dimanche 26 juin 2016

BEAUCAIRE EST UNE VILLE FORMIDABLE !

Beaucaire est une ville formidable ! Si si, je vous l'assure. J'en vois déjà certains hausser les sourcils d'un air dubitatif, d'autres essuyer une larme en songeant au glorieux passé de la ville, et d'autres encore se rengorger en s'en attribuant tout le mérite... Mais voyez plutôt !



D'aucuns se lamentent chaque jour, se plaignant que les nouveaux commerces mettent la clé sous la porte les uns après les autres et que rien ne peut fonctionner à Beaucaire. Certes les chiffres leur donnent raison : 4 commerces ont en effet cessé leur activité faute d'avoir pu présenter un bilan satisfaisant à la mairie qui n'a donc pas voulu renouveler leur bail. On sait tout de même qu'il faut au minimum deux ans à un commerce pour équilibrer ses comptes et s'en sortir honorablement, un petit coup de pouce de la municipalité aurait été bienvenu pour leur permettre de développer leur activité. Mais la devise de cette dernière étant "économies et rentabilité" on ne pouvait pas s'attendre à autre chose ! Précisons tout de même que parmi ces commerces figurait une boutique prometteuse dont la responsable fait aujourd'hui tout bonnement figure de personne fort peu recommandable. Personne à laquelle la municipalité a fait confiance sans prendre la peine de se renseigner ce qui n'est guère sérieux. Mais quand on se fait brosser dans le sens du poil avec constance il est certain qu'on en perd toute objectivité ! Cela nuit néanmoins aux autres commerçants qui eux se sont lancés courageusement dans leur activité, qui ont beaucoup travaillé sur leurs projets respectifs et qui ne méritent en aucune manière d'être traités comme ils l'ont été. Nous sommes tous désolés de voir fermer des commerces qui commençaient à faire revivre un peu le centre ancien et nous estimons qu'il eût été correct de la part de la municipalité de faire paraître l'un de ces communiqués dont elle nous abreuve si généreusement pour remercier les personnes concernées d'avoir tenté l'aventure. Il est facile de s'attribuer tout le mérite d'un soi-disant réveil économique et d'oublier au passage ceux qu'on a laissé se noyer... Mais comme le justifie Julien Sanchez "avec la population du centre ancien cela ne peut pas marcher" (sic.) donc la municipalité rejette sur une population majoritairement en difficulté sociale la responsabilité d'échecs qu'elle aurait pu empêcher. Ou pas. Mais la question n'est pas là, n'est-ce pas ? Quand on fait le choix d'accueillir des commerces, quels qu'ils soient, on fait une étude de marché pour savoir si cela peut marcher, c'est le b.a ba d'une implantation mais il semble que notre premier adjoint ne soit pas au courant de cette pratique...

Il y a cependant un commerce qui ne cesse de se développer à Beaucaire, il est en pleine expansion et ne souffre pas de la crise, ni de la paupérisation du centre ville. C'est bien entendu le trafic de drogue, installé en des points névralgiques de la ville et dont aucun beaucairois n'ignore rien. A fortiori les élus et les collaborateurs de la majorité municipale, même les parachutés !


Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, à Beaucaire on trouve de tout ! Les prix s'alignent sur ceux du marché et les revendeurs ne chôment pas. Les pauvres travaillent dur, debout au coin des rues pendant des heures jusque tard dans la nuit, par n'importe quel temps ! Fort heureusement pour eux la police municipale veille scrupuleusement à ce que personne ne les dérange dans leur activité, elle passe et repasse plusieurs fois par jour pour vérifier que rien ni personne ne vienne ennuyer ces courageux jeunes gens. A la nuit tombée elle leur accorde une pause bien méritée et elle les laisse s'amuser, certes un peu bruyamment, mais finalement dans un esprit bon enfant qui réchauffe le cœur du voisinage. Pour être certains de ne pas être gênés par les hurlements, les lancers d'objets contondants, les motos qui pétaradent, et autres amusements propres à une saine jeunesse, les agents de la police municipale doivent probablement porter des boules Quiès, attention délicate que les beaucairois apprécient à sa juste valeur. 

Curieusement tout cela ne cause aucun souci à Julien Sanchez, sans aucun doute douché par l'expérience juridique qu'il vit avec les commerçants discriminés par ses arrêtés de juin 2015. Il est certain que si ces charmants jeunes gens devaient porter plainte pour entrave à une activité économique cela nuirait fortement au développement du centre ville... Mais poursuivons !

