samedi 27 mai 2017

CRISE DE NERFS POUR UNE PAELLA

Julien Sanchez nous avait habitués à perdre ses nerfs lors des conseils municipaux, mais en public il veillait toujours à lisser son image et dispenser cette urbanité qui fait partie de son personnage. C'était sans compter sur l'excitation inhérente à notre Foire de l'Ascension ! Couplée à celle d'une période électorale propre à booster les moins énergiques, elle a fait sauter les barrages et donné aux beaucairois de la rue Nationale un aperçu très négatif de la personnalité de notre maire.


Pour les commerçants de Beaucaire cette journée est une source de revenus non négligeable, ils tablent sur une consommation accrue de leurs produits et bien souvent cela donne aux plus petits le coup de pouce dont ils ont besoin pour continuer. C'est le cas de l'Atelier Pizza, situé rue Nationale, qui avait annoncé une paella géante, un plat dont les touristes et les beaucairois raffolent, synonyme par excellence de convivialité et de détente, et qui se vend bien. Installée sur le trottoir devant la vitrine du commerce, la paella embaumait le voisinage immédiat et les commandes commençaient à affluer quand la Police Municipale a débarqué. Le restaurateur était certes en tort pour n'avoir pas demandé d'autorisation pour installer son paello sur le trottoir, mais les policiers municipaux ont mis en avant le risque encouru avec la bouteille de gaz sans prendre la peine de vérifier qu'il y avait bien un extincteur à portée de main et ont insisté pour qu'il termine sa cuisson à l'intérieur de son local. Hors il faisait tout de même dans les 34° et je vous laisse imaginer quel enfer cela aurait été ! Puis ils ont pointé la petite terrasse installée également sur la portion de trottoir devant la pizzeria, à laquelle étaient attablés quelques gamins du quartier en train de se restaurer. Néanmoins tout se passait calmement, le commerçant négociait avec la Police Municipale pour terminer sa paella à laquelle ne manquait que 10 à 15 minutes de cuisson...


C'est alors que Julien Sanchez est arrivé, flanqué de Yoann Gillet et Jean-Pierre Fuster qui faisaient campagne sur le parcours de la Foire comme tous les autres candidats aux législatives. Le trio était accompagné de personnes de moindre importance, dont le photographe de la mairie, lesquels se sont régalés du spectacle. Car c'est de cela qu'il s'est agi, un spectacle de rue de médiocre qualité aux dialogues grossiers à connotation raciste. Peut-être que cet incident aurait pris une autre tournure si certains ne s'en étaient pas mêlé, mais pris à parti par un beaucairois connu pour son parler un peu vif, le maire a réagi sans nuances "Ne me faites pas chier !" et de là les choses ont dégénéré... Yoann Gillet commentant "Putain ils font chier ces cons !" pendant que Jean-Pierre Fuster refusait de dialoguer en justifiant "On peut pas vous parler à vous autres !" et que le maire balançait avec une grande délicatesse "On n'est plus chez nous, on se croirait au bled"... Une commerçante voisine, choquée par tant de grossièreté, a fait remarquer au maire "Mais c'est quoi tous ces gros mots ? Vous ne nous avez pas habitués à ça !" mais cela n'a pas eu l'heur d'émouvoir Julien Sanchez, lequel a rétorqué que c'étaient "eux" qui lui avaient mal parlé en pronostiquant "Bientôt ils viendront tous se baigner dans vos piscines ! Vous ne viendrez pas pleurer !"... Quelques-uns parmi nous lui ont fait remarquer qu'il fallait bien que les commerçants travaillent, que la bouteille de gaz ne présentait pas plus de risque rue Nationale que sur le parcours de la Foire, mais ni lui ni Yoann Gillet, et encore moins Jean-Pierre Fuster qui est tout de même adjoint au commerce ! n'en avaient rien à faire.

