mardi 11 février 2020

PAROLES, PAROLES...


Logique de campagne, le maire sortant de Beaucaire s'appuie sur le bilan de sa première mandature pour préparer le terrain de la suivante. Il ne diffère en cela d'aucun de ceux qui se retrouvent dans le même cas de figure, certes, mais avec Julien Sanchez le procédé s'inscrit dans la continuité d'une communication offensive matraquée sans répit pendant six ans !

Alors quid du fossé entre la réalité des faits et chiffres de ladite mandature et la fiction régurgitée par le maire ? Sans contexte Julien Sanchez est le roi des fakes news ! Qu'il écrive ou qu'il ouvre la bouche, il en ressort des affabulations qu'il vous balance avec la fausse ingénuité des menteurs chevronnés. Affabulateur donc, de ceux qui fantasment leur vie et ne reculent devant rien pour se faire valoir. Et c'est exactement ce qu'il fait depuis 2014. Il se met en scène pour les beaucairois et les gardois, et d'ailleurs les français en général, au nom d'une idéologie politique qui prime en toute occasion sur les intérêts de notre cité. Soutenu en cela par les jeunes identitaires qui défilent au service communication de la mairie et noyautent désormais des pôles essentiels du fonctionnement de la ville. Mais ce ne sont pas les seuls ! Sa majorité municipale, totalement sous contrôle hormis de trop rares électrons libres qui se reconnaîtront, n'exprime jamais une opinion contraire à celle du maire. On a le sentiment, lorsqu'on les voit en représentation, alignés presque au garde à vous derrière lui, qu'il a sorti ses marionnettes d'une boîte pour leur faire prendre l'air et les montrer à la population. Qu'ils osent dévier de la voie unique qu'il entend leur faire prendre, et il lui suffira de tirer à peine sur les ficelles pour qu'ils tombent à genoux en promettant de ne jamais recommencer ! Une métaphore bien entendu, mais qui livre le ressenti de pas mal de beaucairois lorsque la petite bande du maire fait son show...

La question qui me trotte dans la tête c'est pourquoi ? Pourquoi mentir à ses administrés ? Pourquoi ne pas assumer ses erreurs et admettre ses imperfections ?  Pourquoi ne pas écouter celles et ceux qui depuis six ans pointent du doit les dérives de sa gestion et ses mauvaises décisions ? Un peu d'humilité, d'écoute et de concertation lui aurait sans aucun doute évité d'être taxé d'incompétence. Mais Julien Sanchez est orgueilleux, et son obsession du contrôle frôle la paranoïa ! Dommage, il a pavé tout seul son propre enfer de ses mauvaises intentions et ne pourra s'en prendre à personne d'autre que lui-même lorsqu'il dégringolera de son trône.

Le hic dans cette campagne des municipales, comme d'ailleurs dans celle menée pour les élections de 2014, c'est que le candidat maire n'a aucun programme. Interrogé comme tous les autres candidats sur diverses questions au sujet desquelles les beaucairois attendent des réponses aussi concrètes que possible, il s'appuie sur des réalisations fantasmées et des projets qu'il n'est pas certain de mener à leur terme tant il a pris de retard à leur sujet. Parce que sa spécialité ce sont les effets d'annonce rarement suivis de faits... On pourrait avoir la délicatesse de ne pas le relancer sur la durée et le coût des travaux du quai de la Paix, mais tout de même près de trois ans pour en arriver à ce loupé magistral c'est un peu fort de café ! Et cela questionne le portefeuille des beaucairois pour le fameux quartier Sud Canal qui n'a toujours pas émergé du sol, et pour cause ! Il eût fallu pour ce faire que la destruction des vieux bâtiments soit effective bien plus tôt. Encore un cafouillage dans les délais ? Depuis qu'il siège à la mairie de Beaucaire Julien Sanchez est devenu le roi des travaux longue durée, des promesses non tenues, et du jonglage avec la trésorerie de la ville. Pour se sortir de ce galimatias il est  d'ailleurs passé maître dans l'art de manipuler ses administrés. Cela pourrait se résumer par ce dialogue imaginaire :

"Je te donne un sou, tu es content ? Bon ne regarde pas trop le montant des taxes stp, sinon tu n'y comprendras plus rien... Ben oui elles ont augmenté grave ! Je le sais. Mais ce n'est pas de ma faute hein ? C'est untel, machin et truc qui font tout pour m'empêcher de t'entuber mine de rien ! Comment çà je t'avais promis que çà irait mieux ?! Ben oui çà va mieux, regarde j'ai mis des dos d'âne partout ! J'ai quoi... ? Coupé les pins du canal ? Heu... Les racines, toussa... Mais regarde ! J'ai mis des fleurs dans la grand rue, c'est joli non ? Ah tu veux un cinéma... Oui, bon ! Tu ne préfères pas un Palais des Congrès ? Pour les meetings du parti ce serait trop bien pas vrai ? Ah ben non, pas tout de suite ! Je fais de mon mieux tu sais, mais untel, machin et truc font tout pour bloquer mes projets ! Si tu veux que çà change vote pour moi et tu verras ! Quoi tu as déjà vu ?! Ben remets ton bandeau sur les yeux et va voter, je te tiendrais la main..." 

Pas de programme donc. Parce que soyons clairs, le seul programme qu'ait jamais eu le Rassemblement National c'est de procéder par tous les moyens possibles à un nettoyage ethnique et social. Le racisme, la discrimination et la xénophobie sont inscrits dans l'ADN du parti, et dans celui de ceux qui le servent. Imaginer un seul instant qu'un de leurs élus pourrait mettre cela de côté pour réellement s'efforcer de gérer une ville dans le seul intérêt de celle-ci et de ses habitants, c'est se fourrer le doigt dans l’œil si profondément que l'on se verrait dans l'obligation d'emprunter son bandeau au fondateur du parti ! Ils n'en ont ni l'envie ni les compétences. Et malgré le vernis que Marine Le Pen s'entête à passer en couches épaisses pour tromper son monde, aucun des bilans des villes gérées par son parti n'est positif. Partout les mêmes dérives, la même gestion discriminatoire, les mêmes atteintes à la laïcité, les mêmes moyens détestables destinés à stopper tout projet favorisant le vivre ensemble, la préférence nationale érigée au rang de vertu locale... Sans oublier les tentatives d'intimidation et les menaces de procès en diffamation envers les opposants affirmés. 

Alors vous je ne sais pas, mais moi j'en ai soupé pendant six ans de tout ce merdier idéologique et du baratin qui l'accompagne. Je n'en veux plus. Julien Sanchez n'a jamais eu sa place à Beaucaire, il faut impérativement nous mobiliser et nous unir contre lui, ne lui laissons aucune chance de la conserver. Et ne me servez pas le couplet de l'apaisement, je vous apprendrais que celui-ci ne sera possible que lorsque le maire sortant aura quitté la mairie avec sa troupe d'indésirables. Je ferai brûler un mélange d'encens de ma composition pour assainir l'atmosphère, c'est mon côté sorcière... Et là seulement nous pourrons recommencer à vivre.

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