mercredi 28 août 2024

DES CHATONS DANS LA VILLE

Il y a plusieurs fléaux à Beaucaire. La reproduction exponentielle des chats en est un, et de taille ! Le mot, dans ce cas précis, est à entendre dans le sens  d'une calamité, quand d'autres se rangent d'évidence dans la case des nuisibles. Par exemple, les rats et les cafards qui pullulent dans Beaucaire. Et revient sur toutes les lèvres LA question : mais que fait la mairie ? La réponse tient en un mot : RIEN.

Je vous explique le schmilblick : la Fondation Clara stérilise et identifie les chats errants de nos rues, lorsque les villes de la Terre d'Argence ont signé une convention commune avec la CCBTA. Et Beaucaire, à ce jour, n'a pas officiellement signé ladite convention. Depuis 2023, le fichu papier attend le bon vouloir du maire de Beaucaire. Julien Sanchez devait, semble-t-il, la signer en septembre 2023, et l’aurait finalement fait avant les dernières élections. La convention serait en souffrance sur son bureau. Bureau qui, depuis le 29 juillet dernier, est celui de Nelson Chaudon. Lequel aurait laissé la convention en l'état, et se plaît à rejeter la faute sur... La CCBTA ! C'est l'histoire infernale de l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue. Pourquoi cette inertie me direz-vous ? Cela, personne n'en sait rien. On n'ose croire que le nouveau maire ne se soucie pas plus du sort des chats errants de sa ville, que ne le faisait son prédécesseur. Lequel clamait partout qu’il adorait les animaux. On ne saurait non plus penser qu'il ne juge pas la situation suffisamment préoccupante pour la traiter, sinon en priorité, du moins dans des délais raisonnables. Et non, monsieur le maire, un an ou deux de réflexion, voire plus ! n'entrent pas dans cette catégorie. Il ne va pas falloir nous la faire à l’envers comme pour les travaux menés par votre mentor, hein ? Parce que là, vous risquez fort de nous énerver !

Alors quoi ? On attend, et on nourrit les chatons qui prolifèrent dans nos quartiers ? Ce qui, en toute logique, relèverait de la responsabilite de la ville, puisqu'elle est en majeure partie responsable de leur présence. Non ? Ben oui. Nous toutes et tous qui aimons les chats, les nourrissons, les abreuvons, et veillons sur eux, nous en recueillons parfois, et nous nous attristons quand l'un d'eux se fait taper par une voiture, ou se fait tuer par un chien qui n'est pas tenu en laisse. Tiens ! Ça aussi c'est un problème dans notre ville. Faudrait peut-être le traiter aussi, hein ? Tout cela, ce sont des soucis en plus pour des personnes qui en ont déjà bien assez. Et qui assument de surcroît une dépense qui s'alourdit au rythme de l'inflation.

Nous vous adressons donc une supplique, monsieur le maire. Par pitié, officialisez la signature de cette convention dans les plus brefs délais. Et permettez à la Fondation Clara de mener une campagne de stérilisation dans nos rues. Nous, on continuera à s'occuper des chats errants, et si rien n'est fait, promis, on vous amènera les chatons à la mairie. Pour vous tenir compagnie. Et pour remplacer le lapin.

jeudi 22 août 2024

GOODBYE MARILOU

Il y a des personnes qui croisent votre route, et qui laissent dans votre vie une empreinte indélébile. Ainsi en est-il de Marilou, personnage inimitable, propulsée dans nos vies comme un cadeau, et trop tôt reprise. Une personnalité complexe, originale, joyeuse, agaçante, et follement attachante. Il était impossible de rencontrer Marilou sans avoir envie de mieux la connaître. Tout de suite, on voulait creuser au-delà des apparences, découvrir qui elle était vraiment. Il était impensable de ne pas l'aimer, et je crois bien n'avoir jamais connu personne qui ne l'aimait pas. Elle était maligne, entêtée, généreuse, curieuse, drôle, étonnée de tout, et capable d'autodérision, une qualité rare. Et de toutes les qualités qu'elle avait, je retiendrai, comme je le pense vous tous, son immense gentillesse, et son très grand coeur. Elle montrait un grand intérêt pour tout ce qui l'entourait, pour la vie, pour l'actualité, pour la politique, et elle avait de vrais coups de coeur pour des personnalités publiques qu'elle admirait. J'aimais ses emballements affectifs pour celles et ceux qui croisaient son chemin, que ce soit pour une heure, pour quelques jours, ou pour des années, et son attention aux autres. Elle était touchante, énervante, marrante, hyper bavarde, toujours en retard, à jamais décalée entre le jour et la nuit, et bourrée de petites manies qui faisaient son charme, et qui nous amusaient. Une personnalité rare, incontournable, vers laquelle on revenait toujours quoi qu'il se soit passé. Il était impossible de rester fâché.e avec Marilou. Les plus gros clashs n'entamaient pas l'affection ou l'amitié qu'elle vous portait. Sa lumière intérieure nous éclairait tous, et brillait dans ses yeux noirs malicieux. Elle était incapable de la moindre méchanceté ou de la plus petite rancune, elle aimait tout le monde ! Elle était désarmée face à des actes, des propos, qui la blessaient. Elle ne comprenait pas le mal...