Fort du blanc-seing que lui accorde le premier magistrat de notre ville, le chef de la police municipale a quelque peu pris la grosse tête. Vous savez, le grand maigre avec une moustache qui arpente Beaucaire de son bureau à la mairie et retour plusieurs fois par jour sans s'émouvoir des débordements qui ont lieu sous son nez... Après s'être taillé en quelques semaines une réputation fort peu estimable due à son manque de tact, voire de respect, et la manière agressive dont il s'adresse aux beaucairois, voici qu'il se croit tout bonnement autorisé à menacer ! Et qui choisit-il de menacer ? Moi-même dont les écrits ne lui plaisent pas. En public, donc devant témoins, à une terrasse de café sur la place de la mairie et gestuelle à l'appui, répétant trois fois de suite : "Faites attention à ce que vous écrivez madame Cordelet ! Vous allez trop loin, faites attention !"(sic) Comme je lui demandais s'il me menaçait il a répété sa phrase comme un bon petit perroquet, l’œil mauvais et l'attitude clairement menaçante ! Autant vous dire que je me suis ratatinée sur ma chaise, que mon pauvre cœur a manqué plusieurs battements devant l'expression d'une telle violence et que j'ai fait profil bas, manquant de peu de tomber en pâmoison... Sans blagues ! Vous l'avez cru ? Les menaces, les insultes, les agressions verbales ou écrites, j'en subis tous les jours depuis deux ans, ce n'est pas un cow-boy d'opérette qui va me faire peur hein ? Avis à la population d'excités du bocal, je ne crains rien ni personne, vos comportements débiles me motivent et ne me feront pas dévier d'un pouce du but que je me suis fixé. Il va falloir vous y faire.

Infos dernières :

1/ La municipalité a entouré la fontaine sise au début du cours Gambetta de barrières, empêchant ainsi les beaucairois (généralement des seniors) de s'asseoir sur la margelle pour se reposer près d'une source de fraîcheur bienvenue et les enfants de jouer avec l'eau comme le font tous les enfants du monde... Pourquoi ? Mystère...

2/ Il se chuchote que Julien Sanchez aurait interdit aux agents municipaux de s'adresser en espagnol à la population sud-américaine effectuant des démarches en mairie. Ceux-ci, nouveaux arrivants et ne possédant pas suffisamment le français pour comprendre et se faire comprendre, on peut aisément imaginer les conséquences... Le procédé clairement discriminatoire rappelle furieusement celui de Stéphane Ravier, maire Front National du 7ème secteur de Marseille, qui avait interdit aux agents municipaux de s'adresser en arabe aux populations d'origine maghrébine qui s'adressaient à la mairie ou tout autre service municipal.

Donc, comme je le disais au début de cet article, Beaucaire est vraiment une ville formidable ! S'y épanouissent la discrimination, la violence, et les trafics en tous genres... Les inaugurations à tour de bras et un programme estival qui vaut même pas la peine qu'on en parle ne sont que pansements de fortune sur les plaies de notre ville, gérée avec une rare incompétence. Beaucaire se meurt, Beaucaire est à l'abandon, Beaucaire ne mérite pas un tel traitement ! Beaucairois, si vous aimez votre ville, réagissez !!!

samedi 14 mai 2016

NE TIREZ PAS SUR LE RAPPEUR !


Jusqu'à quand les français devront-ils subir les pressions toujours plus fortes de l'extrême-droite au moindre prétexte ? Qu'il plaise aux politiques de notre pays de baisser leur pantalon au plus petit signe de mécontentement n'est pas vraiment décevant, au fil de ces dernières années nous avons hélas pris l'habitude de les voir s'aplatir sous les tirs nourris d'une fachosphère qui se complaît au petit jeu morbide du chat et de la souris. On en viendrait presque à ne plus s'émouvoir des déclarations toujours plus agressives d'une extrême-droite qui crache à l'envie son venin sans même chercher à enrober son message de haine. Non, ce sont les conséquences de leurs agissements, dangereuses pour les fondements mêmes de notre République, qui nous troublent. 

Nous le savons, des nuées d'internautes qui n'ont rien de mieux à faire relaient avec délectation les messages de haine et le racisme le plus ordurier. Ils tissent une toile serrée dans laquelle nous ne pouvons que constater avec quelle maladresse nos politiques se prennent les pieds. Résultat ? De mini drames en pressions éhontées la fachosphère fait le job de ceux qui ne veulent pas se salir les mains, et cela fonctionne ! Derrière son écran d'ordinateur, arrimé aux réseaux sociaux comme une arapède à son rocher, le français lambda s'énerve et s'enflamme contre la cible désignée sans se poser de questions sur l'opportunité de suivre le mouvement. Pauvres moutons qui offrent leurs cous sans têtes aux couteaux de ceux qui s'engraissent sur leur naïveté coupable... 

La "France Apaisée" de Marine Le Pen consiste donc, entre autres choses, à tirer à boulets rouges sur les commémorations de périodes douloureuses de notre mémoire collective. Sans motif, et faisant fi d'un argumentaire, comme d'autres parlent pour ne rien dire...

La dernière salve en date a envoyé le rappeur Black M sinon ad patres au mieux à ses racines, lesquelles s'enorgueillissent à juste titre de provenir de ce vénérable continent qu'est l'Afrique et qui a tant de fois par le passé donné ses fils pour sauver la France. Son grand-père justement a fait partie de ces valeureux Tirailleurs Sénégalais dont les engagements pendant la Grande Guerre et la Seconde Guerre Mondiale ont permis que notre civilisation, et Verdun justement, survivent à ces vagues de folie meurtrière. Lorsque Florian Philippot déclare, avec l'élégance qui caractérise les discours des frontistes, que le concert de Black M "est un crachat contre un monument aux morts" nous lui suggérons aimablement de prendre le vent avant de s'aventurer sur le lieu en question pour ne pas risquer de récupérer les siens... Lesquels sont si nombreux qu'ils stagnent dans notre atmosphère et encombrent les cieux de notre pays dès qu'il prend la parole. Parole qu'il monopolise chaque jour avec la complicité de certains médias friands d'un audimat assuré. 

