vendredi 11 mars 2016

ARROGANCE ET MENSONGES


Sitôt Julien Sanchez sorti du Tribunal de Grande Instance de Nîmes la ville de Beaucaire a pondu l'un de ces communiqués coup de poing dont elle a le secret ! Celui-ci est truffé d'affirmations mensongères, les élus et le cabinet du maire se substituant à la justice et s'arrogeant le droit de juger en lieu et place du Tribunal qui ne manquera pas d'apprécier... Nous espérons vivement que le président Jean-Pierre Bandiera lira ledit communiqué qui en dit long sur l'autoritarisme dont fait preuve notre maire en toutes circonstances, se mettant au-dessus des lois et s'en gargarisant ouvertement ! 

A commencer par l'intitulé qui prétend que les commerçants sont incapables de prouver les faits discriminatoires, ce qui est faux. Pour avoir assisté au procès je puis assurer que les faits en question ont été largement démontrés.

Absolument tout ce que vous verrez souligné ou encadré en rouge sur ce communiqué est mensonger. Julien Sanchez tourne les faits en sa faveur alors qu'en vérité il doit sentir passer le vent du boulet ! Dès la première ligne nous voilà informés que les résidents de l'EHPAD Gaston Doumergue de Beaucaire subissent les nuisances sonores de la rue Nationale, laquelle se situe près de 300 mètres en contrebas, l'EHPAD étant séparée des commerces mis en cause par deux pâtés de maison conséquents... L'ouïe des résidents, remercions-en les dieux et les bons soins du personnel soignant, s'est considérablement améliorée ! Au vu de la qualité des soins de cet établissement je vais de ce pas y réserver une place pour mes vieux jours !

S'ensuit une petite ligne qui affirme que le tribunal a décidé de ne pas condamner Julien Sanchez. Faux : le tribunal n'a rien décidé, il demande un complément d'enquête pour rendre son verdict en diligentant le SRPJ de Montpellier pour vérifier l'existence des plaintes et mains courantes des beaucairois sur lesquelles s'appuie la défense du maire pour justifier la prise des deux arrêtés à l'origine de la plainte des commerçants. Les enquêteurs devront également s'assurer que le maire a bien reçu un courrier du Préfet du Gard lui demandant de revenir sur le contenu desdits arrêtés, jugé discriminatoire. On voit bien qu'il n'est ici nullement question du dossier des commerçants mais bien de celui de Julien Sanchez. Indiscutablement !

Je vous laisse apprécier le long paragraphe sur la prétendue nullité du dossier des parties civiles, leur incapacité à faire la preuve de discriminations et d'islamophobie, s'achevant sur une auto congratulation de la ville qui estime qu'en l'état il n'y a pas lieu de condamner son maire. Depuis quand une municipalité est-elle compétente pour juger un dossier de correctionnelle ? Si les élus frontistes de Beaucaire ou les collaborateurs actuels du maire pouvaient se prétendre juristes nous en serions informés. Or nous pouvons sans ciller affirmer que ce n'est pas le cas, loin s'en faut ! Les beaucairois subissent leur incompétence depuis près de deux ans à tous les niveaux de gestion de notre ville, le rapport d'orientation budgétaire que nous essayons de digérer en étant la toute dernière confirmation. Au vu de son contenu nous comprenons que Julien Sanchez ait dénié à l'opposition le droit d'en débattre, cela n'aurait pas été à son avantage.

Bref ! Ne nous égarons pas et revenons à notre premier magistrat une fois encore sur le banc des accusés. Foin de toutes ces considérations juridiques qui entravent ses actions, le maire a d'ores et déjà décidé qu'il n'hésiterait pas à prendre de nouveaux arrêtés à l'identique de ceux qui lui sont reprochés. Nous nous posons la question de savoir s'il a légalement le droit de le faire alors qu'il est en procès pour les premiers, pour l'instant nous ne pouvons affirmer qu'il ne le peut mais nous espérons qu'il aura l'intelligence d'apaiser une situation conflictuelle et de cesser de dresser les beaucairois les uns contre les autres. Nous lui rappelons qu'il est le maire de TOUS les beaucairois sans distinction et que de ce fait il est tenu de traiter TOUS ses administrés sur un pied d'égalité. Cela inclut notamment de ne pas créer de tensions en prenant des décisions motivées par de bien peu louables intentions. Nous sommes, nous beaucairois soucieux du vivre ensemble et attentifs à ne pas laisser croître racisme et discrimination dans notre ville, en droit de mettre en doute ses desseins au vu des ses décisions successives depuis son élection.

Je vous laisse apprécier la conclusion larmoyante de ce communiqué qui fustige les maires du Gard en leur donnant une leçon de morale des plus déplacées. Nul doute qu'eux aussi, à l'image du président Bandiera, apprécient l'arrogance de nos élus frontistes. Tout cela ne grandit pas Beaucaire...

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