samedi 9 février 2019

LE MAIRE EST VEXÉ...


Il est vexé notre maire ! Bouh... Pour un peu il se roulerait par terre en live pour se plaindre de n'avoir pas fait partie des cinquante maires du Gard invités à Souillac dans le cadre du Grand Débat National. Discriminé qu'il est ! Si, si ! Le pôvre voulait tellement rencontrer le Président de la République pour lui apprendre à faire son job, et le voilà relégué tout seul dans sa mairie, loin des sunlights et de ces médias après lesquels il court sans discontinuer pour exister. Il s'était certainement préparé à l'un de ces discours truffés d'attaques sournoises et de contre vérités dont il a le secret, que deviendra-t-il sans personne à qui donner des leçons de gouvernance ? Lui qui s'y prend si mal devrait d'ailleurs envisager de suivre des cours du soir en accéléré auprès de personnes compétentes, ce qui exclut d'emblée la formation interne du Front National dispensée par Jean Lin Lacapelle avant le scrutin de 2014. Pour en subir les conséquences depuis l'élection de Julien Sanchez et consorts (et là j'ai une pensée émue pour mes amis des collectifs citoyens des villes si mal gérées par le FN/RN) je peux affirmer qu'avant de songer à faire part de sa triste expérience du sujet au plus haut niveau de l'Etat, il devrait se pencher sur ce qu'il a si mal fait à Beaucaire, voire même ce qu'il n'a pas fait du tout. Et ce faisant en prendre de la graine. Parce que là, il s'éparpille...

Dans le cas qui me préoccupe en écrivant ce billet, rappelons que les maires de France sont invités à participer au Grand Débat National, par le biais des rencontres avec Emmanuel Macron mais également dans leurs communes. Ils peuvent s'ils le souhaitent organiser une réunion d'initiative publique abordant les thématiques proposées, et dans tous les cas il leur est demandé de mettre à disposition des citoyens des cahiers de doléances. Julien Sanchez lui ne fait rien, ne mettant donc pas en pratique la démocratie participative qu'il se vante de pratiquer à Beaucaire.  Oh il affiche un joli slogan sur les affiches de la Tournée du Maire (de simples réunions de quartier) mais dans la réalité il en est très loin ! Celle-ci ne consiste pas à demeurer assis à l'écouter s'auto congratuler et se gargariser en notant ici et là quelques doléances portant majoritairement sur le défaut d'entretien de la ville, chacun fort légitimement se préoccupant en premier lieu des aléas de son quotidien. Ni à refuser en conseil municipal de répondre aux élus d'opposition qui l'interpellent sur des sujets touchant directement à la gestion de la ville. Sa conception toute personnelle de ce que doit être la démocratie participative à l'échelle locale serait réjouissante si elle n'était si pitoyable. 

Quid des cahiers de doléances ? Il estime d'évidence que le cahier de doléances ordinaire de la mairie et la boîte à idées  que personne n'a jamais vue depuis 2015 (égarée ?) suppléent à la demande de l'Etat. J'imagine la tête du président de la République lorsqu'il recevra le contenu desdits cahiers et boîte qui ne portent que sur des problématiques purement locales et n'ont absolument rien à voir avec les sujets du Grand Débat National. Beaucaire ! Une fois de plus il se ridiculisera, et nous avec... 

Donc il pleurniche, et une fois séchées ses larmes de crocodile il demande à notre députée, dont ce n'est pas le rôle, de suppléer à ses propres manquements... ?! Ce que bien évidemment elle ne fera pas. Répondre positivement à ce qui s'apparente plus à un ordre comminatoire qu'à une invitation en bonne et due forme, et connaissant l'oiseau et ses pratiques, on ne saurait trop lui conseiller de l'ignorer purement et simplement. Mais elle a répondu, arguant que "l'initiative de monsieur le Maire ne s'inscrit pas dans cette ambition de replacer les citoyens au centre des préoccupations, bien au contraire les beaucairoises et beaucairois se sentiraient davantage dépossédés de leur parole." (sic) Cela donnera-t-il à Julien Sanchez l'occasion  de débuter un nouveau procès pour discrimination politique en se victimisant ? A n'en pas douter ce sera là un feuilleton à suivre... A Beaucaire ce ne sont pas les péripéties juridiques qui manquent, et finalement on ne s'ennuie jamais ! D'ailleurs le maire à lui seul pourrait alimenter les épisodes quotidiens d'une web série sur toute une année. Il a déjà à son actif quelques déclarations outrancières affligeantes qui ont mis notre ville sous les feux des projecteurs pour de mauvaises raisons. La dernière en date, sortie hier, cible bien entendu notre députée et son suppléant, la première pour avoir décliné son invitation, le second juste pour être ce qu'il est. On comprend bien que la réponse de Françoise Dumas apporte de l'eau au moulin pleurnichard de Julien Sanchez, mais d'évidence elle n'allait pas se jeter dans la gueule du loup. Ainsi elle ne déconsidère nullement les beaucairois par son refus, elle replace simplement les faits en perspective. Mais cette perspective ne sied pas à notre maire, et moins encore le fait qu'elle prenne la tête au sein de LREM d'une cellule interne chargée de mettre en place une stratégie de lutte contre le Rassemblement National.

Morale de cette histoire ? Certains pleurnichent, d'autres agissent. Certains font des procès d'intention, voire des procès tout court, d'autres participent au débat démocratique. Certains critiquent pour critiquer, par ambition politicienne, quand d'autres essaient de changer les choses, d'avancer... Militer pour plus de démocratie n'entre certes pas dans les priorités du maire de Beaucaire ! Lui il a le nez dans son mouchoir, les traditions et la naphtaline.


Note
Julien Sanchez n'est pas adhérent de l'Association des Maires de France, hors c'est l'AMF qui a contacté les maires (une cinquantaine dans le Gard) pour les inviter au débat de Grand-Bourgtheroulde. Cela il le sait parfaitement, tout comme le sait Marine Le Pen qui appuie sa victimisation. La présidente de l'AMF du Gard, Pilar Chaleyssin, a indiqué que parmi la délégation gardoise se trouvaient des maires UDI, socialistes, LR et sans étiquette. Elle a également pointé le fait que la réunion de Souillac étant publique, «les maires qui n’avaient pas reçu d’invitation et souhaitaient s’y rendre pouvaient le faire savoir. Certains nous ont rejoints ainsi» (sic). Ce qu'a fait par exemple le maire UDI de Saint-Christol les Alès, Jean-Charles Benezet. 

2 commentaires:

  1. Vous devez être déçue que finalement Julien Sanchez ait ouvert des cahiers de doléance et réalisé un vrai débat, enregistré en plus sur Facebook, comme quoi il n'est pas aussi anti-démocratique que vous le dîtes ! Churchill a dit : "Les anti-fascistes d'aujourd'hui seront les fascistes de demain". Arrêtez de contestez la voix des Beaucairois, le peuple a élu M. Sanchez donc respectez ses choix et sa politique ! Vous ne faites que de la diffamation...

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  2. Julien Sanchez n'a pas ouvert de cahiers de doléances spécifiques pour alimenter le Grand Débat, il n'y a que les cahiers de doléances consacrés à la ville qui sont en place depuis 2015 et ne contiennent que les préoccupations locales des beaucairois. Pour le débat, c'était plus un meeting du FN qu'un réel débat, sans fil conducteur lié aux thématiques. Donc non, je ne suis pas déçue, je suis même confortée dans mes propos.

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