Que peut-on penser d'un pays dont le gouvernement cède aux pressions de l'extrême-droite, sinon qu'il ouvre la porte au fascisme ? Annuler le concert d'un rappeur comme Black M c'est aller à l'encontre de la liberté d'expression et de création, laquelle n'a de limites que les propos et les actes de haine, de violence ou d'agression caractérisés. Certes Alpha Diallo (de son vrai nom) a autrefois fait partie du groupe Sexion d'Assaut dont certains textes font polémique... Mais là n'est pas le propos. Aujourd'hui il vole en solo et avec talent, il a mûri et ses textes avec lui, il est adulé par des milliers de jeunes ! Nos enfants, les vôtres. Lui-même "enfant de la République et fier de l'être" ainsi qu'il se dépeint lui-même, peut-on raisonnablement lui dénier la légitimité de se produire sur scène devant les jeunes bénévoles français et allemands qui travaillent à l'organisation des cérémonies du Centenaire de la Bataille de Verdun ? Non. Ne pas céder au déferlement de haine et aux manœuvres bassement politiciennes d'une certaine classe politique qui se regarde le nombril au lieu de se soucier de préserver les valeurs de notre République devrait être le devoir de tout élu qui se respecte. Et celui du gouvernement devrait être de soutenir sans réserves le maire de Verdun, Samuel Hazard, qui a finalement cédé aux pressions par crainte de troubles à l'ordre public en raison de ce qu'il qualifie d'un "déferlement de haine et de racisme"... 

Mais soyons honnêtes ! Si c'est effectivement le Front National qui a lancé les premiers dés dans cette triste affaire, les bien-pensants de tous bords se sont empressés de les attraper au vol pour les relancer à leur tour. Chacun y allant de sa justification, les braves gens les tous premiers (vos voisins, vos amis, vos proches) en hurlant au scandale. Ces mêmes personnes qui ne comprennent pas le rap, et donc en toute logique ne l'aiment pas, et qui ne conçoivent pas que vous trouviez un vrai plaisir à en écouter ! L'occasion était trop belle de stigmatiser un rappeur, qui plus est d'origine guinéenne. Dommage qu'il n'ait pas grandi dans l'une de ces dangereuses banlieues sources de tous les maux de notre pays, mais pas de chance hein ? Il est né à Paris. Oui, dans notre capitale. Il ne peut décemment pas avoir tous les défauts qui feraient si bien l'affaire de ses détracteurs.

Alors que l'on aime ou pas le rap et plus précisément Black M, que l'on aime ou pas l'idée de ce méga concert dans le Parc de Londres, en plein cœur de Verdun, si pour une fois nous pensions d'abord à notre jeunesse ? Si nous lui offrions quelques heures de pur plaisir qui lui forgeraient d'inoubliables souvenirs liés à ceux des cérémonies du Centenaire ? On pourrait aisément dresser la liste d'artistes de variétés estampillés "has been" que le Front National aurait à proposer pour remplacer Black M, mais avec tout le respect que nous avons pour leur indéniable talent nous ne les imaginons pas captant l'attention d'une foule de jeunes plus de quinze minutes. Et nous comptons large ! Quant à Brigitte Bardot, qui se fût certainement libérée pour l'occasion, mieux vaut qu'elle ne chante pas...

La patrie des Droits de l'Homme ne peut accepter qu'une partie de sa population d'origine étrangère ne soit respectable qu'en ce qu'elle repose dans ses terres meurtries par les batailles du passé, et dans le même temps refuser à ses descendants le droit d'y exprimer avec leurs mots, à leur manière, leur respect et leur fierté de faire partie d'une histoire commune. Les racistes qui ont hurlé au loup ont une fois de plus prouvé qu'ils n'ont pas le monopole de la bienséance, et en cette affaire un certain rappeur pourrait leur donner des leçons de savoir-vivre. Deux mots en un seul dont on sait qu'ils n'auraient pas l'usage.

jeudi 21 avril 2016

CAPRICE OU MISE EN SCÈNE ?


Quand le prince de la discrimination veut redonner du pep's à son thermomètre politique, quand il veut faire hurler l'audimat à n'importe quel prix et qu'il ne cherche en somme qu'à préparer sa prochaine campagne électorale, que fait-il ? Il tourne et vire au-dessus du Contrat de Ville et le pointe d'un doigt péremptoire en se promettant comme dans la pub : "Je l'aurais un jour ! Je l'aurais..." Et décide ni plus ni moins de porter plainte contre la présidente de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées pour "discrimination à raison de l'opinion politique". Tant qu'à faire parler de lui autant frapper fort, et s'il n'a rien d'un champion de boxe l'uppercut est tout à fait recevable. Il sait qu'un coup bien asséné peut lui assurer la victoire, mais en l'occurrence on peut craindre un effet boomerang sur Beaucaire, la présidente de notre région n'étant pas le poids plume qu'elle peut sembler être...

