mercredi 15 octobre 2014

LE VOL DES CORBEAUX


Il apparaît clairement que les Conseils Municipaux ne ressemblent en rien à ce qu'ils étaient auparavant. Une chose est à reconnaître à l'actif de Julien Sanchez : il connaît son job ! Il arrive en Conseil Municipal avec des dossiers complets, il les connaît, anticipe les questions qui seront posées, les problèmes qui seront soulevés, et se tient prêt à répondre. Planté sur son estrade auprès de Yoann Gillet, dominant ses adjoints et les conseillers municipaux d'opposition, évitant de fixer l'assistance autant que possible et quelque peu guindé... Tous deux vêtus de ces inévitables vestes noires et cravates assorties dont ils semblent ne jamais se départir, ils évoquent irrésistiblement deux corbeaux guettant leurs proies ! D'ailleurs avez-vous remarqué que depuis fin mars la ville est envahie de ces hommes en costumes sombres et cravates noires comme d'autant d'oiseaux de mauvais augure ? Il apparaît clairement que les gens du Front National ne confondront jamais travail et plaisir, ils prennent leurs fonctions tellement au sérieux qu'ils ne sont jamais détendus. Mines compassées, tenues à l'encan et bien raides sur leurs chaises ils sont tellement soucieux de leur image qu'ils en deviennent ridicules ! Ils exsudent la bien-pensance et leurs œillères sont si grosses qu'ils les portent comme autant de minerves... Beaucaire dans sa simplicité bon enfant et sa jovialité n'est plus représentée que par des volatiles sombres et graves qui ne savent même plus battre des ailes ! 

Il y a toujours cette Marseillaise chantée en début de Conseil Municipal avec le plus grand sérieux et dont s'abstiennent les conseillers municipaux d'opposition ce que j'estime très regrettable. Moi je vous le dis tout net, je l'ai chantée et je la chanterais chaque fois que j'y assisterais. Car après tout il s'agit de notre hymne national, à nous français de tous horizons, et il me semble inopportun de laisser aux élus du Front National le loisir de le revendiquer. On pense ce que l'on veut des paroles de la Marseillaise, comme celles de tout chant militaire elles sont guerrières, brutales, écrites pour stimuler et encourager la fougue et le courage des soldats. Mais elles sont nôtres. Refuser de chanter la Marseillaise c'est en quelque sorte renier sa nationalité et son appartenance à la France. C'est évident que la chanter face à une brochette d'élus Front National fait froid dans le dos, mais cela me conforte dans mes choix et dans mes actes.

Les échanges qui s'ensuivent sur les divers sujets portés à l'ordre du jour suscitent quelques débats parfois houleux, notamment entre Julien Sanchez et Christophe André qui visiblement ne s'apprécient pas. Le premier fait montre de condescendance amusée puis s'énerve et vacille au bord de l'insulte, le second attaque et ne lâche pas prise, il tente l'humour sans toujours y parvenir et finalement tous deux finissent pas lasser la salle en ramenant le débat à un niveau trop personnel. Les interventions trop modérées des conseillers de la liste de Jacques Bourbousson ne parviennent pas à faire décoller les débats qui s'éteignent d'eux-même. Faute de combattants... A Claude Dubois je reconnais le mérite de connaître ses dossiers sur le bout des doigts, il ne rechigne pas à exposer ses vues et argumente avec justesse. Bien sûr il s'attaque à des sujets que d'aucuns jugent ennuyeux et que les autres conseillers municipaux se gardent de soulever, comme le long rapport de la CCBTA, la gestion des déchets de la commune... Sans oublier son cheval de bataille, le fameux et rébarbatif Plan Local d'Urbanisme. Mais il a au moins le mérite de nous éclairer sur les points les plus importants de ces dossiers et fait preuve d'un humour bienvenu.