Je regrette profondément de ne pas avoir connu Marilou plus tôt, et de ne pas avoir eu plus de temps à partager avec elle. J'avais trouvé en elle la plus adorable des voisines, et il n'y a d'ailleurs pas une personne de notre immeuble, ou du voisinage immédiat, qui ne l'aimait pas. Le quartier, comme nous tous, est orphelin... Beaucaire perd la plus aimée, et la plus originale, de ses figures locales. Mes pensées attristées vont à sa famille qu'elle aimait tant, à tous ses proches, à toutes celles et tous ceux qui l'ont connue et aimée. Moi je perds une personne chère à mon coeur, un rayon de soleil, une part de joie que rien ni personne ne pourra remplacer. Elle va terriblement me manquer. Le bruit aisément reconnaissable de son trousseau de clés, qui résonnait dans l'escalier de l'immeuble quand elle ouvrait ou fermait sa porte, va me manquer ! Sa voix, qui appelait Félix matin et soir pour lui donner à manger, va me manquer. Son rire me manque déjà…

Marilou, tu aimais lire mes billets de blog, et tu me posais mille questions pour en comprendre le pourquoi du comment ! Tu m'avais fait promettre de t'en écrire un quand tu nous quitterais, aujourd'hui j'honore ma promesse. Et je te sens perchée sur mon épaule, pour le lire au fur et à mesure que je l'écris. J'espère qu'il te plaît ? Sinon tu me le dis, et je le referais. Je finirai en te disant ce que tu nous disais tout le temps : "Tu es belle, je t'aime..." Goodbye Marilou.

PS : Je vais prendre soin de Félix, ne t'inquiètes pas...

mercredi 14 août 2024

T'ES EN RÔDAGE ?

J'veux pas faire ma grognon, mais bon t'es maire depuis tout juste deux semaines, et tu merdes déjà ! C'est mignon de jouter sur le canal et de faire le plongeon avec ton porte le député au son de La Marseillaise, mais quand la fête est finie faut remballer le matos, hein ? Et j'parle pas du tien. Si tu veux garder ton tee-shirt des Estivales, la lance et l’écu, fais-toi plaisir ! Nous, on n'en a rien à battre... Non, moi j'te parle de celui de la ville.

Depuis vendredi soir, personne en mairie, pas plus toi que les autres, n'a jugé bon de faire enlever les gradins rétractables qui sont pile en face de la terrasse du Nord au Sud, ni la remorque plateforme qui est devant le Crédit Agricole. Pas sympa pour les restaurants du canal ! Ça gâche la vue, d'où que l'on se tienn

Alors dis-moi, qu'est-ce qui se passe ? T'as mis les ateliers municipaux en congés annuels ? T'as envoyé ce cher Sterligov se dorer le cul sur une plage ? Remarque, pour le coup, ça leur ferait des vacances aux employés municipaux…

Franchement, monsieur le nouveau maire, ça ne fait pas sérieux ! Ça ne suffit pas d'avoir l'air cool et sympa, faut aussi nous prouver que tu peux être fiable. Du genre, tu gères nickel les tracas du quotidien de notre ville, et nous on te dit bravo, et merci. Ou pas. Mais j'crois que t'as vu la Vierge en enfilant l'écharpe, hein ? Tu t'es dit comme ça "Bon ! Maintenant j'suis calife à la place du calife, j'vais faire c’que j’veux !" Ben non mon gars. Va falloir te rappeler que t'es pas en vacances à Beaucaire aux frais de la princesse, même si c’est Les Estivales, et que tu dois bosser un minimum. Moi j'dis ca, j'dis rien... M'enfin soyons clairs, c'est fini de jouer.

Je te l'ai dit, je t'ai à l'oeil et tu ne vas pas me la faire à l'envers ! Ce qui ne m'empêchera pas de garder en ligne de mire tes deux mentors pour m'assurer qu'ils ne merdent pas trop, l'un au Parlement Européen, l'autre à l'Assemblée Nationale. T'inquiètes, j'peux le faire ! J'suis une femme, et nous on est polyvalentes et multitâches. Donc, méfi ! comme on dit dans ton bled. Allez, courage ! Ce n'est que le début, t'es encore en rodage, non ? On parlera des autres trucs qui fâchent un peu plus tard. Le temps que tu t’y attelles un peu plus sérieusement. Genre pour de vrai, pas que pour la photo. Tu vas t'y faire, et nous aussi. Ou pas.