Dans la foulée notre maire met en scène la pseudo ostracisation de Beaucaire par Carole Delga. Ne vous y trompez pas, ce qui semble couler de source à lire les communiqués dont nous bombarde la ville depuis quelques semaines est le résultat d'un travail minutieux dont j'ose dire qu'il est admirable de précision ! Il faut reconnaître à Julien Sanchez le talent de maîtriser parfaitement l'enchaînement des faits qui nous ont conduit à ce fameux dépôt de plainte contre Carole Delga. De déclarations à l'emporte-pièce en conseil communautaire de la Communauté de Communes en communiqués menaçants, de coups d'éclats en conseil municipal en gesticulations à l'Assemblée Plénière de la Région, d'épanchements sur les réseaux sociaux en visuels graphiques d'un goût discutable, le maire de Beaucaire s'est remémoré ses jeunes années et a empilé ses cubes avec méthode jusqu'au point zéro... Tout cela au nez et à la barbe de l'opposition qui a comme d'habitude attendu d'avoir la tête sous la guillotine pour agir. 

On les aime bien nos conseillers municipaux d'opposition, mais il faut reconnaître qu'ils sont dans l'ensemble un peu longs à la détente. A gauche comme à droite certains se démarquent par leur investissements dans les dossiers clés de la ville, d'autres par leur calme à toute épreuve, quelques-uns par leurs questions pertinentes, d'autres encore par des passes d'armes qui ont le mérite de réveiller les spectateurs... Mais toute leur bonne volonté ne suffit pas à contrecarrer les ambitions du maire qui a cadenassé la gestion municipale et n'en laisse filtrer les informations qu'au compte-goutte. Dans ces conditions, comment nos conseillers d'opposition peuvent-ils faire barrage à la majorité municipale ? En fait de barrière celle qu'ils forment est si chancelante qu'un taurillon tétant encore sa mère la renverserait sans peine. Et Julien Sanchez est bien loin d'en être un.  Je l'ai écrit voici deux ans, c'est un jeune loup aux dents longues, un ambitieux qui mènera sa barque à contre courant avec opiniâtreté. Il a un projet pour Beaucaire : en faire une vitrine pour le Front National. Ce n'est certes pas le nôtre, mais il se donne jour après jour les moyens de le réaliser et jusqu'à présent personne ne s'est réellement mis en tête de l'arrêter. Le jeu politique qui se joue dans l'arène de Beaucaire se fait au détriment des beaucairois, chacun des acteurs politiques majeurs de notre ville ne songeant qu'à ourdir sa propre destinée. Ce qui est normal en temps ordinaire ne devrait pas l'être dès lors que le Front National est en lice, cela lui confère le statut d'un parti politique normal, ce qu'il n'est pas. Ce qu'il ne peut pas être. Mais pour obtenir le pouvoir certains sont prêts à toutes les compromissions. L'enfer, nous le savons, est pavé de bonnes intentions... 

Julien Sanchez n'a pas fait son petit caprice pour le fun ! Non, il l'a pensé et mis en scène avec un but ultime qu'il atteint aujourd'hui. Quant à savoir s'il récoltera les fruits de cette comédie c'est trop tôt pour le dire, et nous craignons surtout que Beaucaire ne pâtisse de ses errements politiciens. Affaire à suivre...

samedi 2 avril 2016

Les enfants ? Ils ne votent pas !


Il y a clairement des priorités dans la liste des nombreuses activités publiques de Julien Sanchez, mais soutenir et encourager les élèves du Conservatoire de Beaucaire et leurs professeurs n'en fait visiblement pas partie. Aucun élu de la majorité municipale n'était présent ce soir au Casino Municipal pour assister à la présentation du travail des enfants et des adolescents ! Ni le maire, ni l'adjointe à la culture Mireille Fougasse n'ont fait le déplacement pour applaudir et féliciter les élèves et leurs professeurs.

Pour les enfants de Beaucaire pas même l'un de ces discours d'auto satisfaction dont le maire est coutumier, pas d'écharpe tricolore, pas de bouquets de fleurs, et bien entendu pas de buffet ! Dans la salle uniquement des parents attentifs, et pour immortaliser ces moments uniques quelques proches passionnés de photographie... Aucun policier municipal ne contrôlait les entrées du Casino Municipal alors que nous sommes toujours en état d'urgence et qu'il semblerait logique de veiller à la sécurité des enfants de Beaucaire. Pas d'agents municipaux pour aider à transporter le piano et le reste du matériel, personne derrière le bar pour servir le verre de l'amitié dont nos élus sont pourtant peu avares lorsqu'il s'agit de racoler quelques voix ! Pour nos enfants pas de jus de fruit et de sodas, pas de gâteaux, pas de bonbons, pas même une petite bouteille d'eau ! Ne méritent-ils pas toute l'attention de nos élus ? Pardon, j'oubliais... Ils ne votent pas encore. Nul besoin de les éblouir, de les embobiner, de les complimenter, et de les brosser dans le sens du poil comme le maire et ses adjoints le font à longueur d'année avec les seniors ! 