Donc pour résumer, Julien Sanchez n'a pas su maîtriser ses nerfs, il a insulté un administré, proféré des remarques ouvertement racistes, et piqué sa crise en public, rouge de colère. Avec le soutien de son directeur de cabinet qui a estimé son écart de langage normal au vu de ses interlocuteurs ! Il est vrai que les injures publiques cela le connaît, il a même été condamné pour çà en octobre et avril 2016. Le seul qui ait gardé son calme pendant toute la durée de l'incident c'est le commerçant incriminé, il s'est adressé à Julien Sanchez et aux policiers municipaux avec politesse et sang-froid, et a obtempéré en terminant la cuisson de sa paella dans un garage aimablement ouvert par des voisins solidaires. Il a tout de même obtenu de garder sa terrasse pendant l'heure du déjeuner... Pour finir il n'a pas perdu d'argent mais n'en a pas gagné, cette journée ne lui aura donc pas rapporté un centime. 

Lorsque l'on sait que chaque année pour le jeudi de l'Ascension il y a depuis des années une tolérance pour les petits commerces qui sortent une terrasse ce seul jour de l'année, que par ailleurs de grands plats conviviaux sont cuisinés en extérieur par les restaurants situés sur le parcours de la Foire, il semblerait logique que la municipalité autorise par arrêté municipal cette pratique dans toute la ville afin de favoriser l'expansion des petits commerces. Mais c'est justement là où le bât blesse ! La municipalité ne cherche nullement à aider ces commerçants pour la plupart d'origine maghrébine, son seul souhait est qu'ils mettent la clé sous la porte et dégagent de la ville. L'Atelier Pizza n'avait pas demandé d'autorisation, conscient qu'il ne l'aurait pas obtenue. Il fait partie des six commerçants qui ont porté plainte contre Julien Sanchez suite aux deux arrêtés de juin 2015 pour "entrave à l'exercice d'activité économique par dépositaire de l'autorité publique à raison de l'origine, l'ethnie ou la nationalité", une bataille qu'ils ont remportée au tribunal administratif de Nîmes le 21 avril dernier et que la mairie s'est employée à passer sous silence. Symboliquement le message envers le maire Front National de Beaucaire est fort, il semble qu'il l'ait entendu puisqu'il n'a pas publié d'arrêté du même type cette année, échaudé par sa première tentative. Le tribunal a été clair, les précédents arrêtés n'étaient ni justifiés ni proportionnés. Dont acte.


Visiblement, verbaliser ce commerçant ne suffisait pas à étancher la colère de Julien Sanchez, il lui a fallu grossièreté et propos racistes pour se calmer et passer son chemin. Cela n'est pas digne d'un élu, lequel se doit de garder son sang-froid face à ses administrés et à tout le moins ne pas les insulter. Où allons-nous si nos élus se permettent de dire n'importe quoi à n'importe qui ? Julien Sanchez, Yoann Gillet et Jean-Pierre Fuster se doivent d'appliquer à eux-même les préceptes éducatifs qu'ils exigent de leurs interlocuteurs. Mais on a l'insulte facile à l'extrême-droite, bien trop facile ! Et la langue de bois bien pendue pour endormir les électeurs. Cela nous l'avions constaté lors des conseils municipaux, il est déplorable d'en faire le constat dans nos rues.


5 commentaires:

  1. La loi est la même pour tout le monde ce n'est pas une question de couleur, de religion ou autre : s'il faut une autorisation il l'a faut pour tous, pas de business sauvage !

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    1. Ce n'est pas la loi qui est à discuter, mais plutôt le comportement du Maire.

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  2. ouai !! la faux !!! pour tous
    vous auriez pu au moins faire cette faute d'orthographe là !! l'a faut c'est pas français, alors dehors !!! on "n"est chez nouz nomdediouz

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  3. Puis vous avez oublié les trois points de suspension après business ... et le "s" a la fin de sauvages. A y être !!!
    Puis, pour me faire plaisir, mettez donc une majuscule à sauvages. je vous en remercie et vous adresse un salut millitairien.

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  4. Non la loi n'est pas la même pour tous. je me bat depuis un an pour que le maire reconnaisse que ses services ont mis en danger des agents municipaux et qu'il n'ont pas respecté la réglementation sur l'amiante mais Monsieur Sanchez ment effrontément et couvre de grave délits. De même j'essaye d'obtenir des documents qui je pense mettront en cause Monsieur le maire dans l'affaire du cambriolage des ateliers municipaux mais là encore il ne fournit pas les documents demandés et ment publiquement. Non la loi n'est pas la même pour tous!!!

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