positif. Partout les mêmes dérives, la même gestion discriminatoire, les mêmes atteintes à la laïcité, les mêmes moyens détestables destinés à stopper tout projet favorisant le vivre ensemble, la préférence nationale érigée au rang de vertu locale... Sans oublier les tentatives d'intimidation et les menaces de procès en diffamation envers les opposants affirmés. 

Alors vous je ne sais pas, mais moi j'en ai soupé pendant six ans de tout ce merdier idéologique et du baratin qui l'accompagne. Je n'en veux plus. Julien Sanchez n'a jamais eu sa place à Beaucaire, il faut impérativement nous mobiliser et nous unir contre lui, ne lui laissons aucune chance de la conserver. Et ne me servez pas le couplet de l'apaisement, je vous apprendrais que celui-ci ne sera possible que lorsque le maire sortant aura quitté la mairie avec sa troupe d'indésirables. Je ferai brûler un mélange d'encens de ma composition pour assainir l'atmosphère, c'est mon côté sorcière... Et là seulement nous pourrons recommencer à vivre.