A Beaucaire si vous faites partie du troisième âge on vous fera danser, on vous concoctera un spectacle sur mesure, on vous offrira des paillettes et du champagne, on vous sourira et on prendra le temps de s'enquérir de votre santé et de s'apitoyer sur les vicissitudes de votre âge. Pour le reste de l'électorat il y a les divertissements traditionnels de la période estivale, et ceux que propose désormais la municipalité frontiste tout au long de l'année en tapant tous azimuts dans d'autres cultures pour piocher des idées qui animent la vie beaucairoise. De l'American Bike à la Saint-Patrick, en passant par les Chippendales de fort mauvais goût, tout est conçu pour entortiller l'électorat potentiel, celui déjà acquis bavant tellement de bonheur que pour un peu on devrait mettre des distributeurs de serviettes au coin des rues ! 

Rappelons au maire que les quelques animations pour les petits beaucairois organisées par la ville ne le dispensent absolument pas, pas plus que ses élus, d'accorder aux élèves du Conservatoire de Beaucaire toute l'attention qu'ils méritent. Que le rayonnement de la culture ne soit pas le cheval de bataille de la mairie ne surprendra personne, mais ces enfants passionnés par l'apprentissage d'un art sont l'avenir de notre ville, et pourquoi pas du département ou au-delà ? De nombreux beaucairois exportent leur talent hors de nos murs avec succès dans divers domaines artistiques, qui sait ce que ces enfants nous réservent ? A défaut de se projeter dans un avenir culturel qui n'est pas son domaine de prédilection, Julien Sanchez devrait songer que si ces enfants ne votent pas leurs parents, eux, le font. Et il n'y a pas plus rancunier qu'un parent dont on ignore la progéniture.

mardi 29 mars 2016

WEEK-END PASCAL A DAMAS


Charmant week-end pascal à Damas aimablement organisé par l'association Al Karma (association syrienne proche du gouvernement) pour une délégation parlementaire Les Républicains quelque peu surréaliste et flanquée de gentils compagnons de voyages formant un assez joli bouquet d'ultra-droite, toutes tendances mélangées. 

En tête de cortège, et nous dirons donc en hors-d'oeuvre mais pas des moindres, on trouve l'incontournable association SOS Chrétiens d'Orient, dont les liens avec l'extrême-droite et le régime dictatorial de Bachar Al-Assad ne sont plus à prouver. Son président, Charles De Meyer, est l'assistant parlementaire du député maire d'Orange Jacques Bompard (Ligue du Sud) mais aussi un ancien membre du Printemps Français, mouvement anti-mariage pour tous proche des milieux identitaires. Dans les rangs de SOS Chrétiens d'Orient on remarque des identitaires bien connus tels que Maxime Gaucher (Rebeyne) Damien Rieu (Génération Identitaire) ou encore François-Xavier Gicquel (Jeunesses Nationalistes)

Quid des parlementaires de cette délégation ? Pour ce repas de fête nous commencerons par deux plats de résistance dont on ne se risquera pas à les qualifier d'agneaux ! Ils en sont très loin, ainsi que le témoignent leurs engagements politiques à la droite de la droite :

On ne présente plus Thierry Mariani (député de la 11e circonscription des Français établis hors de France - Asie, Europe de l'Est et Océanie - membre de la Droite Populaire) qui a profité d'une balade dans les souks de Damas pour manifester son admiration à Vladimir Poutine en twittant une photo de goodies à l'effigie du président russe. De ce politique dont les prises de position sont dangereusement proches de l'extrême-droite on retiendra deux amendements anticonstitutionnels au projet de loi sur l'immigration qui sont restés dans les mémoires :

  • le recours aux tests ADN lors de la délivrance des visas de plus de trois mois au titre du regroupement familial
  • l'autorisation de statistiques raciales et ethniques 

Egalement membre de cette joyeuse troupe, Nicolas Duicq (député maire de Brienne le Château - Aube - membre de la Droite Populaire) fervent admirateur de Vladimir Poutine et Bachar al-Assad, qui a voté contre la résolution de l'inscription de l’IVG comme droit fondamental dans la constitution et auquel on doit notamment des analyses telles que "les enfants des homos sont des terroristes en puissance" (Manif Pour Tous - 2012) 

Les accompagnaient dans ce voyage  des députés  Les Républicains que nous qualifierons sobrement de garnitures :

  • Valérie Boyer (maire du 6ème secteur de Marseille - membre de la Droite Populaire) 
  • Michel Voisin (député maire de Replonges - Ain - membre de la Droite Populaire) 
  • Denis Jacquat (conseiller départemental du canton de Metz 2)

Pour le fromage et le dessert notons la présence d'un panel hétéroclite d'extrême-droite qui propose une valse des desserts, pro-russe comme il se doit :