Si Julien Sanchez prend la peine d'écouter l'opposition, de lui répondre, et même de tenir compte de ses suggestions, il n'en reste pas moins que rien de concret n'entrave la prise de décisions de la municipalité. De tout cela il demeure un fait incontournable : il n'y a pas de véritable opposition beaucairoise. Certes les conseillers municipaux d'opposition sont là, régulièrement et démocratiquement élus. Mais ils font montre d'une prudence exagérée et craignent visiblement le conflit.  Les décisions sont un peu discutées, pour la forme, ensuite elles sont votées et beaucoup trop d'entre elles le sont facilement à l'unanimité. L'abstention pour certaines autres revient à une acceptation, il n'y a pas de non fermement et clairement exprimé. Ce qui permet à Julien Sanchez et sa majorité de faire passer la plupart des délibérations en souplesse et sans angoisse. A l'heure où il apparaît évident que la nouvelle municipalité dévoile peu à peu son vrai visage et s'attaque à des questions de fond qui lui tiennent à cœur je me demande si l'opposition beaucairoise saura un jour la contrer avec un Front Républicain digne de ce nom. Pour l'instant il est inexistant.

Tout cela laisse les coudées franches à Julien Sanchez pour les changements qu'il prépare dans l'intimité de son bureau. N'est-elle pas belle sa nouvelle vie de maire ? Il fait ce qu'il veut, il s'éclate à gérer les multiples dossiers entassés sur son bureau (c'est un gros bosseur nous le reconnaissons volontiers) il se moque un peu (voire beaucoup) des autres ! Et pour cela il touche un salaire. Finalement, pourquoi faire autre chose que de la politique ?

Si vous venez assister au Conseil Municipal arrivez en avance, les places assises sont réquisitionnées par les groupies du régime en place et l'on vous regarde de travers quand par chance vous pouvez vous aussi vous asseoir. Le premier rang offre d'ailleurs aux regards une brochette représentative de la population féminine bien pensante de Beaucaire, vous savez ces femmes qui pincent les lèvres avec mépris lorsqu'elles croisent la population colorée qui vit dans le Centre Ancien ! Elles regardent de haut tous ceux qui n'ont pas l'heur de leur plaire, mais comprennent-elles seulement un traître mot de ce qui se dit pendant trois heures ? Il serait intéressant de les interroger à ce sujet... L'assistance qui doit en principe demeurer silencieuse ne se prive pas de commenter, Julien Sanchez laisse faire et se réjouit ouvertement lorsqu'elle s'en prend à l'opposition parfois sans le moindre respect. Cela l'amuse, nous cela nous atterre ! Ce passe-droit dont s'emparent joyeusement ses partisans est la porte ouverte à d'autres dérives et nous nous en inquiétons légitimement.

Oui je le confirme avant que vous ne l'exprimiez : cela vole bas ! Les esprits peinent à décoller, les références sont usées et les traits d'humour attendus... Pourtant le plafond de la salle du Conseil est haut, lui. Il en a vu et entendu ce plafond ! Et s'il est évident que Julien Sanchez prend la gestion de la ville très à cœur il est incontestable que c'est un homme peu enclin au débat et prêt à tout pour imposer son idéologie. Il gère notre ville en politique comme il le ferait de n'importe quelle autre ville, pas en beaucairois soucieux de l'avenir de SA ville. Croyez-moi, la différence est de taille !

7 commentaires:

  1. Contrairement à ce que vous laissez entendre ce n'est pas le FN qui a institué le chant de la Marseillaise en début de conseil .C'est un socialiste Mr G FRÊCHE encore un loupé .
    A bientôt .
    wp

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  2. Georges Frêche le préconisait en effet, mais à Beaucaire cela a été institué par Julien Sanchez dès le premier conseil municipal.

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  3. et oui cela à été repris et il serait bien que nos chants patriotiques soit appris et chantés dans nos écoles , ainsi que les cours de morale , de politesse , et de savoir vivre .

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  4. A BEAUCAIRE les corbeaux sont attaqués par une vipère.
    .A bientôt .
    wp

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  5. j'ai oublié chants patriotiques morale , politesse c'est encore moi
    Abientôt .
    wp

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  6. Je n'ai pas dit que je désapprouvais si vous relisez bien.

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  7. et c'est trés bien , car dire le contraire serait grave pour nos enfants.
    A bientôt .
    wp

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