  • Julien Rochedy (ex responsable du FNJ) 
  • André Bercoff (journaliste de Valeurs Actuelle) ardent défenseur des apéros "saucisson-pinard"
  • Pierre Gentillet (ex-président des Jeunes de la Droite Populaire, président du Cercle Pouchkine
  • Alexandre Mustapha (vice-président du Cercle Pouchkine)

La gentille animatrice low-coast de ce week-end n'était autre que Charlotte d'Ornellas, journaliste prétendument indépendante qui signe l'édito d'un webzine gratuit du nom de "France"  dernier-né des médias patriotes. Dans ce premier numéro de 92 pages on retrouve un grand entretien (Marion Maréchal Le Pen) une analyse (le PS) des interviews (Jean-Yves Le Gallou, Renaud Camus) des reportages de terrain (Calais, la Syrie) des dossiers (Immigration, les Frères Musulmans) une page d'histoire (Verdun) une enquête (le grand retour des généraux) des tribunes libres et bien entendu une sélection de livres dont je vous laisse imaginer l'orientation ! Le tout semé de publicités pour Boulevard Voltaire, TV Libertés...  Cerise sur le gâteau, le photographe attitré n'est autre que Damien Rieu ! Preuve que passer par le service communication de la mairie de Beaucaire mène à tout #tremplinpourlesidentitaires

Tout ce petit monde est revenu de Syrie des étoiles plein les yeux avec un unique message : la France doit relancer ses relations diplomatiques avec Bachar al-Assad, ce grand homme qui fait tant pour son peuple ! Exit les bombardements du peuple syrien par son propre président, exit les massacres imputés à l'armée régulière syrienne et le bilan d'au moins 260 000 morts en cinq ans de guerre civile ! Oubliées les raisons très graves qui ont motivé la fin d'une représentation française à Damas ! Non, la délégation d'excités nationalistes prône une admiration inconditionnelle de ces deux grands hommes que seraient Bachar al-Assad et Vladimir Poutine ! Les Chrétiens d'Orient ne sont pour eux que le moyen de faire passer leur sulfureux message, de ce qu'ils subissent ils n'en ont rien à faire. Oh ils en parlent épisodiquement, à Pâques et à Noël, puis ils les remisent au placard pour aller festoyer entre gens de cette ultra droite qui s'ancre insidieusement au coeur de notre République, chaque jour un peu plus. Parce que finalement, entre bons français patriotes, souverainistes, nationalistes, fascistes, réactionnaires, identitaires et autres frappés on est si bien ! Festoyons sur les ruines braves gens ! Festoyons pendant que d'autres guerroient pour des causes justes comme jamais plus nous ne saurons le faire. Pour cela il faut des couilles et ces braves gens n'en ont pas. Ils n'ont que de la gueule, et elle pue...

Vous je ne sais pas, mais moi tout cela me donne furieusement envie de prendre une longue douche pour me débarrasser de la puanteur qui s'en dégage ! Oui ce n'est pas politiquement correct de mettre dans un même sac tous les membres de cette délégation parlementaire qui s'est envoyée seule, contre l'avis du gouvernement, dans une mission dégât à fort taux de suicide politique. Ils alimentent ainsi la thèse du "tous pourris" chère au Front National et aux pseudos révolutionnaires qui oscillent sur le fil du rasoir entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite. Si vous soufflez dessus vous les verrez basculer dans les bras de leurs "camarades" de révolte, et si nous avons de la chance ils se noieront dans le verre d'eau qu'ils voient toujours à moitié vide... Pour finir je ferais remarquer à tous ces braves lecteurs qui ne manqueront pas de hurler au scandale qu'un peu de culture politique, à défaut de culture tout court, ne leur ferait pas de mal. Ainsi ils comprendraient peut-être ma démarche. Qu'ils ne sont absolument pas tenus d'approuver, je ne fais qu'exprimer mon sentiment : le dégoût.

Nota Bene

1/ Cercle Pouchkine
Un petit mot sur le Cercle Pouchkine qui a "vocation à contribuer au rapprochement entre la France et la Russie notamment en favorisant un dialogue efficace au sein de la société civile entre les jeunes pousses issues des milieux politiques, économiques, associatifs et culturels" Bref ! Il s'agit ni plus ni moins de former un encadrement économique et politique russophile pour établir plus profondément les racines nationalistes entre les deux pays. Fondé par nos deux baroudeurs, ce cercle très actif fait est parrainé par quatre personnalités qui fleurent bon l'extrême-droite la plus infréquentable :
  • Thierry Mariani (lire plus haut)
  • Henri de Grossouvre (chevènementiste, directeur du Forum Carolus)
  • Xavier Moreau (fondateur de Stratpol) le site Egalité et Réconciliation d'Alain Soral vante ses analyses et Kontre Kulture vend ses ouvrages
  • Alexandre Latsa (journaliste pour de nombreux médias d'extrême-droite) fondateur du web média pro russe Dissonances
2 / Droite Populaire
Mais qu'est-ce que la Droite Populaire ? C'est une association politique et un courant du parti politique français Les Républicains, fondé par Thierry Mariani, Lionnel Lucca, Richard Mallié et Jean-Paul Garraud. La Droite Populaire rassemble 26 députés français, 1 sénateur, 1 conseiller régional, 30 maires et 1 eurodéputé, tous membres du groupe parlementaire Les Républicains. Un tiers des 42 signataires initiaux est de la région PACA. Leur démarche ? Mettre en avant des thématiques sur l’identité française, la sécurité ou l’immigration. On leur doit ainsi des prises de position radicales en faveur d'un rapprochement entre l'UMP et le FN, la pétition contre le droit de vote des étrangers (19 octobre 2011) et leur soutien à Eric Zemmour...

jeudi 17 mars 2016

Putes, dealers et autres loisirs...


Des putes à Beaucaire ? Et des dealers ? Ciel quelle horreur ! Comment cette petite ville tranquille si bien gérée par notre maire Front National a-t-elle pu en arriver là ? En toute bonne foi nous avons cru à ses promesses de campagne, il devait mettre un terme à l'insécurité, nettoyer la ville de ses dealers, cambrioleurs, agresseurs et autres plaies qui nous font frissonner de peur dans les ruelles le soir ! Quand d'aucuns soutenaient qu'il n'y avait que peu d'agressions à Beaucaire mais surtout des incivilités, Julien Sanchez brossait les seniors dans le sens du poil en affirmant que s'il était élu il sécuriserait la ville pour leur permettre de finir leurs jours dans le plus parfait des bonheurs. 

Bizarrement la situation semble s'être aggravée depuis sa prise de fonction. Vols à l'arrachés, recrudescence d'incivilités, vagues successives de cambriolages, trafics de drogues en tous genres, agressions... Il y a cette gentille vieille dame fragilisée par l'âge et des problèmes de santé qui s'est fait violemment agresser voici quelques semaines et qui aurait été tellement heureuse de recevoir un témoignage de sympathie de la part du maire ! Niet ! Elle ne doit pas être adhérente du Front National la pauvre, donc aucune considération, aucun coup de téléphone, pas de bouquet de fleurs, pas de visite surprise... Dur, dur la vie des seniors dans notre ville ! 

Comme si cela ne suffisait pas de voir chaque jour le même groupe de jeunes dealer ouvertement à l'angle de la rue Roger Pascal et de la rue Ledru Rollin (quasiment sous mes fenêtres) parfois même sur la place de la mairie face aux fenêtres du maire (les beaucairois du centre ancien les voient agir chaque jour) harceler ouvertement la gent féminine (cela les divertit beaucoup et les pauvres n'ont guère de loisirs) insulter quelques personnes choisies au hasard (cela les maintient éveillés) et s'amuser bruyamment d'un rien... 

Et voici qu'à tout cela s'ajoutent désormais des faits avérés de proxénétisme et des interpellations qui s'étalent dans la presse locale, desservant à nouveau cette image lissée de Beaucaire à laquelle Julien Sanchez travaille pourtant si durement ! Les beaucairois, qui vivent dans une ville de 16200 habitants mais s'imaginent toujours que leur ville est en fait un charmant village, sont indignés ! Pensez donc ! Des putes dans le centre ville, arpentant peut-être ces rues dans lesquelles ils ont grandi, menant leurs petites affaires dans les arrières salles de commerces fermés depuis des lustres, frôlant leurs maris les jours d'affluence et contaminant leurs adolescents d'un seul regard... Insupportable ! Très peu de voix se sont élevées depuis quelques mois pour prendre la défense de ces femmes que des marchands de chair avides d'argent facile mettent sur le trottoir ou enferment dans des pièces isolées. Non, à Beaucaire les pauvres femmes ont eu droit à des insultes, des menaces et à cette délation jouissive qui se pratique à l'envie depuis que la municipalité a pris le dangereux virage de l'extrême-droite. L'affreux mot de proxénétisme ma foi n'est pas celui qui les inquiète le plus, non ce sont plutôt "toutes ces femmes" qui se dissimulent derrière... Tendre la main ? Pour quoi faire ? Force est de constater que blâmer l'immigration et la politique nationale est plus facile et n'engage aucune responsabilité. Attitude que très certainement la municipalité, comme à son habitude, confortera très bientôt dans un réjouissant communiqué semé de ces petites formules qui balancent entre autoritarisme et incitation à la haine en attisant plus encore les peurs populaires. Reconnaissons à Julien Sanchez que s'il nous ressasse toujours le même discours au moins il l'écrit bien !

On les sentait arriver ces interpellations ! Mais depuis le temps que cela se fait sous le nez de la police municipale on peut légitimement se demander à quoi peut servir d'augmenter les effectifs et le nombre de caméras de vidéo surveillance. Non ? Souvenons-nous des promesses de campagne de Julien Sanchez prononcées notamment lors du meeting de Marine Le Pen venue si gentiment le soutenir un mois avant le premier tour des municipales :

"Nous doublerons les effectifs de la police municipale. Elle travaillera sept jours sur sept, y compris la nuit. Beaucaire a une image déplorable à cause d’une cinquantaine de caïds qui font la loi. Nous ne voulons plus de ça !"

Un seul constat s'impose : pour les dealers, les proxénètes et les petits cons en tous genres, la vie est cool à Beaucaire ! Dans notre belle ville tout va bien, et Julien Sanchez l'affirme en couverture du magazine municipal "Pour relever Beaucaire, rien ne m'arrêtera". On se dit que peut-être il ne sait pas vraiment ce qu'il doit relever...
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vendredi 11 mars 2016

ARROGANCE ET MENSONGES


Sitôt Julien Sanchez sorti du Tribunal de Grande Instance de Nîmes la ville de Beaucaire a pondu l'un de ces communiqués coup de poing dont elle a le secret ! Celui-ci est truffé d'affirmations mensongères, les élus et le cabinet du maire se substituant à la justice et s'arrogeant le droit de juger en lieu et place du Tribunal qui ne manquera pas d'apprécier... Nous espérons vivement que le président Jean-Pierre Bandiera lira ledit communiqué qui en dit long sur l'autoritarisme dont fait preuve notre maire en toutes circonstances, se mettant au-dessus des lois et s'en gargarisant ouvertement ! 

A commencer par l'intitulé qui prétend que les commerçants sont incapables de prouver les faits discriminatoires, ce qui est faux. Pour avoir assisté au procès je puis assurer que les faits en question ont été largement démontrés.

Absolument tout ce que vous verrez souligné ou encadré en rouge sur ce communiqué est mensonger. Julien Sanchez tourne les faits en sa faveur alors qu'en vérité il doit sentir passer le vent du boulet ! Dès la première ligne nous voilà informés que les résidents de l'EHPAD Gaston Doumergue de Beaucaire subissent les nuisances sonores de la rue Nationale, laquelle se situe près de 300 mètres en contrebas, l'EHPAD étant séparée des commerces mis en cause par deux pâtés de maison conséquents... L'ouïe des résidents, remercions-en les dieux et les bons soins du personnel soignant, s'est considérablement améliorée ! Au vu de la qualité des soins de cet établissement je vais de ce pas y réserver une place pour mes vieux jours !

S'ensuit une petite ligne qui affirme que le tribunal a décidé de ne pas condamner Julien Sanchez. Faux : le tribunal n'a rien décidé, il demande un complément d'enquête pour rendre son verdict en diligentant le SRPJ de Montpellier pour vérifier l'existence des plaintes et mains courantes des beaucairois sur lesquelles s'appuie la défense du maire pour justifier la prise des deux arrêtés à l'origine de la plainte des commerçants. Les enquêteurs devront également s'assurer que le maire a bien reçu un courrier du Préfet du Gard lui demandant de revenir sur le contenu desdits arrêtés, jugé discriminatoire. On voit bien qu'il n'est ici nullement question du dossier des commerçants mais bien de celui de Julien Sanchez. Indiscutablement !

Je vous laisse apprécier le long paragraphe sur la prétendue nullité du dossier des parties civiles, leur incapacité à faire la preuve de discriminations et d'islamophobie, s'achevant sur une auto congratulation de la ville qui estime qu'en l'état il n'y a pas lieu de condamner son maire. Depuis quand une municipalité est-elle compétente pour juger un dossier de correctionnelle ? Si les élus frontistes de Beaucaire ou les collaborateurs actuels du maire pouvaient se prétendre juristes nous en serions informés. Or nous pouvons sans ciller affirmer que ce n'est pas le cas, loin s'en faut ! Les beaucairois subissent leur incompétence depuis près de deux ans à tous les niveaux de gestion de notre ville, le rapport d'orientation budgétaire que nous essayons de digérer en étant la toute dernière confirmation. Au vu de son contenu nous comprenons que Julien Sanchez ait dénié à l'opposition le droit d'en débattre, cela n'aurait pas été à son avantage.

Bref ! Ne nous égarons pas et revenons à notre premier magistrat une fois encore sur le banc des accusés. Foin de toutes ces considérations juridiques qui entravent ses actions, le maire a d'ores et déjà décidé qu'il n'hésiterait pas à prendre de nouveaux arrêtés à l'identique de ceux qui lui sont reprochés. Nous nous posons la question de savoir s'il a légalement le droit de le faire alors qu'il est en procès pour les premiers, pour l'instant nous ne pouvons affirmer qu'il ne le peut mais nous espérons qu'il aura l'intelligence d'apaiser une situation conflictuelle et de cesser de dresser les beaucairois les uns contre les autres. Nous lui rappelons qu'il est le maire de TOUS les beaucairois sans distinction et que de ce fait il est tenu de traiter TOUS ses administrés sur un pied d'égalité. Cela inclut notamment de ne pas créer de tensions en prenant des décisions motivées par de bien peu louables intentions. Nous sommes, nous beaucairois soucieux du vivre ensemble et attentifs à ne pas laisser croître racisme et discrimination dans notre ville, en droit de mettre en doute ses desseins au vu des ses décisions successives depuis son élection.

Je vous laisse apprécier la conclusion larmoyante de ce communiqué qui fustige les maires du Gard en leur donnant une leçon de morale des plus déplacées. Nul doute qu'eux aussi, à l'image du président Bandiera, apprécient l'arrogance de nos élus frontistes. Tout cela ne grandit pas Beaucaire...